LaTeX/Mise en forme du texte (avancé)

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La mise en forme du texte est un terme plutôt large, mais dans le cadre de cette section elle se limitera à diverses techniques de composition d'un texte, de mise en page ou d'organisation de paragraphes.

La mise en forme tend à se rapporter à tout ce qui concerne l'aspect, et elle englobe des sujets comme les modèles de texte, les polices, la taille des caractères ; l'alignement de paragraphe, l'espacement entre les lignes, les indentations; les types particuliers de paragraphe ; les structures de liste ; les apostilles, les notes de marge, etc. Beaucoup de techniques de mise en forme d'un texte sont exigées pour différencier certains éléments du reste du texte. Il est souvent nécessaire d'ajouter de l'emphase à des mots ou des expressions. Une liste numérotée ou de description est généralement employée comme un moyen clair et concis de communiquer une question importante. Les apostilles sont utiles pour fournir l'information supplémentaire ou pour clarifier sans interrompre le déroulement principal du texte. Ainsi, pour toutes ces raisons, la mise en forme est très importante. Cependant, il est également très facile d'exagérer, et un document dont la rédaction abuse de ces techniques peut paraître encore moins lisible et esthétique qu'un autre qui n'en utilise pas du tout.

Mise en forme du texte[modifier | modifier le wikicode]

Guillemets[modifier | modifier le wikicode]

L'extension csquotes permet une grande souplesse dans la gestion des guillemets qui s'adaptent automatiquement au contexte. Cela est très utile car les guillemets français sont différents des guillemets anglais ou allemands.

L'option babel=true du package permet de faire en sorte que les guillemets correspondent à la langue définie dans l'extension babel.

La commande de base du package est \enquote{texte à mettre entre guillemets} et s'utilise par exemple ainsi :

\documentclass[a4paper,12pt,french]{article} % la langue du document est définie au niveau de la classe 
\usepackage{babel} % sans option, babel choisit la langue en fonction de celle définie dans la classe du document
\usepackage[T1]{fontenc} 
\usepackage[latin1]{inputenc} 

\usepackage[babel=true]{csquotes} % csquotes va utiliser la langue définie dans babel
 
\begin{document}
Je cite : \enquote{citation}.
\end{document}


Il existe d'autres commandes de l'extension csquotes permettant notamment de changer de langue à l’intérieur d'un texte. Pour plus d'information, consulter la documentation sur la page de l'extension (en anglais).

Il est également possible d'utiliser les commandes \og et \fg du package babel : voir la documentation.

Points et tirets[modifier | modifier le wikicode]

Une suite de trois points forme ce que l'on appelle des points de suspension, qui sont généralement employés pour indiquer qu'une partie du texte est omise. Le fait de juxtaposer simplement trois points ne donne pas exactement des points de suspension parce que l'espacement n'est pas correct.

Par conséquent, vous devriez employer \ldots en le plaçant à la fin d'un mot sans laisser d'espace pour obtenir le bon résultat.

LaTeX a quatre types spécifiques de tirets, chacun ayant une taille différente, et un emploi différent :

  • la division, ou trait d'union « - » : - (moins), ou \- s'il est optionnel (voir Options de mise en forme avancées > Césure) ;
  • le tiret demi-cadratin « – » : --, utilisé pour indiquer un intervalle, par exemple « cf. p. 5–7 », mais également pour les incises (d'une force « différente », à voir, par rapport aux parenthèses) ;
  • le tiret cadratin « — » : ---, est utilisé pour le changement d'interlocuteur dans les dialogues et pour les listes du type itemize ;
  • le signe moins « - » : $-$ ; l'usage veut l'emploi du demi-cadratin pour le différencier du trait d'union.

Le tiret cadratin rompt le gris optique, certains éditeurs préfèrent utiliser le tiret demi-cadratin pour l'incise.

