Dictionnaire de philosophie/Finitude
La finitude désigne le caractère limité, borné, déterminé de l'existence humaine. Ce néologisme tardif, qui n'apparaît dans le vocabulaire philosophique français qu'au début du XXe siècle, exprime une thématique aussi ancienne que la philosophie elle-même : celle des limites constitutives de la condition humaine[1]. La finitude ne se réduit pas à la simple mortalité ni à une limitation accidentelle des facultés humaines. Elle caractérise l'être même de l'homme dans sa structure ontologique fondamentale.
Dimensions de la finitude
[modifier | modifier le wikicode]La finitude se manifeste selon plusieurs dimensions qui s'entrecroisent et se renforcent mutuellement. La dimension temporelle est la plus immédiate : l'existence humaine est encadrée par une naissance et une mort, elle se déploie dans une durée limitée[2]. Blaise Pascal saisit cette fragilité dans une formule saisissante : « l'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau suffit pour le tuer »[3].
La dimension cognitive constitue un second aspect essentiel. Notre faculté de connaître est limitée par les conditions mêmes de son exercice. Nous ne connaissons que ce qui peut nous être donné dans l'expérience, selon les structures de notre sensibilité et de notre entendement[4]. Cette limitation cognitive implique que des pans entiers du réel nous échappent nécessairement : nous ne connaissons pas les choses « en soi », mais seulement les phénomènes tels qu'ils se donnent à nous.
La dimension pratique ou éthique touche à notre pouvoir d'agir. La volonté humaine, bien qu'elle puisse être dite libre, se heurte constamment à des obstacles : notre corps, les résistances du monde, les autres libertés, notre propre passé qui pèse sur nos possibilités présentes[5].
Élaborations historiques du concept
[modifier | modifier le wikicode]L'Antiquité : limite et perfection
[modifier | modifier le wikicode]La philosophie antique n'emploie pas le terme « finitude » mais pense la réalité sous le couple conceptuel de la limite (péras) et de l'illimité (apeiron). Chez Aristote, la distinction entre puissance (dunamis) et acte (energeia) permet de penser la finitude sous l'angle de l'inachèvement et de l'accomplissement. L'être fini est celui qui n'a pas encore actualisé toutes ses potentialités, qui demeure en chemin vers sa forme finale[6]. Cette conception téléologique fait de la finitude moins un défaut qu'une orientation vers une fin (telos), une perfection à atteindre.
Néanmoins, l'acte pur aristotélicien – Dieu comme pensée de la pensée – se caractérise précisément par l'absence de toute potentialité, donc de toute finitude[7]. La perfection divine réside dans son infinité actuelle, dans son immuabilité absolue. Par contraste, l'existence humaine apparaît comme un mélange instable de puissance et d'acte, marquée par le changement, la génération et la corruption.
La tradition théologique : finitude et création
[modifier | modifier le wikicode]La pensée chrétienne médiévale, héritière de la métaphysique grecque et de la Révélation biblique, articule la finitude à la notion de création. Saint Augustin développe une méditation profonde sur la condition créaturelle. L'homme, créé à l'image de Dieu, possède une dignité ontologique, mais sa finitude se manifeste dans sa mutabilité radicale : contrairement à l'éternité divine où tout est simultanément présent, la créature est soumise au temps, cette « distension de l'âme » (distentio animi) qui la disperse entre un passé qui n'est plus, un futur qui n'est pas encore, et un présent insaisissable[8].
Thomas d'Aquin précise la nature métaphysique de la finitude créaturelle. Dans tout être créé, il y a composition entre l'essence (ce qu'est la chose) et l'acte d'être (esse, le fait qu'elle existe). Cette composition est le sceau de la finitude : seul Dieu, être absolument simple en qui essence et existence s'identifient, échappe à toute limite. Les créatures reçoivent leur être d'un autre, elles dépendent ontologiquement de leur Créateur[9].
René Descartes reprend cette distinction entre Dieu, substance infinie, et les créatures, substances finies. Notre finitude se révèle dans l'expérience du doute : nous nous trompons parce que notre entendement est limité. Pourtant, Descartes reconnaît à la volonté humaine une certaine infinité : elle n'est bornée par aucun objet particulier, elle peut porter sur n'importe quoi. Cette disproportion entre un entendement fini et une volonté infinie explique l'origine de l'erreur[10]. L'homme cartésien est ainsi un être paradoxal, substance finie portant en lui une trace de l'infini divin.
