Photographie/Fabricants/Royer/Savoyflex III
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Royer Savoyflex III
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Caractéristiques
[modifier | modifier le wikicode]Général | |
Type d'appareil | reflex 24x36 à obturateur central, cellule couplée, diaphragme automatique (débrayable), objectif fixe et compléments optiques |
Pays de fabrication | France (sauf l'obturateur et la cellule) |
Disponibilité | 1959 ► 1963 (production) |
Prix | en 1960-1961 : 780 FF chez Photo Hall[1], 830 FF chez Grenier Natkin[2], 980 FF chez Odéon Photo[3] |
Format de film | 135 |
Construction du boîtier | métallique |
Avance du film | par levier |
Compteur de vues | dégressif, remise à zéro manuelle |
Mise en marche | - |
Particularités | sélection du diaphragme asservie mécaniquement à la position de l’aiguille du posemètre (mécanisme débrayable), lui-même couplé au réglage des vitesses |
Optique | |
Objectifs | SOM Berthiot 50 mm f/2,8 (non interchangeable), mise au point par rampe hélicoïdale de l'infini à 80 cm ; extension de la mise au point de 80 cm à 35 cm par rotation de la lentille frontale (sauf sur la 1ère série); compléments optiques se montant à l’avant : Hyperflex 35 mm f/2,8, Ampliflex 80 mm f/4, Macroflex 50 mm f/2,8. |
Monture des objectifs | monture avant à filetage intérieur, diamètre 32 mm |
Présélection du diaphragme | oui |
Visée et affichage | |
Viseur | reflex à dépoli, lentille de Fresnel et prisme redresseur à 3 réflexions internes |
Accessoires de visée | |
Informations dans le viseur | stigmomètre |
Écran à cristaux liquides | - |
Mise au point | |
Manuelle | dépoli + stigmomètre à 45°, bague graduée en mètres + repères de profondeur de champ |
Autofocus | non |
Stabilisation | non |
Touche de profondeur de champ | non |
Obturateur | |
Type | central |
Fabricant ou marque | Prontor Reflex (Gauthier) |
Vitesse minimale (s) | 1 en mode manuel, 1/30 en mode automatique |
Vitesse maximale (s) | 1/500 (1/300 sur la première série) |
Pose B ou T | B |
Prise de vue en rafales | non |
Retardement (s) | 10 |
Déclencheur | à main gauche sur le dessus avec filetage central pour déclencheur souple |
Expositions multiples | débrayage de l’entraînement du film par enfoncement d’un bouton sur le dessus, entre viseur et levier d’armement (sert au rembobinage) |
Exposition | |
Modes photo (M A S P) | - |
Modes scènes et autres | - |
Modes de mesure | posemètre au sélénium couplé ; diaphragme indiqué par une aiguille dans un cadran gradué de 2,8 à 22 (support tournant selon le réglage de la vitesse) sur la face supérieure du renflement cylindrique situé à droite de l’objectif (vu du viseur) |
Sensibilité du film (ISO) | de 10 à 200 |
Correction d'exposition | par insertion de grilles atténuantes devant la cellule |
Mémorisation de la mesure | - |
Autres données | |
Flash | |
Flash intégré | non |
Synchronisation | double (M/X) |
Modes | |
Nombre-guide et portée | |
Prise pour flash externe | oui |
Autres caractéristiques | |
Écrou de pied | filetage au pas Kodak |
Alimentation | fonctionne sans pile |
Contrôle des piles | - |
Dimensions L x h x p (mm) | 130 x 90 x 80 |
Poids (g) | 780-800 |
Accessoires fournis | jeu de grilles atténuatrices réduisant la sensibilité de la cellule selon la sensibilité de la pellicule |
Accessoires en option | sac cuir "tout prêt", parasoleil, filtres, bonnettes et compléments optiques |
Divers | semblable au Savoyflex II, la cellule photoélectrique et l’automatisme en plus, l’échelle des indices de lumination en moins ; miroir "éclair" sur la version IIIE (1962) |
Commentaires
[modifier | modifier le wikicode]Aux caractéristiques du Savoyflex II, le Savoyflex III ajoute une cellule photoélectrique couplée permettant un réglage automatique du diaphragme.