Les accents[modifier | modifier le wikicode]

Il y a plusieurs moyens d'écrire des caractères accentués en LaTeX :

  • La première façon est d'inclure dans le préambule, la commande \usepackage[latin1]{inputenc} qui permet d'utiliser les caractères ISO 8859-1, et il est alors possible de taper directement les caractères accentués à condition d'utiliser un éditeur de texte mettant à disposition ce jeu de caractères.
  • On peut aussi utiliser le jeu de caractères UTF-8 qui est plus récent et qui a l'avantage de permettre de coder d'autres langages que le seul français. Malheureusement, il n'est pas encore compatible avec toutes les packages latex. La commande à inclure dans le préambule est alors \usepackage[utf8]{inputenc}.
  • On peut enfin utiliser une des commandes particulières qui permettent de représenter les accents. Ces commandes sont assez intuitives, par exemple \' place un accent aigu sur le caractère qui suit, \` place un accent grave. De plus, elles ne nécessitent que l'encodage ASCII, universellement reconnu.

À noter que la conversion entre utf8 et iso8859-1 peut être faite par la plupart des éditeurs de texte récents ou alors par des utilitaires comme recode.

Symboles[modifier | modifier le wikicode]

LaTeX met plusieurs symboles à disposition. La plupart d'entre eux appartiennent au domaine mathématique, et les chapitres suivants expliquent comment y accéder. Pour les symboles plus courants des textes, les commandes suivantes sont disponibles :


Naturellement, ceux-ci ne sortent pas de l'ordinaire, et on peut largement préférer les symboles plus intéressants, de la police de ZipfDingbats de Postcript disponible grâce à pifont.

Maintenant, vous devez savoir que lorsque vous voulez employer une extension, vous devez ajouter une déclaration à votre préambule, dans ce cas : \usepackage{pifont}. Ensuite, la commande \ding{nombre}, imprimera le symbole indiqué. Vous pouvez consulter le tableau présentant tous les symboles possibles à Table des caractères Unicode/U2700 (attention, \ding{} n'utilise pas les codes du lien précédents mais ceux-ci).

Mise en évidence[modifier | modifier le wikicode]

Le meilleur moyen de mettre en évidence un mot ou une phrase dans un texte est d'employer la commande de \emph{texte}. Comme vous le voyez, il n'y a rien de plus simple.

Modèles de polices de caractères[modifier | modifier le wikicode]

Je n'approfondirai pas vraiment le sujet relatif aux polices de caractères dans ce paragraphe. Cette section ne traite pas de la façon d'obtenir un texte écrit dans une police de caractères Verdana de taille 12 points (12pt) ! Il existe trois familles principales de polices : roman (telle que Times), sans serif (exemple Arial) et monospace (exemple Courier).

Vous pouvez également indiquer des modèles tels que italique (italic) et gras (bold). Le tableau suivant présente les commandes qui permettent d'accéder aux modèles de police typiques :

<---->

Vous avez pu noter l'absence de soulignement. Cette fonctionnalité peut être ajoutée avec l'extension ulem. Placez \usepackage{ulem} dans votre préambule. Par défaut, la commande devient prioritaire par rapport à \emph et remplace le mode italique par le soulignement. Il est peu probable que vous souhaitiez obtenir cet effet, aussi afin d'éviter que l'extension ulem se substitue à \emph, il vaut mieux simplement appeler la commande de soulignement uniquement lorsque c'est nécessaire.

  • Pour neutraliser ulem, ajoutez \normalem directement après le début de l'environnement.
  • Pour souligner, employez \uline{... }.
  • Pour souligner avec une ligne ondulée, employez \uwave{... }.
  • Et pour barrer les caractères \sout{... }.

Enfin, il y a la question de la taille. Il est très facile de modifier la taille en utilisant les commandes du tableau.


Déformation du texte[modifier | modifier le wikicode]

Il est possible de déformer le texte, pour avoir des « effets spéciaux ».

Il est tout d'abord possible de décaler le texte vers le haut ou vers le bas :

 \raisebox{décalage}{texte}

par exemple

du texte \raisebox{1ex}{plus haut} ou \raisebox{-1ex}{plus bas}.

Cette commande est différente de \vspace qui produit elle un blanc après la ligne en cours (un interligne plus grand).

La commande \shortstack{… \\ …} qui permet de mettre deux textes l'un au-dessus de l'autre.

