Livre d'humour/Contrepèteries

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« La contrepèterie, c'est l'art de décaler les sons que débite notre bouche. »
(Joël Martin)

Les contrepèteries sont très appréciées, mais leur construction n'est pas aisée. Ce livre a pour but de montrer les différentes sortes de contrepèteries possibles, des plus simples inversions de lettres en début de mot aux plus complexes textes aux multiples échanges. Et cela, bien entendu, agrémenté d'exemples.

Ces « règles » s'appliquent au français, mais elles sont aisément transposables à d'autres langues.

Les bases de la contrepèterie[modifier | modifier le wikicode]

Une contrepèterie, de manière générale, est la permutation d'une à plusieurs lettres, ou sons dans une phrase en apparence anodine. Il en résulte une autre phrase au contenu beaucoup plus grivois, voire subversif. Mais il existe aussi des contrepèteries dites de salon où la nouvelle phrase obtenue ne contient aucun mot tabou.

En règle générale, la contrepèterie est orale ; la « traduction » peut être comprise immédiatement pour les plus simples. Une petite habitude est souvent nécessaire. Il est également nécessaire de connaître le langage vert, voire argotique qui est utilisé pour désigner les appâts (masculins ou féminins), les organes sexuels et les différentes manières de les utiliser, puisque le texte caché va très souvent y faire allusion.

L'usage veut que la solution des contrepèteries ne soit jamais révélée à voix haute. Le faire est considéré comme une faute de goût... Et la phrase ainsi dévoilée devient ni plus ni moins qu'une grossièreté.

À la suite de Claude Gagnière, Joël Martin, le grand maître actuel de la contrepèterie, prétend qu'il faut être trois pour bien apprécier une contrepèterie : celui qui l'énonce, celui qui la comprend, et celui... qui ne la comprend pas !

Différents types de contrepèterie et classification[modifier | modifier le wikicode]

Cette classification des contrepèteries est celle figurant dans la Bible du Contrepet (Une Bible qui compte pour décaler les sons), de Joël Martin, aux éditions "Bouquins" chez Robert Laffont. Beaucoup d'exemples donnés proviennent également de son ouvrage. Bien qu'il n'y ait pas de "copyright" sur les contrepèteries, il faut rendre à cet auteur la paternité de la plupart des citations et exemples ci-après exposés, les autres exemples provenant essentiellement de La Redoute des Contrepèteries de Louis Perceau et de L'Art du Contrepet de Luc Étienne.

Permutation de consonnes en début de mots[modifier | modifier le wikicode]

D'abord les trocs simples, en début de mots : il s'agit des plus simples et des plus classiques des contrepèteries : deux mots dans une phrase échangent leur première lettre. C'est une des formes assez courantes, et en général assez facile à trouver.

Troc de consonnes simples[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Quand il fait froid, le temps se glace
  • Votre père a l'air mutin.
  • Apprenez à distinguer le poncho de la Castille.
  • Comment peut-on dîner avec si maigre part !
  • Ces pêcheurs sont en quête de thon.
  • Allons, ma fille, essuie ça vite et bien.
  • Ce jeune homme a une mine piteuse.
  • Et ! Beau-père, avez-vous vu le bond de la crue ?
  • À veaux sensibles, pis délicats.
  • Cette lutte est vraiment passive.
  • Couds-la au fond !
  • Ce pichet a une belle mine.
  • Ce n'est pas au pieu qu'est réservé le plaisir de dîner.
  • Ce couvent de femmes a été fondé par les Saluces.
  • Au pensionnat, elles ont toutes un toit pour se doucher.
  • Ce jeune homme sort de l'École des Mines de Paris.
  • Défense aux dames patronesses de quêter sur un pliant.
  • C'est toujours une jolie bête qu'un faucon.
  • C'est ce petit vieux qui vend de la serge.
  • Elle mentait, la sotte !
  • Après l'examen, les bachelières livrent leur Kant au feu.
  • À la campagne, je perçois dans ma couche les mouvements des bœufs.
  • Attention vous videz vos nouilles sur ma cape !
  • Ce n'est pas tout d'avoir un bon jute, il faut savoir rouir.
  • Ce jeune homme est attaché aux bons Cordeliers.
  • Dommage, j'étais en face de la poutre.
  • Combien y a-t-il de feux dans votre Nantes ?
  • Avec leur nouveau règlement sur les munitions, ils nous en perdent.
  • Avec leurs potes, elles font rendre les mines.
  • Elle en fait des chichis pour une pauvre mite dans sa botte !
  • Ce terrible mondain s'insinue entre les riches.
  • Ce petit bouillon fait la joie du corps.
  • Garçon, où fourre-t-on les billes ?
  • Ghislaine jouit d'un nom bien coté.
  • Goûtez-moi cette farce.
  • Ces luttes perpétuelles épuisent la malheureuse Russie.
  • Ces vastes fouilles n'ont donné que de vieux coutres.
  • Cette fois, j'ai senti le bout de ses galoches.
  • Cette crue n'interdit pas d'aller jusqu'à la grotte.
  • Dans ce siècle de perdition, toutes les jeunes filles doutent de leur foi.
  • Chirac, au fond à Bernadette, il préfère les caisses noires.
  • En orient j'ai vu un grand nombre de sites en babouches.
  • Encore une tine de pâté !
  • Elle est conquise par cet admirable beauté de sites.
  • Elle a reçu toute la farine sur sa mante.
  • Elle hésitait à dévoiler son but devant tant de candeur.
  • Du moment que j'ai la cote je n'ai pas besoin de ton dû.
  • Les laborieuses populations du Cap.
  • L'important quand on dîne, c'est la purée.
  • Je vous laisse le choix dans la date.
  • La flotte de la Reine est prête.