Cellule photoélectrique. Il s’agit d’une cellule au sélénium de marque Westinghouse[4]. On sait que des liens existaient entre Westinghouse et Schneider, le principal actionnaire de la SOM-Berthiot.[5]. La cellule est associée à un galvanomètre à cadre mobile dont le support tourne avec le réglage des vitesses. L’ensemble constitue un posemètre au petit cadran gradué de 2,8 à 22 visible du dessus sur le devant à droite de l'objectif (pour le photographe). L’aiguille indique l’ouverture de diaphragme déterminée par l'éclairement de la cellule pour la vitesse sélectionnée. La prise en compte de la sensibilité de la pellicule se fait au moyen de grilles atténuatrices s’insérant devant la cellule. La pleine sensibilité (sans grille) correspond à 200 ASA.
Sélecteur automatique de diaphragme. La paternité de l’invention est attribuée à Alphonse Martin[6], connu aussi pour un système de mise au point automatique[7]. Breveté en 1939 et perfectionné après guerre, le dispositif a été inauguré en 1957 sur une caméra 8 mm, l’Automatique LD8 des Ets Pierre Lévèque[8]. Son adaptation à un appareil photographique a nécessité l’intégration du paramètre « vitesse », faisant du Savoyflex III ce qui est souvent considéré comme l’un des tout premiers reflex automatiques mais aussi l’un des moins fiables[9]. La nouveauté a été présentée à la Photokina de 1958[10] aux côtés du Focaflex.
Fonctionnement en mode automatique. Pour ce faire, l'index de la bague des diaphragmes doit être placé devant le repère A et la vitesse, choisie entre de 1/30 à 1/500 s (chiffres gravés en rouge). Le réglage du diaphragme est commandé par l'enfoncement du bouton de déclenchement, juste avant (1/10 s) que celui-ci se produise. Si l'éclairement est insuffisant ou excessif, le déclenchement se bloque. On peut anticiper ce blocage en vérifiant au préalable que l'aiguille du posemètre ne se trouve pas dans l'une des deux plages noires extérieures aux limites de l'échelle des diaphragmes accessibles (de 2,8 à 22) et au besoin, diminuer ou augmenter la vitesse en conséquence.
Fonctionnement en mode manuel. Les bagues des diaphragmes (22-16-11-8-5,6-4-2,8) et des vitesses (1-2-4-8-15-30-60-125-250-500 s-1) sont conjuguées. En dehors de la position A (diaphragme automatique), elles sont solidaires l’une de l’autre. Pour les tourner séparément, il faut appuyer simultanément sur un poussoir porté par la bague des diaphragmes. À la différence des Savoyflex I et II, ce modèle n'est pas gradué en indices de lumination.
Compléments optiques. Il est intéressant de noter que des compléments optiques similaires (Hyper Cinor et Ampli Cinor) ont été conçus pour la caméra Eldématic qui a succédé à l’Automatique LD8.
Miroir éclair. L’escamotage du miroir est plus rapide sur la version IIIE (1962-1963), au déclencheur plus court. Un verrou à gauche de l'oculaire permet de bloquer le retour du miroir en pose B.
Griffe porte-accessoire. Une griffe porte-accessoire est montée en série sur la version IIIE (1962-1963). En son absence, le flash se fixe sur l’écrou de pied.