Le décalage horizontal se fait avec \hspace{longueur}, qui peut servir à faire des grandes espaces, mais aussi à superposer du texte. Pour calculer la longueur que prend une portion de texte, il faut définir une longueur, avec \newlength, et calculer la longueur avec \settowidth ; le nom de la variable de longueur commence par une contre-oblique. Par exemple, si l'on veut décaler une portion de texte d'un dixième de cadratin (0.1em) :

\newlength{\textlarg}
\newcommand{\dedoublement}[1]{%
   \settowidth{\textlarg}{#1}
   #1\hspace{-\textlarg}\hspace{0.1em}#1}

Exemple de \dedoublement{texte dédoublé}.

Dans la commande personnelle (macro), le texte est mis dans la variable #1, et sa largeur est mise dans \textlarg. Le texte est affiché, puis le « curseur » est ramené en arrière d'une valeur de \textlarg (donc au début du texte en question), puis avancé d'1/10 cadratin, puis le texte dans #1 est à nouveau affiché.

Avec un décalage plus faible (par exemple de 0.03em ou 0.1ex), on a un pseudo-gras. Avec un décalage plus important (par exemple de 0.15em ou 0.3ex), on peut avoir un effet de « texte ajouré ».

On peut utiliser un procédé similaire pour barrer du texte :

\newlength{\textlarg}
\newcommand{\barre}[1]{%
   \settowidth{\textlarg}{#1}
   #1\hspace{-\textlarg}\rule[0.5ex]{\textlarg}{0.5pt}}

Exemple de \barre{texte barré}.

La commande \rule produit ici un rectangle situé à une demie hauteur d'x de la ligne de base (0.5ex), d'un demi-point d'épaisseur (0.5pt) et ayant la longueur du mot (\textlarg). Voir aussi une autre solution ici.

L'extension graphicx fournit d'autres des commandes de déformation. La commande \rotatebox{angle}{texte} permet de faire tourner le texte, par exemple

Voici un \rotatebox{45}{texte} tourné de 45 degrés.

La commande \scalebox{facteur}{texte} permet de dilater ou contracter un texte. On peut aussi définir un facteur horizontal et vertical différent : \scalebox{facteur horizontal}[facteur vertical]{texte}, par exemple

Voici un \scalebox{2}[1]{texte} étiré en longueur.

La commande \resizebox{largeur}{hauteur}{texte} a un effet similaire, mais on indique la hauteur et la largeur du texte, par exemple

Voici un \resizebox{2cm}{1cm}{texte} dans une boîte de deux centimètres sur un.

On peut remplacer une des dimensions par un point d'exclamation ! pour garder les proportions.

Enfin, la commande \reflectbox{texte} écrit le texte en miroir (en inversant la droite et la gauche). On peut inverser le haut et le bas en combinant avec une rotation, mais il faut penser à remonter le texte si l'on veut qu'il se trouve sur la ligne.

\newcommand{\miroirvert}[1]{%
   \raisebox{1ex}{\rotatebox{180}{\reflectbox{{#1}}}}}

Mise en forme d'un paragraphe[modifier | modifier le wikicode]

Le changement de la mise en forme d'un paragraphe n'est pas souvent nécessaire, comme dans l'écriture scolaire. Cependant, il est utile de savoir comment l'effectuer, et quelles en sont les applications dans la mise en forme du texte dans des éléments flottants, ou dans d'autres documents plus exotiques.


Alignement des paragraphes[modifier | modifier le wikicode]

Les paragraphes en LaTeX sont habituellement entièrement justifiés (c'est-à-dire, affleurant les côtés des deux marges de gauche et de droite). Si pour une raison quelconque, vous souhaitez changer la justification d'un paragraphe, alors LaTeX met à votre disposition trois environnements, ainsi que des commandes équivalentes.

Alignement Environnement Commande
Justifé à gauche flushleft \raggedright
Justifié à droite flushright \raggedleft
Centré center \centering

On notera que :

  • les environnements flushleft et flushright font référence au côté de l'alignement, flush pouvant se traduire par « chasser vers » ;
  • les commandes \raggedright et \raggedleft font référence au côté opposé ; ragged signifie « en lambeau », mais le terme en typographie française est « en drapeau » (drapeau droit pour l'alignement à gauche, drapeau gauche pour l'alignement à droite).