Chez Spinoza, la question se pose autrement. Les modes finis (les choses singulières, dont l'homme fait partie) sont des modifications de la substance unique et infinie qu'est Dieu ou la Nature. Leur finitude consiste en ce qu'ils sont déterminés les uns par les autres selon une chaîne causale infinie : « Toute chose singulière, autrement dit toute chose qui est finie et a une existence déterminée, ne peut exister ni être déterminée à agir, si elle n'est déterminée à exister et à agir par une autre cause, qui, elle aussi, est finie et a une existence déterminée »[11]. La finitude modale est ainsi double : limitation par d'autres modes (finitude horizontale) et dépendance ontologique vis-à-vis de la substance infinie (finitude verticale).
Kant : la révolution critique de la finitude
[modifier | modifier le wikicode]Emmanuel Kant opère un renversement majeur dans la compréhension philosophique de la finitude. Plutôt que de la concevoir comme un défaut ou un manque par rapport à un infini posé au départ, il en fait le point de départ absolu de toute réflexion philosophique. La finitude devient « radicale » : elle est à la racine de tout, condition de possibilité de notre rapport au monde[12].
Dans la Critique de la raison pure, Kant établit que notre connaissance est intrinsèquement finie parce qu'elle dépend d'une double condition. D'abord, nous avons besoin d'une intuition sensible : les objets doivent nous être donnés de l'extérieur, nous ne créons pas leur existence par notre seule pensée (contrairement à l'entendement divin qui serait un « entendement intuitif »). Ensuite, cette intuition doit être subsumée sous des concepts de l'entendement pour devenir connaissance proprement dite[13]. Cette double limitation – réceptivité de la sensibilité, discursivité de l'entendement – définit la structure même de notre finitude cognitive.
Mais cette limitation n'est pas seulement négative. Elle est aussi ce qui rend possible notre connaissance scientifique. Les formes pures de la sensibilité (espace et temps) et les catégories de l'entendement sont les conditions transcendantales grâce auxquelles nous pouvons avoir une connaissance objective du monde phénoménal. La finitude devient ainsi productive : elle délimite un champ d'objectivité possible. Ce que nous perdons en extension (nous ne connaissons pas l'absolu, les noumènes, les choses en soi), nous le gagnons en certitude (nous avons une connaissance universelle et nécessaire des phénomènes).
Sur le plan pratique, Kant rattache la finitude à la structure même du devoir. Un être parfait, saint, ne connaîtrait pas le devoir moral comme contrainte : sa volonté serait spontanément conforme à la loi morale. Mais pour un être fini comme l'homme, soumis aux inclinations sensibles, la loi morale se présente sous la forme de l'impératif catégorique, d'un « tu dois » qui s'oppose aux penchants[14]. Notre finitude pratique se manifeste dans cette tension entre la loi rationnelle que nous reconnaissons et les mobiles sensibles qui nous sollicitent.
Hegel : la médiation du fini et de l'infini
[modifier | modifier le wikicode]Georg Wilhelm Friedrich Hegel critique la manière dont la philosophie classique oppose abstraitement le fini et l'infini. Dans la Science de la logique, il montre que penser le fini comme simplement limité par l'infini, et l'infini comme ce qui exclut le fini, conduit à une contradiction. Un infini qui aurait le fini hors de lui serait lui-même limité par ce qu'il exclut : ce ne serait qu'un « mauvais infini », une infinité abstraite[15].
Le « véritable infini » hegelien est celui qui intègre et dépasse (aufhebt) le fini en lui. Il ne s'agit plus d'une opposition statique mais d'un processus dialectique où le fini se révèle comme moment nécessaire de l'infini. L'absolu hegelien n'est pas au-delà du monde fini, mais se réalise à travers l'histoire, à travers le devenir de l'Esprit qui se reconnaît dans ses œuvres finies. La finitude perd ainsi son caractère dramatique : elle n'est qu'un moment du processus de l'Esprit absolu revenant à soi.