Bien sur, on peut enchaîner 2 contrepèteries

  • La fermière sait que sa poule mue, alors elle vit au champ.
  • Aux sites de Bologne, je préfère les mines de Pompéi.

Troc de consonne simple, puis double[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • La fromagere ne veut pas qu'on voit son brie.
  • Enfin, votre fac est entrée dans la Bresse !
  • Drôle d'odeur, le gant de cette braillarde !
  • Un vieux chercheur d'or chique en triant !
  • La Terre promise.

Troc de consonnes doubles, puis simple[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Ah ! Quelles brutes paillardes.
  • Le tisserand se mit à trimer, après avoir pris le lin.
  • La kiné a massé les Bleus, à Caen !
  • La malheureuse a glissé sur un pan !
  • Il arrive a pied par la Chine!
  • Mon père a glissé dans la piscine

Troc de consonnes doubles[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Trop de flics !

Permutation de consonnes du début puis au milieu ou à la fin des mots[modifier | modifier le wikicode]

Troc de consonnes simples[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Ce pharmacien assure que les ventouses sont bien serties.
  • C'est un ministre décent.
  • Couper les nouilles au sécateur !
  • La tour de l'abîme.
  • Bob hésite.
  • Ce politicien était réputé comme un grand nom dans les colloques.

Troc de consonnes simples, puis doubles[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Cet éleveur réserve ses thunes pour les caprins !
  • Vous maniez le javelot avec un bel entrain.

Troc de consonnes doubles, puis simple[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • La chanteuse laisse caresser ses tresses pendant les infos !
  • Aimé Jacquet l'a constaté : les Bleus sont bien maniaques.
  • Monsieur le curé prêche, le regard délavé.

Troc de consonnes doubles[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • La Comtesse apprécie le franglais. (Luc Etienne)
  • L'amiral examine avec soin comment ses flottes sont ancrées.

Permutation de consonnes du milieu ou de la fin des mots, puis au début[modifier | modifier le wikicode]

Troc de consonnes simples[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • L'abysse tue.
  • C'est un fâcheux problème de math.
  • Les talibans condamnent les péchés au Pakistan !
  • Cette femme voudrait bien des parts de fèves.

Troc de consonnes simples, puis doubles[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Ces vieux boucs ne plaisent pas au gratin.
  • Le réalisateur veut cadrer les stars !
  • Ce grand mince est bien prisé !

Troc de consonnes doubles, puis simples[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Les biologistes se livrent à la prospection de beaucoup de germes.
  • Le laboratoire dispose d'inspecteurs de germes !

Troc de consonnes doubles[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Le psychanalyste entra dans le flou.
  • C'est Gontran, il parle encore de flics.

Permutation de consonnes à l'intérieur des mots[modifier | modifier le wikicode]

Troc de consonnes simples[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Le mousse tripote les cordages de façon incessante.
  • Ce Breton a perdu son calmar, en arrivant vers l'aber.
  • Les Maures raffolent des dattes.
  • Superman a une bouille incroyable.

Troc de consonnes simples, puis doubles[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Cette Belgique, quel entrain.
  • Ces macaques font malotrus !