Tout le texte entre \begin et \end de l'environnement indiqué sera justifié convenablement. Les commandes citées servent dans d'autres environnements, comme les tableaux (cf. Alignement du texte dans un tableau).

Alinéa (indentation des paragraphes)[modifier | modifier le wikicode]

En typographie, un alinéa est un retrait de la première ligne d'un paragraphe ; on parle aussi d'indentation. Ce retrait est en général assez petit. La taille du retrait est déterminée par un paramètre appelé le \parindent. Sa longueur par défaut est fixée par la classe du document que vous employez. Il est possible de l'imposer en utilisant la commande \setlength.

\setlength{\parindent}{longueur}

va fixer la taille du retrait à longueur.

Cependant, si vous décidez de remettre le retrait à zéro, alors vous allez certainement avoir besoin de laisser un espace vertical entre les paragraphes afin d'aérer le texte. L'espace entre les paragraphes est contenu dans \parskip, qui pourrait être modifié par un moyen semblable à celui ci-dessus. Cependant, ce paramètre est aussi utilisé dans d'autres environnements comme les listes, ce qui implique qu'en le modifiant, vous courrez le risque de faire ressembler certaines parties de votre document à un brouillon. (c'est-à-dire, à un texte bien plus désordonné que le type de modèle de paragraphe !) Il peut être préférable d'employer une classe de document spécialement conçue pour ce type d'indentation, telle que artikel3.cls (écrit par un Hollandais, traduit en article3).

Espacement interligne[modifier | modifier le wikicode]

Il est rarement nécessaire d'utiliser un autre espace interligne que le simple espace. Mais pour ceux qui décideraient d'en changer, voici comment :

  1. ajoutez \usepackage{setspace} au préambule de votre document. Exemple:
    • \usepackage[singlespacing]{setspace}
    • \usepackage[onehalfspacing]{setspace}
    • \usepackage[doublespacing]{setspace}
  2. Ceci fournit aussi les environnements suivants prêts à être utilisés dans votre document :
    • doublespace - toutes les lignes sont doublement espacées ;
    • onehalfspace - espace interligne fixé à un espacement de un et demi ;
    • singlespace - espace interligne normal.

Paragraphes particuliers[modifier | modifier le wikicode]

Pour ceux d'entre vous qui ont lu une bonne partie de ce guide jusqu'à cette page, vous avez sans doute déjà rencontré plusieurs des formats de paragraphe suivants. Bien que nous en ayons déjà parlé auparavant, il n'est pas inutile de les réintroduire ici, dans le souci d'être le plus complet possible.

Environnement verbatim[modifier | modifier le wikicode]

Cet environnement a été employé dans un exemple du chapitre précédent du guide. Toutes les données placées entre les commandes begin et end sont imprimées comme si elles avaient été tapées avec une machine à écrire. Tous les espaces et passages à la ligne sont reproduits comme ils se présentent, et le texte est affiché dans une police non proportionnelle appropriée. Cet environnement est idéal pour dactylographier un code source de programme, par exemple.

\begin{verbatim}
L'environnement verbatim
reproduit simplement tous
les caractères entrés,
y compris les espaces!
\end{verbatim}

Remarque : une fois dans l'environnement verbatim, la seule commande qui sera identifiée est \end{verbatim}. Toutes les autres seront écrites in extenso! Si vous désirez qu'une commande soit interprétée dans un tel environnement, alors vous pouvez employer l'extension alltt à la place.

Note : Il existe également un environnement Verbatim (il est nécessaire d'ajouter \usepackage{fancyvrb} à votre préambule) qui permet de définir un cadre et la taille du texte. Par exemple :

\begin{Verbatim}[frame=single,fontsize=\scriptsize]
1..2..3
\end{Verbatim}
\begin{alltt}
L'extension Verbatim permet 
d'employer des commandes normales.
Par conséquent, il est par exemple possible
de \emph{mettre en évidence} des mots
dans cet environnement.
\end{alltt}

N'oubliez pas d'ajouter \usepackage{alltt} à votre préambule, avant d'utiliser cette commande.