Heidegger : finitude et existence
[modifier | modifier le wikicode]Martin Heidegger place la question de la finitude au cœur de son analytique existentiale du Dasein (l'être-là, l'existence humaine). Dans Être et Temps (1927), il montre que la finitude n'est pas un attribut parmi d'autres de l'existence humaine, mais sa structure ontologique fondamentale. Le Dasein est « être-pour-la-mort » (Sein-zum-Tode), ce qui ne signifie pas simplement qu'il mourra un jour, mais que la possibilité permanente de la mort structure toute son existence[16].
La mort n'est pas un événement futur qui viendra clore l'existence, mais une possibilité toujours présente, la possibilité la plus propre du Dasein : celle de ne plus pouvoir être. Cette possibilité est « incessible » (nul ne peut mourir à ma place), « certaine » (je mourrai), mais « indéterminée » (je ne sais pas quand). L'anticipation (Vorlaufen) de cette possibilité permet au Dasein d'accéder à son existence authentique : en se projetant vers sa mort comme vers sa possibilité la plus propre, il se libère de la dispersion dans les préoccupations quotidiennes et de l'emprise du « On » (das Man) impersonnel.
Heidegger radicalise ainsi la finitude : loin d'être un défaut que nous devrions chercher à surmonter, elle est ce qui ouvre l'existence à son authenticité. La temporalité finie – cet horizon au-delà duquel il n'y a plus rien pour le Dasein – est la condition de possibilité de toute compréhension de l'être[17]. Dans son interprétation de Kant, Heidegger souligne que la finitude de l'intuition humaine (qui doit recevoir les objets plutôt que de les créer) n'est pas un simple déficit mais le mode propre selon lequel l'homme se rapporte à l'être.
Existentialisme et phénoménologie
[modifier | modifier le wikicode]Jean-Paul Sartre reprend le thème heideggérien de la finitude tout en le transformant. Le « pour-soi » sartrien (la conscience) se caractérise par son néant d'être : il n'est pas ce qu'il est et il est ce qu'il n'est pas[18]. Cette structure néantisante fonde la liberté humaine, mais aussi sa finitude. Le pour-soi est condamné à être libre dans une situation qu'il n'a pas choisie. La finitude sartrienne se manifeste notamment dans la « facticité » : le fait d'avoir un corps, une histoire, une place dans le monde, des limitations de fait qui encadrent l'exercice de ma liberté. Pourtant, Sartre refuse de faire de la mort une possibilité qui donnerait sens à l'existence : la mort est plutôt ce qui vient de l'extérieur supprimer mes possibilités, elle ne les fonde pas[19].
Emmanuel Levinas déplace la question de la finitude vers l'éthique et l'altérité. La mort n'est pas d'abord ma mort (comme chez Heidegger) mais la mort d'autrui. La finitude et la mortalité se révèlent dans le visage d'autrui, cette « exposition extrême » qui appelle à la responsabilité. Le visage d'autrui, dans sa nudité et sa fragilité, me signifie son caractère mortel et m'enjoint : « tu ne tueras point »[20]. La finitude n'est plus simplement un trait ontologique de mon existence, mais ce qui se manifeste dans la relation éthique à l'autre homme.
Paul Ricœur développe une « philosophie de la finitude » dans Finitude et culpabilité (1960). Il décrit l'homme comme « faillible », c'est-à-dire marqué par une disproportion constitutive entre un pôle de finitude et un pôle d'infinitude. L'homme n'est ni pure finitude ni pure infinitude, mais médiation fragile entre les deux. Cette « fragilité » se manifeste à tous les niveaux : dans la connaissance (entre perception finie et pensée infinie), dans l'action (entre caractère fini et bonheur infini), dans le sentiment (entre amour de soi fini et quête d'absolu)[21]. Cette anthropologie de la disproportion fait de la finitude non un défaut simple mais une structure complexe où se joue la possibilité même de l'existence humaine et de ses errances.
Finitude et condition humaine
[modifier | modifier le wikicode]La finitude ne désigne pas seulement des limitations factuelles ou des bornes contingentes. Elle caractérise la condition humaine elle-même, ce statut d'être qui existe « entre » l'animal et Dieu, ou encore « entre » le néant et l'être absolu. Pascal exprime magistralement cette situation intermédiaire : « Qu'est-ce qu'un homme dans l'infini ? [...] un milieu entre rien et tout, infiniment éloigné de comprendre les extrêmes »[22]. L'homme ne peut comprendre ni l'infiniment grand ni l'infiniment petit, il est suspendu entre deux infinis qui le dépassent.
