Grec ancien/Prononciation

Un livre de Wikilivres.
L'alphabet Les déclinaisons La conjugaison Divers Théâtre Annexes
α β γ δ ε ζ η θ ι κ λ μ ν ξ o π ρ σ τ υ φ χ ψ ω
écriture toutes lettres
Première déclinaison | Deuxième déclinaison | Troisième déclinaison
Présent - Exercices | Parfait - Exercices | Aoriste - Exercices | Futur - Exercices | Imparfait - Exercices
Antigone | Médée

Les accentuations[modifier | modifier le wikicode]

Le grec ancien possède cinq accentuations :

  • L'accent grave
  • L'accent aigu
  • L'esprit rude
  • L'esprit doux
  • L'accent circonflexe

L'accent grave[modifier | modifier le wikicode]

L'accent grave note une baisse de la voix. Il est placé :

  • à gauche d'une lettre majuscule : Ὰ Ὲ Ὴ Ὶ Ὸ Ὺ Ὼ ; `ᾼ `ῌ `ῼ
  • au-dessus d'une lettre minuscule : ὰ ὲ ὴ ὶ ὸ ὺ ὼ ; ᾲ ῂ ῲ

Il indique la suppression, dans l'enchaînement de la phrase, d'un accent aigu sur la dernière syllabe sauf s'il est suivi d'un enclitique.

L'accent aigu[modifier | modifier le wikicode]

L'accent aigu note une hausse de la voix. Il est placé :

  • à gauche d'une lettre majuscule : Ά Έ Ή Ί Ό Ύ Ώ ; ´ᾼ ´ῌ ´ῼ
  • au-dessus d'une lettre minuscule : ά έ ή ί ό ύ ώ ; ᾴ ῄ ῴ

L'accent aigu se rencontre sur les trois dernières syllabes d'un mot.

Les esprits[modifier | modifier le wikicode]

Les esprits s'écrivent sur les voyelles ou sur les diphtongues (ρ fait exception). Ils sont placés :

  • à gauche d'une lettre majuscule : Ῥ, Ἁ, Ἀ ;
  • au-dessus d'une lettre minuscule : ῥ, ῤ, ἁ, ἀ ;
  • sur la seconde voyelle d'une diphtongue : Αὐ, αὐ, Αὑ, αὑ

L'esprit rude[modifier | modifier le wikicode]

L'esprit rude (῾) est l'opposé de l'esprit doux. Il est transcrit par un h devant la voyelle ou la diphtongue qui le porte.

L'esprit doux[modifier | modifier le wikicode]

L'esprit doux (᾿) est l'opposé de l'esprit rude. Il n'est pas transcrit. Pour ne pas confondre l'esprit rude et l'esprit doux, il suffit de se dire : L'esprit doux a la forme d'un « D ».

L'accent circonflexe[modifier | modifier le wikicode]

En grec ancien, l'accent circonflexe a la forme d'un tilde (˜). Il se place sur les voyelles simples (ᾶ, ῆ, ῖ, ῦ, ῶ) et sur les voyelles portant un iota souscrit (ᾷ ῇ ῷ). Oralement, il note une hausse vocale suivie d'une baisse vocale.

Il se rencontre sur les deux dernières syllabes d'un mot.

Les iotas souscrits[modifier | modifier le wikicode]

Il existe des iotas souscrits qui se prononcent brièvement. Ils ne s'ajoutent que sous les voyelles longues (α, η, ω). Ces trois lettres s'écrivent avec un iota souscrit : , et en minuscule. , et en majuscule.

Exemple
τῇ θεᾴ (tễi theái) : la déesse au datif.
τῇ νήσῳ (tễi nếsôi) : l'île au datif.

Les diphtongues[modifier | modifier le wikicode]

Les diphtongues sont un assemblage de deux lettres pour produire un son particulier. Par exemple, en français, « ou ».
En grec ancien, il existe comme diphtongues :

  • αι qui se prononce [ai̯]
  • αυ qui se prononce [au̯]
  • ει qui se prononce [eː]
  • ευ qui se prononce [eu̯]
  • οι qui se prononce [oi̯]
  • ου qui se prononce [oː] (a évolué en [uː] vers 400 av. J.-C.)