Troc de consonnes doubles, puis simple[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Cette femme a des truffes à l'acanthe.
  • L'astuce de la vénale.
  • Le rédacteur en chef boucle l'édito.
  • Le commissaire est utile au poste

Troc de consonnes doubles[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Le maire de Lourdes hésite entre cierges et hosties !
  • Le géologue a laissé traîner un abricot sur son schiste.
  • Cette femme a trouvé à s'accoutrer, malgré son ample jambe.

Contrepèteries de voyelles[modifier | modifier le wikicode]

On peut appeler voyelles simples les 6 voyelles de l'alphabet : a, e, i, o, u et y. Pour cette dernière, il se peut qu'elle soit employée comme une consonne dans le son mouillé comme dans rayé.

Permutation de voyelles simples[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Horace a présenté la toge à Sabine.
  • L'union des potes.

Permutation de voyelles simples et composées[modifier | modifier le wikicode]

Les voyelles composées sont constituées des sons : ou, eu, ai, on, an...etc
Exemples
  • Il se sent comme un malotru, du coup.
  • La Rue du Quai.
  • Cendrillon a été aculée dans l'antre !
  • Avis de tempête !

Permutation de voyelles composées[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • L'étudiante en zoologie étudie les mouches et les tanches.
  • Labyrinthe dans l'Anjou !
  • Deux cents marins.

Permutation de voyelles simples et diphtongues[modifier | modifier le wikicode]

Les diphtongues sont des voyelles donnant un son composé : oi, ui, oin, ieu, ...etc
Exemples
  • Une belle bte de Hongrie.
  • Vous pourrez prendre un jus dans le coin.

Permutation de voyelles composées et diphtongues[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Ces Messins adorent contempler les cieux.
  • Le veilleur regarde les forestiers qui boisent.
  • Celle qui m'avait caché écarta les caisses et ce fut la fuite.

Permutation de diphtongues[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Le père Noël a passé ses nuits dans la soie.
  • Les séminaristes ont dû présenter leurs géniteurs au soir.

Contrepèterie de syllabes[modifier | modifier le wikicode]

La syllabe, c'est en poésie, un pied. Cela correspond à une fraction nette dans le mot ; exemple : Con / tre / pè / te / rie. Il s'agit donc de permuter des fractions de mots bien définies, qui donnent le rythme du mot.
Exemples
  • Direction et gestion.
  • Elle cuvait quand on l'a emballée.
  • Henri a été maculé de boue.
  • Le ministre ne veut pas qu'on l'envoie dans la culture.
  • Giscard est revenu d'Afrique avec des diapos plein les manches. (Célèbre titre du Canard Enchaïné)
  • La baronne en châle promenait sa langueur sur la berge du ravin

" Le membre du jury est matheux"

Contrepèteries sur des fractions de mots[modifier | modifier le wikicode]

À la différence de la syllabe, la permutation d'une fraction de mot va perturber le rythme du mot ; Exemple : J'ai vu la conteuse du quai Branly. La contrepèterie va consister à permuter "conte" et "Branl". Ces permutations ne respectent pas les syllabes, et sont donc des fractions de mots.

Permutation de consonnes avec des fractions de mots[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Ce petit garagiste présente un moyeu nain.
  • Ce chauffeur israélien a un bus mal préparé.

Permutation de voyelles avec des fractions de mots[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Un flot étrange afflue de votre cœur.
  • Quel don, ce pistard !
  • Le commissaire est utile au poste.

Permutation de fractions de mots[modifier | modifier le wikicode]

(Une des fractions peut éventuellement être une syllabe)
Exemples
  • Oh ! ça sent la poire dans votre piscine.
  • Comment ils sablent ces minus !
  • Cette femme s'est retrouvée fêlée après cette accusation.

Contrepèteries irrégulières[modifier | modifier le wikicode]

Double croisement de consonnes[modifier | modifier le wikicode]

Dans ces contrepèteries plus difficiles, deux consonnes non attenantes d'un mot, vont permuter et remplacer deux consonnes toujours non attenantes, d'un autre mot.
Exemples
  • Le vieux berger a des houlettes râpées.
  • Ah ! file-moi cette botte !
Autre solution possible (avec les voyelles) : Ah ! file-moi cette botte !

Double croisement de voyelles[modifier | modifier le wikicode]

Dans ces contrepèteries plus difficiles, deux voyelles d'un mot vont permuter et remplacer deux voyelles d'un autre mot.
Exemples
  • Votre Rostand n'est pas Coulomb !
  • Ce cas de Corée me turlupine ! (Robert Scipion)
  • Cet admirateur de Saddam nous montrait son bobo !