Cette position médiane fait de l'homme un être paradoxal. Il est capable de concevoir l'infini (Dieu, l'univers, l'éternité) alors même qu'il est fini. Cette disproportion entre ce qu'il peut penser et ce qu'il peut être suscite à la fois sa grandeur et sa misère. « L'homme passe infiniment l'homme », affirme Pascal : par la pensée, l'homme transcende sa propre finitude, sans jamais pouvoir l'abolir réellement[23]. C'est dans cette tension que se joue le drame de l'existence humaine.
La conscience de la finitude peut engendrer différentes attitudes. Elle peut conduire au désespoir et au nihilisme : si tout est fini, limité, voué à disparaître, rien n'a de sens absolu. Arthur Schopenhauer voit dans la finitude et la souffrance le fond même de la vie. La volonté qui anime tous les êtres est un vouloir-vivre sans fin ni but, source d'une souffrance inépuisable puisque le désir n'est jamais définitivement satisfait[24].
À l'inverse, la conscience de la finitude peut devenir le fondement d'une sagesse et d'une affirmation de la vie. Friedrich Nietzsche enseigne l'« amor fati », l'amour du destin : il s'agit d'accepter joyeusement l'existence dans sa finitude, avec ses joies et ses souffrances, au point de vouloir son éternel retour. La doctrine de l'éternel retour affirme que toutes choses reviennent éternellement à l'identique ; face à cette pensée, l'homme doit se demander s'il est capable de vouloir revivre infiniment sa vie telle qu'elle a été[25]. Cette acceptation totale de la finitude, loin d'être résignation, est affirmation créatrice de la vie.
Finitude, liberté et responsabilité
[modifier | modifier le wikicode]La finitude n'est pas simplement une limitation qui pèserait sur nous de l'extérieur. Elle est aussi ce qui rend possible notre liberté et notre responsabilité. Un être infini, parfait, n'aurait pas à choisir : toutes ses possibilités seraient actualisées simultanément. C'est précisément parce que nous sommes finis que nous devons choisir, renoncer à certaines possibilités pour en actualiser d'autres. Chaque choix est irrévocable dans son effectuation : nous ne pouvons pas revenir en arrière dans le temps, défaire ce qui a été fait. Cette irréversibilité temporelle, manifestation de notre finitude, est aussi ce qui donne du poids à nos actions et fonde notre responsabilité.
Sartre insiste sur ce point : la finitude n'est pas alibi pour la liberté, elle en est au contraire la condition. « L'acte même de liberté est assomption et création de finitude »[26]. En choisissant un projet, je délimite mon champ d'action, je me fais fini. Mais c'est en assumant cette finitude, en la voulant, que j'exerce ma liberté. La mauvaise foi consisterait précisément à nier cette finitude, à prétendre que nous pourrions être tout, réaliser tous les possibles simultanément.
Transhumanisme et dépassement de la finitude
[modifier | modifier le wikicode]La question de la finitude connaît aujourd'hui un regain d'actualité avec le développement des technologies de transformation du corps et de l'esprit. Le courant transhumaniste considère la finitude humaine – le vieillissement, la maladie, la mort, les limitations cognitives – comme un problème technique qu'il faut résoudre. Il prône l'usage des biotechnologies, des nanotechnologies, de l'intelligence artificielle et des interfaces homme-machine pour « augmenter » les capacités humaines et, ultimement, abolir la mort[27].
Ce projet soulève d'importantes questions philosophiques. L'abolition technique de la finitude est-elle souhaitable ? Un être immortel, aux capacités illimitées, serait-il encore humain ? N'est-ce pas précisément notre finitude qui donne sens et valeur à notre existence ? Comme le notait Kant, un être infini n'aurait pas besoin de morale puisque sa volonté serait spontanément bonne. De même, si nous disposions d'un temps illimité, rien ne presserait jamais, aucun choix ne serait vraiment décisif. La finitude temporelle crée l'urgence qui nous pousse à agir, à créer, à aimer. Vouloir l'abolir, n'est-ce pas vouloir abolir l'humain lui-même dans ce qu'il a de plus propre ?
