Aller au contenu

Photographie/Personnalités/A/Félix Arnaudin

Un livre de Wikilivres.

PHOTOGRAPHIE


Un wikilivre pour ceux qui veulent apprendre la photographie de façon méthodique et approfondie.

Enrichissez-le en mettant votre propre savoir à la disposition de tous.

Si vous ne savez pas où intervenir, utilisez cette page.

Voyez aussi le « livre d'or ».


Aujourd'hui 21/12/2024, le Wikilivre de photographie comporte 7 160 articles
plan du chapitre en cours

Index des noms de personnes

Biographies, portfolios, publications, etc.

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Voir aussi les éditeurs de cartes postales

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Articles à créer



Quoi de neuf
Docteur ?


ajouter une rubrique

les 10 dernières mises à jour notables
  1. Southworth & Hawes (2 mars)
  2. Showa Optical Works (29 février)
  3. Bradley & Rulofson (4 janvier, MàJ)

- - - - - - - - - -

  1. Lucien Lorelle (10 décembre, MàJ)
  2. Groupe des XV (10 décembre)
  3. MàJ de la liste des APN Sony (10 décembre)
  4. Alfred Stieglitz (17 novembre)
  5. Classement et archivage (12 novembre)
  6. ADOX (24 août)
  7. Hippolyte Bayard (22 août)
cliquez sur les titres ci-dessous pour dérouler les menus



Félix Arnaudin

Simon Arnaudin, dit Félix Arnaudin, était un poète et photographe landais, né et mort à Labouheyre (30 mai 1844 - 6 décembre 1921).

Il était issu d'une famille de petits propriétaires terriens fixée à Labouheyre, dans le quartier de Monge. Après une scolarité secondaire au Collège de Mont-de-Marsan, diplôme en poche, il revint à Labouheyre où il ne trouva aucun emploi correspondant à son niveau d'études et à ses goûts. Il vécut pendant quelques années du revenu de plusieurs métairies et de diverses activités temporaires.

À l'âge de trente ans, toujours célibataire, il finit par consacrer toute son activité à une seule passion, la vie et la culture de la Haute-Lande. Lou Pèc, le fou, en gascon, c'est ainsi que le surnommaient ses concitoyens, étudia inlassablement les traditions populaires, la culture pastorale, les contes et les chansons de son pays ; il fut ainsi le témoin, par ses écrits et ses photographies, d'un monde en pleine mutation économique et sociale.

À la même époque, d'autres photographes, comme Eugène Atget dont Félix Arnaudin était un contemporain, réalisaient en d'autres lieux des œuvres comparables.

Le témoignage

[modifier | modifier le wikicode]

L'amour profond qu'il portait à son pays, dont il parlait avec lyrisme, n'a jamais empêché Félix Arnaudin d'adopter, dans tous ses travaux, une démarche véritablement rationnelle et scientifique. La Haute-Lande, que nous connaissons aujourd'hui sous l'aspect d'un massif forestier densément peuplé de pins maritimes, offrait alors un paysage beaucoup plus varié, comportant des zones de forêts mixtes, des champs, des prés et des landes rases et souvent marécageuses où paissaient jusqu'à 650 000 moutons. C'est dans ce décor qu'il se déplaçait, généralement à bicyclette, pour interroger les habitants à l'aide de questionnaires de sa conception, réalisant ainsi un véritable travail d'enquête et d'enregistrement des traditions populaires et des conditions de vie des Landais.

Félix Arnaudin fut aussi un pionnier du reportage photographique, fixant de façon méthodique sur plus de 2 700 plaques les aspects les plus divers et les plus remarquables de la Haute-Lande. Ces photographies ne sont pas seulement documentaires, elles témoignent aussi d'un grand sens de l'observation et de la composition ; on y voit les paysages, les gens au repos ou au travail, les bergers sur leurs échasses, les animaux, les habitations, les outils et les instruments de la vie quotidienne, la mort aussi, des gens et des bêtes. Ce travail photographique est toutefois concentré sur un assez petit nombre de lieux qu'il considérait probablement comme particulièrement représentatifs ; par ailleurs, les procédés photographiques de son époque étaient bien plus contraignants que ceux que nous connaissons en 2009 et cela devait sérieusement freiner cette activité.