Environnement listing[modifier | modifier le wikicode]

Il s'agit également d'une extension de l'environnement verbatim. La fonctionnalité supplémentaire qu'elle fournit est celle de pouvoir ajouter des numéros de ligne de chaque côté du texte. Pour cela on emploie la commande : \begin{listing}[pas]{première ligne}. Le paramètre obligatoire première ligne indique à quelle ligne la numérotation débutera. Et le paramètre facultatif pas représente le pas entre chaque numéro de ligne (le pas par défaut vaut 1, et cela signifie les lignes seront numérotées normalement).

Pour employer cet environnement, ajoutez \usepackage{moreverb} au préambule de votre document.

Environnements quote et quotation[modifier | modifier le wikicode]

Il existe deux environnements permettant d'inclure des citations dans vos documents, avec une différence subtile entre ceux-ci. L'environnement quote est conçu pour de courtes citations, ou des séries de petites citations, séparées par des interlignes. D'un autre côté quotation, sert à incorporer au texte de plus longues citations, qui tiennent sur plus d'un paragraphe. Toutes les citations sont placées en retrait de l'une ou l'autre des deux marges, et vous devrez les entourer vous-même par des guillemets si vous le désirez.

Voyez le [tutoriel7/paras.tex paras.tex] et [tutoriel7/paras.pdf paras.pdf] pour des exemples d'utilisation de ces environnements.

Environnement Abstract[modifier | modifier le wikicode]

Dans certaines publications scolaires, un résumé est toujours placé au début. Il est généralement composé différemment du reste du texte, mis en retrait par rapport à l'un ou l'autre côté, et écrit avec une police légèrement plus petite. Il s'agit du moins de la présentation par défaut d'un résumé en LaTeX.

Voyez [latextutorial2.html tutorial 2], ou [tutorial7/paras.tex paras.tex] et [tutorial7/paras.pdf paras.pdf] pour trouver des exemples d'utilisation d' abstract.

Environnement Verse[modifier | modifier le wikicode]

Cet environnement est destiné à afficher de la poésie. Apparemment, peu de personnes utilisent cet environnement dans leur document, cependant, il ne coûte rien d'expliquer brièvement son utilisation. Comme tout environnement, il a besoin des commandes \begin et \end. Entre ces marques de début et de fin, une nouvelle strophe est créée en laissant une ligne blanche, et pour passer à la ligne dans une strophe on utilise la commande de passage à la ligne \\. Si une phrase prend plus d'une ligne dans la page, alors toutes les lignes suivantes seront mises en retrait par rapport à la première, jusqu'à ce que \\ soit éventuellement rencontrée.

Voyez à ce sujet les [ tutoriel7/paras.tex paras.tex ] et [ tutoriel7/paras.pdf paras.pdf ] pour des exemples d'utilisation de cet environnement.

Structures de liste[modifier | modifier le wikicode]

Les listes apparaissent souvent dans les ouvrages, et plus particulièrement dans les ouvrages scolaires, car leur but est souvent de présenter l'information de façon claire et concise. Les structures de liste en LaTeX sont simplement des environnements qui se présentent sous trois formes différentes : itemize, enumerate et description.

Toutes les listes suivent le format de base :

\begin{type_de_liste}

  \item Premièrement
  \item Deuxièmement
  \item Troisièmement etc.