Les critiques du transhumanisme soulignent que la finitude n'est pas un défaut qu'il faudrait corriger, mais la structure même de notre condition. Elle est ce qui nous rend capables de relations authentiques, de mémoire, de récit, de liberté. Un être qui ne serait plus limité par rien ne pourrait plus se rapporter au monde et aux autres de manière véritablement humaine. La tentation d'abolir la finitude rejoindrait ainsi paradoxalement les tentations gnostiques ou nihilistes de fuir la condition incarnée.
Conclusion
[modifier | modifier le wikicode]La finitude apparaît ainsi comme un thème philosophique d'une richesse inépuisable. Loin de se réduire à une simple limitation négative, elle se révèle être la structure ontologique fondamentale de l'existence humaine, ce qui la distingue à la fois de l'être divin (infini, éternel, parfait) et de l'être purement naturel (soumis à l'instinct, sans conscience de sa propre finitude). Assumer sa finitude, c'est reconnaître lucidement sa condition mortelle, ses limites cognitives et pratiques, tout en affirmant la dignité et la valeur propres de l'existence humaine. C'est dans cette tension entre reconnaissance de nos limites et dépassement créateur de ces limites que se joue la possibilité d'une vie authentiquement humaine.
Notes et références
[modifier | modifier le wikicode]- ↑ Le Vocabulaire technique et critique de la philosophie, par André Lalande, Paris, PUF, « Quadrige », 2010, p. 362
- ↑ Martin Heidegger, Être et temps, traduit par François Vezin, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de philosophie », 1986, §§ 46-53, p. 289-345
- ↑ Blaise Pascal, Pensées, édition Brunschvicg, fragment 347, dans Œuvres complètes, Paris, Seuil, « L'Intégrale », 1963, p. 528
- ↑ Emmanuel Kant, Critique de la raison pure, traduit par Alain Renaut, Paris, Flammarion, « GF », 2006 [1781/1787], Esthétique transcendantale, p. 117-153
- ↑ Jean-Paul Sartre, L'Être et le Néant. Essai d'ontologie phénoménologique, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des Idées », 1943, IVe partie, chapitre I, « Avoir, faire et être », p. 485-642
- ↑ Aristote, Métaphysique, Livre Thêta (IX), traduit par Marie-Paul Duminil et Annick Jaulin, Paris, Flammarion, « GF », 2008, chapitre 6, 1048a25-1048b36, p. 287-291
- ↑ Aristote, Métaphysique, Livre Lambda (XII), chapitre 7, 1072b18-30, op. cit., p. 407-408
- ↑ Saint Augustin, Confessions, Livre XI, traduit par Louis de Mondadon, Paris, Seuil, « Points Sagesses », 1982, chapitres 14-28, p. 275-291
- ↑ Thomas d'Aquin, Somme théologique, I, question 3, article 4, « Dieu est-il composé d'essence et d'existence ? », traduit par A.-M. Roguet, Paris, Cerf, 1984, tome I, p. 158-161
- ↑ René Descartes, Méditations métaphysiques, Quatrième Méditation, dans Œuvres de Descartes, édition Charles Adam et Paul Tannery, Paris, Vrin, 1996, tome IX-1, p. 45-46
- ↑ Baruch Spinoza, Éthique, I, proposition 28, traduit par Bernard Pautrat, Paris, Seuil, « Points Essais », 2010 [1677], p. 53
- ↑ Michel Foucault, Les Mots et les Choses. Une archéologie des sciences humaines, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des Sciences humaines », 1966, chapitre IX, « L'homme et ses doubles », p. 329-333
- ↑ Emmanuel Kant, Critique de la raison pure, op. cit., Logique transcendantale, Analytique des principes, « Du principe suprême de tous les jugements synthétiques », p. 251-256
- ↑ Emmanuel Kant, Critique de la raison pratique, traduit par Jean-Pierre Fussler, Paris, Flammarion, « GF », 2003 [1788], Livre I, chapitre I, § 7, « Loi fondamentale de la raison pure pratique », p. 139-143
- ↑ Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Science de la logique, Livre I, section I, chapitre 2, C, traduit par Pierre-Jean Labarrière et Gwendoline Jarczyk, Paris, Aubier, « Bibliothèque philosophique », 1972, tome I, p. 152-173
