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Philosophie/Sujet

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Sujet
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Quelle relation établissez-vous entre la croyance et l'expérience ?

Manuel
de philosophie
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Quelques distinctions

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Le mot sujet s'emploie en différents domaines :

  • en grammaire : voir article de Wikipédia
  • en logique, le sujet est ce à quoi est attribué un prédicat
  • en métaphysique : le sujet est l'être réel doté de qualités et qui produit des actes.

Le sujet est à la fois ce qui est objet de la pensée et de la connaissance (on dit un sujet de dissertation) et le support de certaines autres réalités (actes, conscience, perception, droits, etc.).

C'est ce dernier sens qui est étudié ici, bien que tous ces sens soient liés et cela au point que l'on puisse faire la critique du sujet en l'assimilant à un être purement logique voire à une fiction logique, fiction elle-même dérivée d'une habitude grammaticale trompeuse : par exemple, le fait de dire je dans une phrase ne serait en aucun cas une preuve que nous sommes un item auquel on prédique une qualité. Cet examen critique de la notion de sujet trouvera naturellement sa place plus loin dans cet article.

Mais, pour commencer, considérons l'idée de sujet en tant qu'elle renvoie à une réalité dont on peut dire :

  • qu'on lui attribue certaines qualités (corporelles, psychiques, morales, juridiques, etc.) : le sujet est une personne dont on parle et que l'on décrit. Cette personne existe dans le temps et l'espace comme un objet, alors que certaines de ses qualités demeurent absolument invisibles, inattestables. C'est par exemple autrui, dont on peut se demander qui il est proprement et pour moi. On attribue également au sujet des qualités morales et des défauts, ainsi que des droits : le sujet peut être porteur de droits : droit de vivre, de penser, de se déplacer, etc. On lui attribue des devoirs : le sujet peut être soumis à une hiérarchie politique (par exemple, le sujet doit obéissance à son souverain) ou à une loi morale, i.e. à un devoir être (ce qui implique la responsabilité et la liberté du sujet). Dans ce cas, le fait d'être n'est pas suffisant pour constituer un sujet : il doit être, pour être.
  • qu'elle a la faculté de parler en première personne, i.e. de se désigner elle-même comme référence de son discours. La personne qui se considère en tant que sujet rapporte à elle-même certains actes, des pensées, des perceptions, des sentiments, des désirs, etc. ce qui introduit l'idée du je, du mien, de ce qui m'est propre. De la question de ce qui est propre à un sujet, il est aisé de passer ensuite à une question constitutive du sujet : par quoi ou pour qui le propre est-il dit propre ?

En résumé, le sujet est une réalité tout à la fois métaphysique, existentielle, morale et politique. Mais son sens fondamental est métaphysique. En tant que tel, le sujet est la notion fondatrice de l'humanisme, de la modernité et de l'ensemble des valeurs occidentales. Nous verrons pourquoi, sans sujet, il n'y a - entre autres exemples, ni science, ni valeur morale, ni démocratie.

Les thèses philosophiques qui nient la validité de la notion de sujet sont bien souvent qualifiées d'anti-humanisme. Nous étudierons plus loin cette négation et ce qui en résulte.

Le sujet logique

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Le clezio affirme "il faut chercher la liberté ". Développez ce point de vue en lui donnant des arguments et des exemples.

La notion et ses problèmes

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Une conception générale

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L'une des conceptions les plus influentes de la philosophie occidentale moderne est que le sujet consiste dans l'identité de la conscience à travers le temps et aussi dans la saisie immédiate de soi par soi en tant qu'étant. Cela fait deux thèses problématiques :

  • l'identité du sujet : peut-on penser un sujet qui ne soit pas identique à soi ? La non-identité n'est-elle pas la négation même de l'idée de sujet ? Le sujet peut-il exister dans le temps ?
  • la conscience de soi : cette conscience veut-elle dire que nous nous connaissons seulement en tant que sujet ? L'idée de sujet n'est-elle pas que l'objet d'une croyance ?

Cette conscience fait la synthèse entre le sujet en tant que propre (ou moi-même en personne, le fait que j'existe) et en tant que sujet de la connaissance (sujet qui connaît, qui se représente ce que je suis). Le sujet, chez Descartes par exemple, est le ce pour quoi ou pour qui il y a une représentation, et donc également ce pour quoi ou pour qui il y a connaissance, y compris connaissance de soi-même. C'est là la racine de l'idéalisme moderne : le sujet est pensant, connaissant et, se sachant connaissant (identité du je), il existe dans la certitude de ce savoir : le sujet est alors aussi la raison et il se confond avec le je. Dans une autre langue, l'on dirait que le sujet, c'est l'universel, ou plus exactement, pour le cas de Descartes, qu'il tend à l'universel.