Permutations circulaires de consonnes[modifier | modifier le wikicode]

Dans le cas présent, plusieurs consonnes (en général 3) vont permuter d'un mot à l'autre ; Prenons la phrase "Ces guerrières de brousse sont parfois ludiques". On prend de "D" de "ludique", on le fait migrer à la place du "G" de "Guerrière", ce "G" va alors migrer à la place du "BR" de brousse, qui lui va prendre la place du "D" de ludique. On obtient alors : "Ces derrières de gousse sont parfois lubriques".
Exemples
  • J'ai senti l'odeur de votre hachis Parmentier.
  • Cette juge a un sot greffier.
  • Ce jeune homme danse comme un ballot.
  • Le boutre du sultan remonte le confluent de la Garonne.

Permutations circulaires de voyelles[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Cette butte a l'air pétrifiées.

Contrepèteries par déplacement[modifier | modifier le wikicode]

Le déplacement consiste à permuter une seule consonne ou une seule voyelle (voire une syllabe ou une fraction de mot) d'un mot vers l'autre, en l'intégrant dans ce second mot. Dans les exemples, le nouvel emplacement est indiqué par le signe " / ".

Déplacements de consonnes[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • À Brégançon, on avait vu le pneu du /résident.
  • Attention a votre braise si vous voulez garder votre pin/ède.

Déplacements de voyelles[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Le prêtre montrait sa Vierge derrière le p/anneau.
  • Les Charentais font goûter leur Pinot au bal/.
  • Ce vieux Papon a fini par se retrouver dans un box/.

Déplacements de syllabes[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • L'o/ffice des puritains.
  • Le cocu du /labo.

Déplacements de bouts de mots[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • À Biarritz, les bascules manquent/.
  • Qu'est-ce qu'il prend comme pilaf, ce p/ote !

Contrepèteries internes aux mots[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • Patineuse, Bijouterie, Bardot, nippe, Sanglier, Chinon etc...

Oh ! Votre pauvre Sardaigne...

Arafat voulait absolument avoir la Palestine !

Contrepèteries enchevêtrées[modifier | modifier le wikicode]

L'inconvénient majeur de ces contrepèteries c'est qu'il faut pas mal de temps pour les déchiffrer, et là, la jouissance de trouver la phrase cachée ne se fait plus sentir.

Exemples
  • L'aspirant habite Javel - Traduction (Ce sera la seule): J'avais la b... en spirale.
  • La philanthropie de l’ouvrier charpentier

Soudures, cassures et liaisons[modifier | modifier le wikicode]

Soudures[modifier | modifier le wikicode]

Dans le cas de soudure, deux mots dans la phrase de départ vont n'en former qu'un dans la phrase grivoise ; Exemple : L'aumônier va à la messe flanqué de forts pions ! On peut "traduire" cette phrase en phonétique : L'aumônier va à la messe flanqué de forpions. On voit bien que les deux mots "forts pions" n'en feront plus qu'un dans la phrase grivoise.
Exemples
  • Cache ce capuce, prélat miteux !
  • En Grèce, j'ai vu des carrioles sans mulets.
  • Que de troncs à couper !

Cassures[modifier | modifier le wikicode]

Dans le cas de cassure, un mot dans la phrase de départ va en former deux dans la phrase grivoise ; exemple : La chef n'est pas ludique et on panique ! On peut "traduire" cette phrase en phonétique : La chef n'est pas ludique et on panique. On voit bien que le mot "panique" sera remplacé par deux mots dans la phrase grivoise.
Exemples
  • Ces grognards m'ont fait céder.
  • L'élu se casse.

Cassures et soudures[modifier | modifier le wikicode]

Exemples
  • À l'école, on apprend aux élèves à calculer en cent leçons.
  • J'ai des rebords à mes épaulettes.
  • Au Zambèze, les filles sont belles et gentilles.

Liaisons[modifier | modifier le wikicode]

La contrepèterie sera réalisée en profitant du son issu d'une liaison phonétique entre deux mots.
Exemples
  • Ce vieux Jules n'a pas bien (n)ouï.
  • La navigatrice a frôlé les (z)Andes, en faisant le tour du globe.

Doubles solutions possibles[modifier | modifier le wikicode]

Certaines contrepèteries peuvent donner lieu à deux solutions possibles, tout aussi grivoises l'une que l'autre.
Exemples
  • Sabine a pris une pelle ; On peut lire aussi : Sabine a pris une pelle !
  • Oh ! Cette Tatin épurée ! ; On peut lire aussi : Oh ! Cette Tatin épurée !

