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Photographie/Fabricants/Guilleminot et Boespflug

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PHOTOGRAPHIE


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La société R. Guilleminot, Bœspflug et Cie fut un important fabricant de surfaces sensibles photographiques. Elle fut créée en 1858 par Gustave Guilleminot (1830 - 1895) et son dernier siège social était au 22, rue de Châteaudun, à Paris 9e .

Le premier atelier Guilleminot fut installé à Paris pour produire des plaques photographiques en verre et des papiers photographiques utilisant divers procédés de l'époque : collodion humide, papier salé, albumine, etc. Il produisait également d'autres fournitures telles que des cuvettes de développement, des objectifs, etc. Très vite, l'essor de l'entreprise suscita l'ouverture d'une nouvelle usine à Aubervilliers pour produire les produits chimiques les plus demandés tels que le nitrate d'argent ou le collodion. Cette usine fut entièrement détruite pendant la guerre franco-prussienne de 1870.

Malgré ce désastre, Gustave Guilleminot ouvrit à Paris, dans un appartement de deux pièces, une nouvelle fabrique de plaques au gélatino-bromure d’argent, commercialisées sous la marque « La Parfaite ». Il reçut l'aide de son fils René (xxxx - 1941), un chimiste de formation. L'entreprise se développa et fut transférée à Chantilly en 1893. Berthe, l’une des filles de Gustave, épousa en 1898 un Alsacien diplômé d’HEC, Émile Boespflug (1869 - 1951), qui devint l’associé de son beau-frère et prit la direction financière et commerciale de la société.

En 1937, les deux associés décident d’implanter une nouvelle usine à Amboise, où ils rachètent l’ancienne filature Patault-Leclaire. Cette usine avait l’avantage de posséder un puits fournissant une eau de très bonne qualité. La nouvelle société Guilleminot et Boespflug y produisait des films que des ouvrières, les « bobineuses », enroulaient dans l'obscurité complète.

Après la Seconde guerre mondiale, l’usine d'Amboise s'est diversifiée et a produit des films pour la radiographie médicale et dentaire et pour la radiométallographie. De quelques m² en 1946, la production s’est élevée à plus de 3 millions de m² malgré la concurrence de très grosses sociétés comme Kodak, Agfa, Gevaert et Fuji. L’entreprise compta jusqu’à 182 personnes sur le site d’Amboise, où fut instauré le travail en 3/8 en 1970.

Le déclin commença avec la fermeture de l’usine de Chantilly en 1991. La production de papier photographique fut regroupée en Touraine, on comptait alors 60 qualités de films, 30 de papiers plus 30 de produits divers. Une première vague de licenciements eut lieu en 1990 puis d’autres en 1993. L’usine d’Amboise ferma ses portes lorsque la société fut déclarée en cessation de paiement le 24 décembre 1994. Les 13 et 14 mars 1995, une vente aux enchères du matériel, des produits et des matières premières eut lieu dans la cour de l’usine.

De la société Guilleminot et Boesfplug ne reste plus aujourd’hui que les boîtes de plaques photographiques que l’on trouve fréquemment dans les brocantes et la mention « Guilleminot-Boesfplug » au verso des cartes postales photographiques produites par millions pendant le premier quart du XXe siècle. Beaucoup de ces cartes sont facilement reconnaissables grâce au logo de la société, une tête de cheval harnaché à l'intérieur d'un fer à cheval.


Une partie des activités ont été reprises par la société Bergger.

Papiers photographiques

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  • Étoile : papier bromure.


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