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Histoire de France/La première guerre mondiale

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L'Europe en 1914

Suite à l'assassinat le 28 juin 1914 à Sarajevo de l'archiduc François-Ferdinand héritier du trône Austro-Hongrois, Vienne impute le meurtre à la Serbie. Cette dernière, alliée de la Russie, est attaquée par l'Autriche-Hongrie après un ultimatum rejeté. La Russie, quant à elle décide de soutenir la Serbie et entraîne la France et l'Angleterre. L'Empire Allemand se range aux côtés de son allié Austro-Hongrois.

Les Allemands envahissent la France par le Nord en violant ainsi la neutralité de la Belgique, ils sont bloqués sur la Marne en septembre 1914. En octobre un front se constitue des Vosges à la mer du Nord. Contrairement à la guerre conventionnelle de cette époque, guerre de mouvements (avec des grandes offensives, des charges de cavaleries, batailles rangées menées par les généraux...), c'est une guerre dite "de positions" qui débute, c'est-à-dire de tranchées et de fortifications, gardées par d'importantes formations d'infanterie soutenues par l'aviation de reconnaissance et de bombardement, de l'artillerie lourde et des corps francs.

Les uniformes français de la Première Guerre Mondiale, avant la réforme de 1915.

Le plan Schlieffen et la Guerre de Mouvements.

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En août 1914, l'armée française commandée par le général en chef Joseph Joffre lança une large offensive sur l'Alsace-Moselle, pour "venger le déshonneur de la guerre de 1870". Mais l'armée allemande repoussa facilement l'attaque, et les troupes françaises furent bientôt submergées par l'offensive allemande à travers les Ardennes. L'armée belge, dépassée, fut rapidement défaite, et le Royaume de Belgique, occupé. L'armée allemande, supérieure en nombre et en qualité ( mitrailleuses en grands nombres, uniformes adaptés au combat ...) s'approchait alors dangereusement de Paris. Mais le général Moltke commit une grave erreur, inespérée pour le commandement supérieur allié, en coupant son armée en deux colonnes. Le général Gallieni, gouverneur militaire de Paris, acheminant des renforts, le général Joffre lança une grande attaque sur la Marne, les armées françaises et le corps expéditionnaire britannique se ruant dans la brèche. La "Victoire de la Marne" permit de stabiliser le front, faisant reculer l'armée allemande à une distance respectable de Paris.

Uniformes de l'armée allemande, les couleurs, plus discrètes que le rouge garance et le bleu marine des uniformes français, étaient particulièrement bien adaptées au combat

La guerre de mouvement en 1914 se caractérise par des combats dignes du Premier Empire, avec des charges de cavaleries, une artillerie mobile et de petit diamètre (75mm maximum pour l'armée française) et de grandes formations d'infanterie. Mais l'utilisation de nouvelles technologies comme les mitrailleuses, les grenades et l'aviation de reconnaissance révolutionna les façons de concevoir le combat, et continuèrent d'être utilisées pendant la suite de la guerre.

La Guerre de Positions

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Tranchées françaises aux alentours de Verdun.

À la fin de la bataille de la Marne, les troupes des différents belligérants s'enlisèrent dans une guerre de position, le front étant bloqué par d'immenses réseaux de tranchés. D'abord de simples cratères d'obus reliés entres eux par de petits boyaux, les tranchés devinrent un important système fait de "lignes", "parapets", "terrassements"... s'adaptant pour résister aux bombardements et aux différents assauts. Entre cinq et dix mètres de profondeur sous la terre, les soldats installaient leurs abris, où ils se réfugiaient en cas de bombardement, mais aussi pour dormir et tenter de s'y reposer .À Verdun et sur le Chemin des Dames, les tranchées étaient complétées par des forts et des fortifications, abritant des réserves et des munitions. L'espace séparant les tranchées alliées des tranchées ennemies pouvait mesurer entre quatre et cent mètres, était un lieu de mort, car il était encombré par des chevaux de frises, des fils barbelés, des trous d'obus et de bombes et très exposé aux tirs des lignes adverses...Cet espace était surnommé la "Terre de personne" ("No man's land" en anglais). Chaque assaut contre les tranchées était méticuleusement préparé pour détruire le plus possibles d'obstacles et de défenses ennemies, mais l'évolution du front restait lent et coûteux en hommes comme en matériel.