\end{type_de_liste}

Itemize[modifier | modifier le wikicode]

Cet environnement permet d'afficher des listes à puces.

\begin{itemize}
  \item Premier élément
  \item Deuxième élément
  \item Troisième élément etc.
\end{itemize}

Enumerate[modifier | modifier le wikicode]

Cet environnement est conçu pour représenter des listes numérotées, dans lesquelles chaque élément est numéroté successivement.

\begin{enumerate}
  \item Premier élément
  \item Deuxième élément
  \item Troisième élément etc.
\end{enumerate}

Description[modifier | modifier le wikicode]

L'environnement de description est légèrement différent. Vous pouvez donner une étiquette à un élément de la liste en la passant comme paramètre facultatif (bien que facultatif, il paraîtrait curieux de ne pas l'inclure!). Cet environnement est idéal pour une série de définitions, comme on en trouve dans un glossaire par exemple.

\begin{description}
  \item[Premier] Le premier élément
  \item[Deuxième] Le deuxième élément
  \item[Troisième] Le troisième élément
\end{description}

Listes imbriquées[modifier | modifier le wikicode]

LaTeX vous permet heureusement d'insérer un environnement de liste dans une autre liste existante (jusqu'à une profondeur de quatre). Il suffit de créer un environnement de liste approprié à l'endroit désiré d'une liste donnée. LaTeX se chargera de la disposition des éléments, et d'une quelconque numérotation pour vous.


\begin{enumerate}
  \item Le premier élément
  \begin{enumerate}
    \item Premier élément de la liste imbriquée
    \item Deuxième élément de la liste imbriquée
  \end{enumerate}
  \item Le second élément
  \item Le troisième élément
\end{enumerate}

Listes personnalisées[modifier | modifier le wikicode]

Adapter des objets à ses besoins en LaTeX n'est pas toujours à la portée des débutants. Bien que ce ne soit pas forcément difficile intrinsèquement, les débutants, déjà accablés par une très grande quantité de commandes et d'environnements, risquent de se perdre en passant à des rubriques plus avancées.

Cependant, ce chapitre traite de la mise en forme d'un texte et je vais donner de brèves indications sur la façon de personnaliser les listes. Vous êtes libre de passer ces paragraphes pour le moment.

Listes numérotées personnalisées[modifier | modifier le wikicode]

Ce que souvent les personnes veulent changer dans les listes numérotées sont les compteurs. Par conséquent, pour mieux comprendre, nous avons besoin d'introduire brièvement les compteurs de LaTeX. À tout objet que LaTeX numérote automatiquement, comme les en-têtes de section, les figures, et les listes, est associé un compteur qui contrôle la numérotation. De plus chaque compteur possède un format par défaut qui dicte à LaTeX la façon dont il doit être imprimé. De tels formats sont modifiés en utilisant des commandes internes de LaTeX :

Commande Exemple
\arabic 1, 2, 3 ...
\alph a, b, c ...
\Alph A, B, C ...
\roman i, ii, iii ...
\Roman I, II, III ...
\fnsymbol destinés à la numérotation des apostilles (voir ci-dessous), mais imprime une suite de symboles.

Il existe quatre compteurs différents qui sont associés aux listes à puces, chacun représentant les quatre niveaux possibles d'imbrication, et ils s'appellent : enumi, enumii, enumiii, enumiv. Chaque compteur contient plusieurs bits de données fournissant différentes informations. Pour obtenir l'élément numéroté, employez simplement la commande \the suivie immédiatement (c'est-à-dire sans aucun espace) du nom du compteur, par exemple \theenumi. Cette information est souvent désignée sous le nom de représentation du compteur.

Maintenant, laissons la plupart des technicités de côté. Pour effectuer des changements sur la mise en forme d'un niveau donné :

\renewcommand{\représentation}{\commande_de_mise_en_forme{compteur}}.

Évidemment, la version générique n'est pas vraiment claire, aussi une paire d'exemples clarifiera :

% Redéfinition du premier niveau
\renewcommand{\theenumi}{\Roman{enumi}}
\renewcommand{\labelenumi}{\theenumi}
% Redéfinition du deuxième niveau
\renewcommand{\theenumii}{\Alph{enumii}}
\renewcommand{\labelenumii}{\theenumii}

La méthode utilisée ci-dessus change d'abord explicitement le format d'impression employé par le compteur. Cependant, l'élément qui contrôle l'étiquette doit être mis à jour pour refléter le changement, et cet ajustement est effectué par la deuxième ligne. Une autre manière d'obtenir le même résultat est :

\renewcommand{\labelenumi}{\Roman{enumi}}

Cela redéfinit simplement l'aspect de l'étiquette, ce qui suppose que vous n'avez pas l'intention d'établir des renvois à un article spécifique de la liste, auquel cas la référence serait imprimée dans l'ancien format. Ce problème n'apparaît pas dans le premier exemple.

