LaTeX/Choix de la police

Un livre de Wikilivres.

LaTeX utilise par défaut les fontes Computer Modern (CM) ou Extended Computer Modern (EC), ainsi que Latin Modern (LM) (voir Premier exemple > Amélioration du code source).

Il est alors possible de changer de fonte avec \textsf{texte} ou \texttt{texte}, et pour une fonte de changer de police avec les commandes \emph{texte}, \textbf{texte}, \textsc{texte} (voir Mise en forme du texte > Choix de la police).

Le mode mathématiques permet d'utiliser d'autres fontes (caligraphique avec \mathcal{texte}, alphabet grec, et avec l'extension amsmath, alphabet gothique avec \mathfrak{texte}), mais il n'est pas du tout adapté aux textes.

Mais on peut utiliser d'autres fontes que les fontes (Extended) Computer Modern et Latin Modern. Toutefois, toutes ne contiennent peut être pas tous les symboles, il faut donc les choisir avec soin selon ses besoins.

Notons que LaTeX 2ε utilise un système de gestion des polices appelé NFSS (new font selection scheme), qui permet de les manipuler simplement (par exemple d'avoir du gras et italique en même temps). Il importe donc de ne retenir, parmi les solutions que l'on peut trouver sur le Net, que celles qui utilisent le système NFSS.

Police Metafont et police PostScript[modifier | modifier le wikicode]

Selon certaines sources, si l'on génère un fichier PDF, il vaut mieux utiliser une police PostScript. Notons toutefois que l'extension lmodern a réglé les problèmes de rendu des fontes Computer Modern dans un PDF.

Toutes les fontes PostScript ne conviennent pas. Si vous achetez une fonte PostScript propriétaires, commerciale, elle n'est pas utilisable directement avec LateX, et sa transposition sort du cadre de ce wikilivre.

Les polices Metafont sont composée de deux fichiers : un fichier portant l'extension .tfm (TeX font metric), et un fichier portant l'extension .pk ou .gf. Vous pouvez avoir la liste des polices en recherchant les fichiers .tfm sur le disque dur.

Les fontes PostScript sont constituées de deux fichiers : un fichier portant l'extension .afm (Adobe font metric) et un portant l'extension .pfb. Pour une utilisation en LaTeX, le fichier .afm doit être converti en fichier .tfm

Polices fournies par des extensions[modifier | modifier le wikicode]

Certaines extensions permettent de changer de police, par exemple :

  • l'extension fourier [1] permet d'utiliser la fonte Utopia ;
  • l'extension mathptmx permet d'utiliser la fonte Times ;
  • l'extension mathpazo [2] permet d'utiliser la fonte Palatino ;
  • l'extension aeguill permet d'utiliser la fonte CM en PostScript ;
  • les extensions concrete [3] et euler pour les fontes de même nom (Euler est une fonte mathématiques, que l'on appelle avec les arguments optionnels \usepackage[mathcal,mathbf]{euler}) ; pour l'ecriture cursive (script) en fonte Euler (mode mathématiques), on utilise \mathscr ;
  • l'extension oldgerm fournit la commande \textgoth{texte en gothique} ; l'extension yfonts fournit la commande {\frakfamily texte en gothique} ;
  • l'extension frcursive [4] [5] fournit l'environnement cursive, qui imite une écriture manuelle.

Utilisation des polices Metafont[modifier | modifier le wikicode]

Metafont est un langage de description des polices créé spécifiquement pour TeX (et donc LaTeX) par le créateur de TeX, Donald E. Knuth.

Les distributions de LateX disposent de plusieurs fontes Metafont ; les polices CM, EC et LM en font partie.

Le nom des fichiers est en général en trois parties :

  1. le nom de la fonte ;
  2. le type de caractère : « m » pour la graisse moyenne (non gras), « b » pour gras (bold), « c » pour condensé, « n » pour la forme normale (non italique), « it » pour la forme italique, « sc » pour petites capitales, « sy » pour les mathématiques (symboles) … ;
  3. le corps de la police, en points.

Par exemple, le fichier cmb10.tfm correspond à la police Computer Modern gras de corps 10.

Utiliser une police Metafont[modifier | modifier le wikicode]

Pour utiliser une police Metafont, vous pouvez taper

\fontfamily{fonte}\fontseries{graisse}\fontshape{forme}\selectfont

par exemple, pour passer à la police Dunhill (cmdh) de graisse moyenne (m), taper

\fontfamily{cmdh}\fontseries{m}\selectfont

Ce changement est « définitif » (jusqu'au prochain \selectfont), sauf si vous prenez la précaution d'inclure ceci dans un bloc {…}.

Vous pouvez utiliser dans le préambule

\DeclareTextFontCommand{\nom_personnel}{\fontfamily{fonte}\selectfont} 

la commande \nom_personnel s'utilise alors comme les \emph, \textbf et consorts. Cela permet de séparer le fond de la forme…

Par exemple

\DeclareTextFontCommand{\helvetica}{\fontfamily{phv}\selectfont}
…
\helvetica{Texte en Helvetica}

Les commandes habituelles — \emph, \textbf, … — sont alors utilisables à l'intérieur (cette commande est compatible avec le système NFSS).

Si l'on veut utiliser cette police par défaut, il faut alors mettre dans le préambule

\renewcommand{\familydefault}{fonte}

Installer une police metafont[modifier | modifier le wikicode]

Il existe des polices Metafont à télécharger. Elles se présentent sous la forme d'un fichier .mf.

C'est le programme mf qui génère les fichiers exploitables (.tfm et .pk ou .gf) à partir du .mf :

mf nom_du_fichier

Il peut y avoir quelques problèmes de rendu avec certains programmes : mf considère par défaut que l'on utilise une imprimante d'un certain type, ce qui n'est pas forcément le cas des autres programmes. On peut essayer

mf \mode=ljfour; input nom_du_fichier

pour régler le problème.

Il faut ensuite mettre les fichiers dans un répertoire dédié par l'installation, en général du type texmf.local/fonts/source/, ou sous MacOS X ~/Library/texmf. Dans un système Unix, on a la liste des répertoires possibles en tapant echo $TEXMF, il faut alors en choisir un contenant le mot « local ».

On l'utilise après comme ci-dessus.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]