Contrepèteries dites "belges"[modifier | modifier le wikicode]

Appelées ainsi parce qu'après permutation, on retrouve exactement les mots de départ.
Exemples
  • Il fait beau et chaud.
  • ça passe ou ça casse !
  • Sarko et Ségo.
  • Cet homme pousse, et il tousse.

Approximations[modifier | modifier le wikicode]

Les approximations ne sont pas réellement des contrepèteries, puisque la phonétique n'est pas vraiment respectée.
Exemples

Nelson Monfort : met le son moins fort

Les "À peu près"[modifier | modifier le wikicode]

Appelées ainsi parce que il n'y a pas une parfaite permutation de consonnes ou de voyelles. On ne peut donc pas parler de contrepèterie.
Exemple classique
  • Il court, il court, le furet.

Textes en contrepèteries[modifier | modifier le wikicode]

Exemples[modifier | modifier le wikicode]

Auberge de Vendée
- Menu (Sans les liqueurs)
- Rillettes en fût
- Tourte de cailles
- Lard du Grand-duc
- Mouton bouillant
- Le caneton à la russe
- Les nouilles cuisant au jus de canne (double)
- Riz Con
- Jolies tranches dans le mou (la fine ou l'épaisse)
- Escalopes sur une belle salade
- Poire à la fine
- Les « glacés du Mans »
- Crème au goût de Mont-Blanc
- Flan anglais aux baies d'airelles.

L'Hôtel du Congre Debout et l'Auberge du Bon Coucher proposent des mêmes mets parents.


Mettre la Chine au pas, ne serait-ce pas mettre le feu à l'Annam ?

Les mutins passaient la berge au grand ravin

Contrepèteries sans tabou[modifier | modifier le wikicode]

Contrepèteries dites de salon, et pour lesquelles la traduction peut être donnée, même oralement.

Exemples
  • La vie des mots et l'ami des veaux.
  • J'ai du piment pour mes dix canards et j'ai du pinard pour médicament.
  • Une tache sur la voiture ? Non, une vache sur la toiture.
  • Admirez ce gain de place.
  • Mais c'est qu'il serait capable d'emmurer l’école ! Mais c’est qu’il serait capable d’enculer les morts !. Pardon, d'encoller les murs...

Construction de contrepèteries[modifier | modifier le wikicode]

La langue française est riche en paronymes : affleurer et effleurer, acculé et éculé, par exemple.

D'autres mots sont proches de mots "tabous" qu'il est malséant de révéler à haute voix : bête, fouille, tennis, péniche, clan, fosse, grue, chasse, délation, pinceau, anis, malus, galoche, miss, biche etc...

La construction va donc se faire en utilisant des mots proches des tabous ou bien des paronymes, qui auront un sens correct dans la première phrase, et un sens grivois dans l'autre.

Exemple : imaginons un chasseur rentrant très satisfait, et qui va fêter ça. La construction nous donne : Le chasseur va de la chasse à la fête... Le verbe "aller" n'implique aucun sentiment grivois. Par contre le verbe "sauter", va donner un autre sens, d'abord en indiquant une certaine rapidité dans la phrase correcte, puis un tout autre sens dans la phrase grivoise. Mais, il y a une répétition dans la phrase. L'habillage de cette phrase est donc nécessaire, et on va donc utiliser soit un nom, soit un prénom pour rendre l'enchaînement des mots plus agréable.

Si on veut une référence historique, on parlera d'Hercule qui saute de la chasse à la fête.

Dans son "Album de la Comtesse", le Canard Enchaîné, plus subversif, avait parlé du vieux Giscard qui sautait de la chasse aux fêtes.

Dans tout les cas, cet habillage est nécessaire : d'abord pour faire imaginer l'histoire, ensuite parce que les genres (masculin et féminin) peuvent varier entre le mot "correct" et le mot "tabou".

Exemple : Ces miss se plaisent sur les péniches !

On peut également bâtir des contrepèteries à partir de noms propres : Afrique, Belgique, Beyrouth, Béziers, Doubs, Forbach, Kant, Grévy, Chine etc...

Exemple : "Vous me parlez de Beyrouth...Mais ce n'est pas Tripoli !".

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]


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Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

  • Dico de la contrepèterie, par Joël Martin, Éditions du Seuil
  • La Bible du Contrepet, par Joël Martin, Éditions "Bouquins" Robert Laffont
  • La Contrepèterie, par Joël Martin, Presses Universitaires de France collection "Que sais-je?"
  • Mogette, (roman avec incrustation de contrepèteries), par Jean-Christophe Dubois, Éditeur Le Publieur