Listes à puces personnalisées[modifier | modifier le wikicode]

Les listes à puces ne sont pas aussi complexes que les listes numérotées puisqu'elles n'utilisent pas de compteur. Ainsi, pour personnaliser de telles listes, vous pouvez juste changer les puces (étiquettes). Les puces sont accessibles via les commandes \labelitemi, \labelitemii, \labelitemiii, et \labelitemiv pour les quatre niveaux respectifs.

\renewcommand{\labelitemi}{\textgreater}

L'exemple ci-dessus imposerait aux puces du premier niveau d'être représentées par le symbole « > » strictement supérieur. Bien sûr, les symboles de texte en LaTeX ne sont pas très impressionnants. Pourquoi ne pas utiliser les symboles de la police ZapfDingbat, déjà utilisée dans la section Symboles?

Si on utilise babel en français, les puces ne sont plus accessibles via \labelitemi, mais via \FrenchLabelItem. Par exemple, pour changer les puces de tous les niveaux :

\renewcommand{\FrenchLabelItem}{\textbullet}

Pour changer les puces niveau par niveau, il faut alors utiliser les commandes \Frlabelitemi, \Frlabelitemii, \Frlabelitemiii et \Frlabelitemiv au lieu des commandes de type \labelitemi, par exemple pour le premier niveau :

\renewcommand{\Frlabelitemi}{\textgreater}

Titres[modifier | modifier le wikicode]

Il est possible de modifier l'apparence des titres de parties, chapitre, sections, …

Numérotation[modifier | modifier le wikicode]

La numérotation des parties fonctionne de manière similaire à celle des listes numérotées (voir Listes numérotées personnalisées) : la mise en forme du numérotage est définie par une commande, et il faut redéfinir cette commande pour changer cette mise en forme. Le numéro de la partie est dans un compteur

Mise en forme de la numérotation des parties
Niveau de partie Commande de mise en forme du niveau compteur
partie \part part
chapitre \chapter chapter
section \section section
sous-section \subsection subsection
sous-sous-section \subsubsection subsubsection
paragraphe \paragraph paragraph
sous-paragraphe \subparagraph subparagraph

Pour redéfinir la mise en forme de la numérotation, on utilise alors \renewcommand{commande de niveau}{mise en forme}. Par exemple, pour mettre le numéro de section en chiffres romains capitales, on met dans le préambule :

\renewcommand{\thesection}{\Roman{section}}

cela va cependant poser problème dans la table des matières, puisque les chiffres romains sont plus longs que les chiffres arabes. Il faut donc augmenter l'espace entre les chiffres et le titre dans la table des matières :

\usepackage{tocloft}
\addtolength{\cftsecnumwidth}{1em}
\addtolength{\cftsubsecnumwidth}{1em}

ou bien

\usepackage{tocloft}
\newlength{\malong}
\setlength{\malong}{1em}
\addtolength{\cftsecnumwidth}{\malong}
\addtolength{\cftsubsecnumwidth}{\malong}

Texte[modifier | modifier le wikicode]

Pour modifier la mise en forme du texte des titres, on peut utiliser l'extension sectsty ou l'extension fncychap.

Notes de pied de page[modifier | modifier le wikicode]

Les notes de pied de page sont très utiles pour fournir au lecteur des informations complémentaires. Elles ne sont pas en principe essentielles, et peuvent ainsi être placées au pied de la page, ce qui a pour effet de laisser le corps principal du texte concis.

Il est facile de placer des notes au pied de la page. La commande dont vous avez besoin est : \footnote{texte}. Ne laissez pas d'espace entre la commande et le mot près duquel vous souhaitez que le marqueur d'apostille apparaisse, sinon LaTeX tiendra compte de cet espace et donnera un résultat différent de celui attendu.