- ↑ Martin Heidegger, Être et temps, op. cit., § 50, « Esquisse de l'analyse existentiale ontologique de la mort », p. 309-314
- ↑ Martin Heidegger, Kant et le problème de la métaphysique, traduit par Alphonse de Waelhens et Walter Biemel, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de philosophie », 1953 [1929], § 43, « La finitude en l'homme et la métaphysique du Dasein », p. 285-294
- ↑ Jean-Paul Sartre, L'Être et le Néant, op. cit., Introduction, IV, « L'être du pour-soi », p. 111-142
- ↑ Jean-Paul Sartre, L'Être et le Néant, op. cit., IVe partie, chapitre I, I, « Ma mort », p. 615-638
- ↑ Emmanuel Levinas, Totalité et Infini. Essai sur l'extériorité, La Haye, Martinus Nijhoff, « Phaenomenologica », 1961, Section III, A, « Le visage et la sensibilité », p. 168-187
- ↑ Paul Ricœur, Finitude et culpabilité, tome I, L'homme faillible, Paris, Aubier, « Philosophie de l'esprit », 1960, Introduction, p. 23-41
- ↑ Blaise Pascal, Pensées, fragment 72 (édition Brunschvicg), op. cit., p. 504-507
- ↑ Blaise Pascal, Pensées, fragment 434 (édition Brunschvicg), op. cit., p. 565
- ↑ Arthur Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation, traduit par Auguste Burdeau, édition revue par Richard Roos, Paris, PUF, « Quadrige », 2014 [1818], Livre IV, § 56-58, p. 395-421
- ↑ Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir, traduit par Patrick Wotling, Paris, Flammarion, « GF », 2000 [1882], § 341, « Le poids le plus lourd », p. 285-286
- ↑ Jean-Paul Sartre, L'Être et le Néant, op. cit., IVe partie, chapitre I, section II, « Ma facticité », p. 639
- ↑ Julian Huxley, « Transhumanism », dans New Bottles for New Wine, London, Chatto & Windus, 1957, p. 13-17
Bibliographie
[modifier | modifier le wikicode]- ARISTOTE, Métaphysique, traduit par Marie-Paul Duminil et Annick Jaulin, Paris, Flammarion, « GF », 2008.
- AUGUSTIN (Saint), Confessions, traduit par Louis de Mondadon, Paris, Seuil, « Points Sagesses », 1982.
- DESCARTES René, Méditations métaphysiques, dans Œuvres de Descartes, édition Charles Adam et Paul Tannery, Paris, Vrin, 1996, tome IX-1.
- HEGEL Georg Wilhelm Friedrich, Science de la logique, traduit par Pierre-Jean Labarrière et Gwendoline Jarczyk, Paris, Aubier, « Bibliothèque philosophique », 1972.
- HEIDEGGER Martin, Être et temps, traduit par François Vezin, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de philosophie », 1986.
- HEIDEGGER Martin, Kant et le problème de la métaphysique, traduit par Alphonse de Waelhens et Walter Biemel, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de philosophie », 1953.
- KANT Emmanuel, Critique de la raison pure, traduit par Alain Renaut, Paris, Flammarion, « GF », 2006.
- KANT Emmanuel, Critique de la raison pratique, traduit par Jean-Pierre Fussler, Paris, Flammarion, « GF », 2003.
- LEVINAS Emmanuel, Totalité et Infini. Essai sur l'extériorité, La Haye, Martinus Nijhoff, « Phaenomenologica », 1961.
- NIETZSCHE Friedrich, Le Gai Savoir, traduit par Patrick Wotling, Paris, Flammarion, « GF », 2000.
- PASCAL Blaise, Pensées, dans Œuvres complètes, Paris, Seuil, « L'Intégrale », 1963.
- RICŒUR Paul, Finitude et culpabilité, tome I, L'homme faillible, Paris, Aubier, « Philosophie de l'esprit », 1960.
- SARTRE Jean-Paul, L'Être et le Néant. Essai d'ontologie phénoménologique, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des Idées », 1943.
- SCHOPENHAUER Arthur, Le Monde comme volonté et comme représentation, traduit par Auguste Burdeau, édition revue par Richard Roos, Paris, PUF, « Quadrige », 2014.
- SPINOZA Baruch, Éthique, traduit par Bernard Pautrat, Paris, Seuil, « Points Essais », 2010.
- THOMAS D'AQUIN, Somme théologique, traduit par A.-M. Roguet, Paris, Cerf, 1984.