La Course à la Mer et la guerre sous-marine, 1914-1915

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Drapeau arboré par les navires de guerre de la Kaiserliche Marine, ce que l'on peut littéralement traduire par "Marine impériale"
Unterseeboot (sous-marins en allemand), aussi appelés U-boot, type VII C utilisé pendant les combats en 1915

Soumis à un dur blocus maritime par la Royal Navy et la Marine Nationale, l'Empire Allemand ne pouvait recevoir ni les denrées alimentaires et les marchandises nécessaires à la vie quotidienne du peuple allemand ni des communications des colonies allemandes. La Kaiserliche marine, la marine de guerre de l'empire allemand,ne pouvait plus quitter ses bases sans risquer une attaque. Pour y remédier, l'armée allemande mit au point un projet visant à aller conquérir les bases navales françaises de l'Atlantique. Pour cela, il lui fallait s'emparer des réseaux de voies ferrées de Verdun et des Flandres, pour arriver jusqu'à Dunkerque. Mais les deux batailles de Flirey menée par l'armée française permirent de sauver le noeud ferroviaire de Verdun et poussa l'état-major prussien à renoncer à son plan et inaugura une nouvelle méthode de guerre navale : l'utilisation des sous-marins. Les sous-marins allemands étaient utilisés pour couler les navires de guerre et de commerce des alliés, ainsi que de mener des raids dans les ports français et anglais. Certains sous-marins furent mêmes modifiés pour être des navires de commerces sous-marins, permettant de transporter des produits dont le pays manquait (comme le café et le chocolat, ou encore le tabac) sans être interceptés par les patrouilles alliées. Mais en mai 1915, un sous-marin allemand coula le paquebot "RMS Lusitania", qui transportait de nombreux citoyens américains, accident diplomatique qui contraignit le Kaiser Guillaume II à faire suspendre les opérations sous-marines.

La réforme des uniformes

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Uniforme français en 1914.
Casque d'infanterie de Marine. Il s'agit d'un casque Adrian modèle 1915

En 1914, les uniformes utilisés par les soldats français n'étaient plus adaptés à la guerre "moderne", trop visibles avec des couleurs vives ; bleu marine et rouge garance. Les Képis étaient inutiles contre les éclats d'obus et les balles. Aussi, dès fin 1914, l'état-major fit distribuer des "cervelières", petites soucoupes en métal se portant sous le képi et devant protéger le crane des soldats, aussi inutiles que les képis seuls. Le nouvel uniforme fut adopté en septembre 1915, mais ne fut distribuer à toutes les unités qu'à partir de janvier 1916. La couleur bleu-gris des nouveaux uniformes fut bientôt surnommée par les soldats "bleu horizon", référence à la couleur des drapeaux tricolores français. Seules les unités d'infanterie et de cavalerie "métropolitaines" reçurent l'uniforme bleu horizon, les soldats coloniaux et d'infanterie de marine recevant les mêmes uniformes mais dans des teintes allant du kaki vert au kaki marron, en passant par une variété de kaki jaune et fauves. Le nouvel uniforme était plus pratique que le précédent, avec de grandes poches afin de pouvoir emporter plus de munitions, des grenades... Le paquetage, fait d'un havresac et de sacoche, fut modifié afin d'optimiser la place disponible et améliorer le confort des soldats. Les poilus améliorèrent souvent leurs uniformes, les fourrant de charpie (lambeaux de vieux tissus et chiffons usagés) et de papier journal pour les rendre plus chaud. D'autres se confectionnèrent des capotes en toile de tente et en toile cirée pour ce protéger de la pluie le plus possible.

La bataille des Dardanelles (ou échec de Gallipoli), 1915-1916

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