On peut dire de Félix Arnaudin qu'il fut à la fois linguiste, folkloriste, historien, ethnologue, photographe et écrivain.

photographie attribuée à Félix Arnaudin, mais probablement par erreur

De son immense travail, peu de choses ont été publiées de son vivant.

  • Contes Populaires (1887)
  • Chants Populaires (1912)
  • Choses de l’Ancienne Grande-Lande, série imprimée peu avant sa mort.

Les 9 tomes de ses œuvres complètes, édités de 1994 à 2007 par le Parc Naturel des Landes de Gascogne, regroupent les milliers de fiches rédigées par Félix Arnaudin pendant près de cinquante ans de recherches.

Galerie de photographies

[modifier | modifier le wikicode]

La Maison de la Photographie des Landes, à Labouheyre

[modifier | modifier le wikicode]
Maison natale de Félix Arnaudin à Labouheyre

La maison natale de Félix Arnaudin est devenue un lieu d'expositions photographiques géré par la commune de Labouheyre.

« Dans ma pauvre vie de rêveur sauvage, toutefois anxieux de notre passé local, je n'ai guère reçu d'encouragements ; l'indifférence et les railleries, un peu de tous côtés, en ont volontiers pris la place », écrit-il le 30 janvier 1921.

« Le 6 décembre 1921 s'éteignait, dans sa maison du Monge à Labouheyre, un homme désespéré. Félix Arnaudin était sûr d'avoir échoué dans la mission qui justifiait son existence. Nous savons aujourd'hui qu'il avait réussi. Il a rendu son honneur à un pays calomnié, et qui eût sans lui été spolié de sa mémoire. Il a sauvé, de ce pays, beaucoup plus que ce qu'il est ordinairement possible d'arracher au temps. il a gagné l'essentiel de son impossible combat contre la mort. La mort aura seulement remporté la dernière manche : Félix Arnaudin a réussi, mais nous ne pourrons pas le lui dire. » (Jacques Sargos, Félix Arnaudin, imagier de la Grande Lande)

À l’initiative de Philippe Becquelin, puis de Gérard Rodriguez, la maison typiquement landaise qui fut l'habitation de l’illustre photographe Félix Arnaudin, est devenue Maison Départementale de la Photographie des Landes ; elle a reçu récemment le label « Maison des illustres ».

Ses financements principaux proviennent de la ville de Labouheyre et du Conseil Général des Landes. Créée en 2001 sous l’impulsion de JeanLouis Pedeuboy, maire de Labouheyre et de Michel Gonzalez, adjoint à la culture, la Maison de la Photographie des Landes est la propriété de la commune de Labouheyre qui a souhaité en faire un lieu consacré à la création photographique et à la diffusion des œuvres dans le département et en Aquitaine. Installée dans les murs de la maison natale de Félix, elle a pour mission de témoigner par la photographie auprès du public le plus large des rapports que l’homme entretient avec son environnement et les paysages, ainsi que de la transformation des activités et des rapports sociaux qui en résultent et parallèlement à sa mission de connaissance la mise en valeur de l’œuvre de ce pionnier de la photographie.

La Maison de la Photographie des Landes a organisé ou co-organisé dans le cadre de différents partenariats plusieurs dizaines d'expositions, dont une consacrée chaque année à Félix Arnaudin, avec le concours du Musée d’Aquitaine de Bordeaux et du Parc naturel régional des Landes de Gascogne. Dès l’origine, un travail de sensibilisation a été mené régulièrement tous les ans pendant 2 mois par des photographes professionnels auprès des jeunes des écoles et du collège de Labouheyre. Ces travaux d’élèves sont régulièrement exposés à la Maison de la Photographie.

  • SARGOS, Jean, MANCIET, Bernard, BARDOU, Pierre et LATRY, Guy .- Félix Arnaudin, imagier de la Grande Lande .- Bordeaux, co-édition Centre Régional des Lettres d'Aquitaine - L'Horizon Chimérique - Ultreïa - Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne, 1993 (ISBN 2-907202-48-2[à vérifier : ISBN invalide])

Liens externes

[modifier | modifier le wikicode]