Filiations. « La voie semée d’embûches de l’automatisme mécanique[11] » a-t-elle été ouverte par le Savoyflex III ? L’idée était dans l’air depuis plusieurs années et les nombreux fabricants de l'époque ne manquaient pas d'imagination. Dans le domaine des caméras amateur, outre l’Eldématic, on peut citer la SEM Véronic (1960)[12] et les objectifs à diaphragme automatique Servo Cinor développés par la SOM Berthiot[13]. Si émulation il y a eu, elle est à rechercher du côté des concurrents du Savoyflex III qu'ont été les Focaflex Automatic (1960), Voigtländer Ultramatic (1961), Agfa Selectaflex (1963) et Zeiss Ikon Contaflex Super B (1963). L’industrie soviétique n’était pas en reste avec son Kiev 10 (1965) à obturateur focal mais elle était peu présente sur le marché ouest-européen. L'engouement semble avoir été plus vif encore dans la catégorie non reflex, particulièrement chez Agfa (Automatic 66, 1956; Optima, 1959; Optima I, 1960; et suivants), également chez Kodak (Automatic 35 - USA 1959 ; Retina Automatic I, II, III - RFA 1960), Adox (Polomatic, 1961), Voigtländer (Dynamatic, 1961; Vito Automatic, 1961) et Zeiss Ikon (Tenax Automatic, 1961; Contessamat, 1963), sans oublier deux tentatives plus confidentielles en France chez Foca (Focamatic, 1961) et Alsaphot (Maine IIIa, 1961).
Bibliographie
[modifier | modifier le wikicode]- PONT, Patrice-Hervé. Maxifiche 24x36 Royer. In : Les Fondamentaux du club Niépce-Lumière n° 15, décembre 2005.
Liens
[modifier | modifier le wikicode]- Site de Sylvain Halgand, présentation du Savoyflex III : http://collection-appareils.fr/x/html/appareil-13121-Royer_Savoyflex%20Automatic.html
- Site de Sylvain Halgand, mode d’emploi des Savoyflex IIE et IIIE : http://www.collection-appareils.fr/accesnotices/html/lire_repertoire?repert=savoyflex&marque=Royer&modele=Savoyflex
Notes et références
[modifier | modifier le wikicode]- ↑ Catalogue Photo Hall, 1960 http://collection-appareils.fr/gestion_catalogue/images/1260474687.jpg
- ↑ Catalogue Grenier Natkin http://collection-appareils.fr/gestion_catalogue/images/1312293231.jpg
- ↑ Catalogue Odéon Photo, 1960-1961 http://collection-appareils.fr/gestion_catalogue/images/1335259531.jpg
- ↑ D’après la notice de l’appareil et diverses publicités de l’époque.
- ↑ Le groupe Schneider, qui contrôlait la SOM depuis 1913, a produit des équipements électriques sous licence Westinghouse au sein de deux filiales conjointes, Le Matériel Electrique Westinghouse-Schneider, créée en 1929, et Framatome, née la même année que le Savoyflex III.
- ↑ PONT, Patrice-Hervé. Maxifiche 24x36 Royer. In : Les Fondamentaux du club Niépce-Lumière n° 15, décembre 2005.
- ↑ Cf. article Systèmes de mise au point.
- ↑ Fiche détaillée de la caméra LD8 Eldématic, Catalogue des collections de la Cinémathèque française https://www.cinematheque.fr/fr/catalogues/appareils/collection/camera-film-double-8-mmap-97-1944.html
- ↑ PONT, Patrice-Hervé. Maxifiche 24x36 Royer. In : Les Fondamentaux du club Niépce-Lumière n° 15, décembre 2005.
- ↑ Article du Photographe du 5 juin 1959 sur le site de Sylvain Halgand http://www.collection-appareils.fr/x/html/appareil-1103-Royer_Savoy%20I.html
- ↑ Selon PONT, Patrice-Hervé. Maxifiche 24x36 Royer. In : Les Fondamentaux du club Niépce-Lumière n° 15, décembre 2005.
- ↑ http://www.vintagecameras.fr/sem/sem-veronic
- ↑ https://www.cinematheque.fr/fr/catalogues/appareils/collection/objectif-de-camera-8-mmap-97-1945.html