La création d'une note de pied de page est d'une grande simplicité.\footnote{Voici un exemple de note de pied de page.}

LaTeX prendra évidemment soin de placer l'apostille au bas de la page. Chaque apostille est numérotée consécutivement. Ce processus, comme vous l'aviez certainement deviné est automatiquement fait à votre place.

Il est possible d'adapter à votre guise l'impression des notes de pied de page. Par défaut, elles sont numérotées consécutivement en utilisant les chiffres arabes. Cependant, sans trop s'enfoncer dans les mécanismes internes de LaTeX pour le moment, il est possible de les changer en utilisant la commande suivante (qui a besoin d'être placée au début du document, ou tout au moins avant la première commande d'apostille dans le texte).

\renewcommand{\thefootnote}{\arabic{footnote}} Numérotation avec les chiffres arabes exemple 1, 2, 3...
\renewcommand{\thefootnote}{\roman{footnote}} Numérotation avec les chiffres romains (en minuscule), exemple i, ii, iii...
\renewcommand{\thefootnote}{\Roman{footnote}} Numérotation avec les chiffres romains (en majuscule), exemple I, II, III...
\renewcommand{\thefootnote}{\alph{footnote}} avec les lettres de l'alphabet (en minuscule), exemple a, b, c...
\renewcommand{\thefootnote}{\Alph{footnote}} avec les lettres de l'alphabet (en majuscule), exemple A, B, C...
\renewcommand{\thefootnote}{\fnsymbol{footnote}} Une suite de neuf symboles (essayez et regardez le résultat!)

Notes de marge[modifier | modifier le wikicode]

C'est une commande peu utilisée, malgré sa simplicité d'utilisation. \marginpar{texte dans la marge} placera texte dans la marge dans la marge de gauche. Pour changer le côté par défaut, il suffit d'utiliser dans le préambule la commande \reversemarginpar qui obligera LaTeX à placer les notes dans la marge du côté opposé.

Liens hypertextes[modifier | modifier le wikicode]

Le package hyperref crée des liens sur la table des figures, ainsi que la table des matières, et permet d'inclure des liens hypertexte dans le document :

  • \href{http://fr.wikipedia.org} inclura par exemple un lien vers Wikipédia.
  • \href{http://fr.wikipedia.org}{Wikipédia} inclura un lien avec l'étiquette Wikipédia.
  • \hyperlink{label}{texte du lien} permettra d'atteindre la cible identifiée par \hypertarget{label}{texte de la cible}. Les textes du lien et de la cible peuvent être vides.

Vous pouvez également régler certains paramètres d'un document PDF, grâce à la commande \hypersetup{}, placée par exemple dans le préambule du document :

     \hypersetup{
        backref=true,                           % Permet d'ajouter des liens dans
        pagebackref=true,                       % les bibliographies
        hyperindex=true,                        % Ajoute des liens dans les index.
        colorlinks=true,                        % Colorise les liens.
        breaklinks=true,                        % Permet le retour à la ligne dans les liens trop longs.
        urlcolor= blue,                         % Couleur des hyperliens.
        linkcolor= blue,                        % Couleur des liens internes.
        bookmarks=true,                         % Créé des signets pour Acrobat.
        bookmarksopen=true,                     % Si les signets Acrobat sont créés,
                                                % les afficher complètement.
        pdftitle={Mon document au format TeX},  % Titre du document.
                                                % Informations apparaissant dans
        pdfauthor={PoluX},                      % dans les informations du document
        pdfsubject={Projet wikiBooks}           % sous Acrobat.
     }

Résumé[modifier | modifier le wikicode]

Ce chapitre a dû vous paraître vraiment long. Mais la mise en forme d'un texte demande quelques approfondissements si vous désirez obtenir une présentation de votre document parfaite.

LaTeX est tellement flexible et paramétrable que j'ai seulement effleuré le sujet. En réalité il existe de très nombreux contrôles qui vont vous permettre d'obtenir la présentation la plus soignée possible et surtout celle que vous souhaitez.

Mais un des buts de LaTeX est justement de vous éviter le plus possible de devoir vous occuper vous-même de la présentation, ainsi ne vous en souciez pas trop pour l'instant.