Philosophie/Histoire

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1) Définition

Sens large : histoire de la Terre, des Arts. Sens strict : Étude des faits du passé qui ont marqué l'évolution de l'humanité. Ses faits du passé sont de deux sortes : faits matériels (éruption du Vésuve) et faits humains (guerres, invasions). Les faits historiques sont des faits singuliers dans l'espace et dans le temps.

2) Les documents historiques

a) monuments et écrits

b) vestiges et témoignages

3) Les procédés de l'histoire

a) la recherche des documents

Le premier travail de l'historien consiste à réunir les documents les plus aptes à faire connaître les faits du passé. D'autres sciences auxiliaires de l'histoire peuvent également intervenir : archéologie, épigraphie, papyrologie, numismatique etc... qui ont pour objet la recherche et l'étude de documents historiques.

b) la critique historique

Elle se portez aussi bien sur les écrits que sur les témoignages. Pour les vestiges, il s'agit de déterminer l'authenticité et la provenance des documents. Pour les témoignages, cela consiste à chercher si ceux-ci sont exactes et sincères.

c) la description du passé

Travail délicat qui demande une grande sagacité pour découvrir l'enchaînement réel des faits historiques et une parfaite impartialité, interdisant toute explication non imposée. Ici, l'imagination joue un rôle capital puisqu'il s'agir de faire revivre le passé, de le reconstruire.

4) L'histoire mérite-t'elle le titre de sciences ?

3 objections négatives

- pas d'observations directes des faits en histoire

- dangers de la subjectivité

- pas d'expérimentation possible donc l'historien ne pourra pas aboutir à des lois.

L'attitude de l'historien doit être critique. Halkin : "la Critique est une méthode scientifique destinée à distinguer le vrai du faux en histoire". Mais cette critique ne doit pas devenir une méfiance. L'historien doit être capable de sympathiser avec les faits du passé pour comprendre les causes et la portée des faits.

Risques de subjectivité en histoire : les positivistes rêvaient d'un idéal d'objectivité. Fénelon : "le bon historien n'est d'aucun temps, ni d'aucun pays". Comment distinguer un fait historique significatif et un fait non historique ? On juge un fait par ses conséquences. Ses conséquences risquent-elles pas d'être appréciées par l'historien ? La prise de conscience des difficultés de l'objectivité en histoire doit être une invitation pour l'historien à redoubler de précaution.

Pas d'expérimentation possible. Un fait historique est original et unique : on ne peut pas le refaire. L'historien a à construire des schémas d'ensemble de périodes : travail de synthèse à fournir.


Un fait historique ne présente pas les caractéristiques de généralité et de nécessité requis pour les sciences proprement dites. Mais, l'histoire peut être considéré comme une science par sa méthode : recherche de la causalité et du déterminisme.

Deux interprétations de l'Histoire : Hegel et Marx

Selon l'idéaliste Hegel, la Raison dans l'Histoire, l'esprit humain est d'abord une conscience confuse. Au fil du temps, il s'incarne dans des œuvres d'arts ou des codes juridiques. Chaque évènement conduit à un nouveau progrès. Enfin, la philosophie porte l'esprit à son plein épanouissement : "tout ce qui est réel est rationnel; tout ce qui est rationnel est réel". Grâce à la logique dialectique, on parvient dans le temps à l'épanouissement de la raison.

Marx. Le matérialisme est une philosophie qui accorde une primauté aux valeurs matérielles, à l'action sur la contemplation : "les philosophes ont assez réfléchi, il faut changer le monde". Marx est pour le matérialisme dialectique : l'Histoire n'est qu'un immense conflit de forces matérielles en luttes incessantes.

3 étapes :

- thèse : lutte contre l'ordre établi et les attaches de l'homme (ex : religion, famille, patrie)

- antithèse : propagande pour faire entrer les hommes dans l'action révolutionnaire, politique de la main tendue

- synthèse : dictature du prolétariat