De cette conception, on peut dégager au moins deux grands courants de pensée :

  • le « je » est l'élément fondateur, le fondement ultime, indépassable :il y a alors absorption de l'absolu dans le « je ». Le particulier, l'individuel est valorisé.
  • l'absolu seul est le sujet,et, en particulier,le sujet de l'histoire : il y a alors absorption de l'individuel dans l'absolu. Cette conception tend vers le panthéisme : l'individu n'est pas proprement le sujet de la pensée qu'il perçoit comme sienne, mais ce sujet c'est plutôt l'Idée, Dieu ou la nature. Cette dernière conception montre que l'on ne doit pas associer par habitude le sujet et l'individu, car il est possible de nier à ce dernier cette qualité de sujet : je ne suis pas un sujet, mais une certaine variation accidentelle de ce qui existe. À l'inverse, si l'on conçoit l'individu comme sujet, cet individu doit alors présenter les caractéristiques d'une réalité consistante et peut-être même nécessaire.

Difficultés de cette conception

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La réunion dans le sujet de la conscience et de la pensée a été dénoncée par plusieurs philosophes, dont Leibniz par exemple. Un problème parmi d'autres que soulève cette conception est que la représentation n'est pas le sujet, la conscience n'est pas la pensée ; la représentation est la représentation du sujet, et le cas possessif rend compte de cette ambiguïté :

  • la représentation appartient à un sujet qui la reconnaît comme telle, il ne lui est pas extérieur. Quel est le rapport du sujet à ses représentations ? Que veut dire avoir des représentations ? Le sujet en est-il inévitablement l'auteur, ou, à l'inverse, peut-il y avoir des représentations sans sujet ?
  • la représentation représente un sujet qui se représente en tant que sujet... ; le sujet est alors dans la représentation. Comment le sujet est-il dans la représentation ? Quel est alors le mode d'existence d'un sujet ?

À la suite de ces questions, il est difficile de ne pas demander qui est le véritable sujet de la représentation ? Qui a conscience de ? Si c'est le sujet qui est dans la représentation, alors il faut admettre que ce sujet est à la fois dans la représentation en tant que représenté qui se représente et hors d'elle en tant que sujet à proprement parler. On peut en venir alors à cette conclusion qu'il n'y a pas du tout de sujet véritable de ou dans la représentation : il n'y a seulement que de la représentation sans sujet. Nous concevons et ne concevons pas le sujet de la représentation...

Il ne pourrait donc y avoir de connaissance de soi par le moyen de la conscience. Autrement dit, la conscience de soi, l'auto-présentation de nous-même, n'est qu'une conséquence du sujet, ou que l'une de ses facultés, telle que le sujet n'y est pas véritablement entendu en tant que cause. Appréhender une identité par la conscience (la conscience stable que je pense avoir de moi au cours de ma vie), c'est appréhender une série d'effets ou de symptômes d'une cause ou d'une série de causes dont je n'ai pas nécessairement une intuition immédiate. Une autre conséquence importante pour l'interprétation du sujet est que nous avons une expérience de la conscience de soi alors que cette conscience de soi, perçue comme telle, est impossible : nous n'avons, à propos de la conscience de nous-même, que la croyance qu'une certaine réalité que nous percevons est un soi, un sujet, un noyau intime, nous n'en avons pas le savoir.

Le sujet en tant que tel se dérobe donc à la conscience, et il ne reste plus alors que l'idée formelle d'un sujet/cause/substrat d'actes et de pensées que nous reportons particulièrement à un nous-mêmes bien difficile à penser. On pense alors à un sujet transcendantal, i.e. un sujet comme simple condition a priori de l'action et de la pensée, ce qui implique que :

  • le sujet n'est nulle part dans le monde, il n'est pas donné, il n'est pas empirique ;
  • il n'est pas déterminé : on ne peut définir ce qu'est ce sujet, ni lui appliquer les catégories de l'être (pour le dire trivialement : le sujet n'est ni grand ni petit, il n'a pas de couleur, etc.) ;
  • le sujet est la cause première de la causalité de la volition ;
  • le sujet est ce qui pense.

Autre conception

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Le sujet transcendantal ; le sujet en tant que condition de possibilité de la synthèse de nos perceptions : à développer.

Résumé des difficultés posées par la notion de sujet

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Sujet et moi semblent bien être deux "choses" différentes. En quelque sorte, mon moi n'est pas la cause de mes actes, car cette cause serait un sujet qui n'est pas un moi. Cette idée de sujet est ainsi dotée de facultés diverses dont l'unité ou l'unicité fait problème : la volonté, l'entendement, etc. C'est le cas notamment en morale, lorsque nous attribuons des mérites ou des blâmes : la responsabilité que nous supposons suppose à son tour un sujet "en soi" capable de répondre de ses actes et de ses pensées. Mais on voit là le caractère circulaire d'une telle conception : pour comprendre le sujet, on se rapporte à des facultés du... sujet !

Cette difficulté fait apparaître l'obscurité inhérente du concept de sujet, obscurité déjà perceptible dans l'idée d'un acte de discours auto-référent : en disant « je », je produis un acte de discours qui ne se rapporte pas à l'objet de la même manière que celui que j'ai à l'esprit , ou aussi clairement, que si je dis par exemple : « elle » ou plus trivialement encore : « table. » Je suis l'objet même auquel je me réfère, et cette référence est constituée par le fait que c'est moi qui parle.

Obscurités du sujet

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Pour une analyse détaillée des aspects obscurs du sujet : voyez inconscient et désir.

  • obscurité quant à nos perceptions : nous ne nous percevons pas entièrement ou même pas du tout : le sujet, même s'il s'efforce vers la raison (qui, dans une conception classique, est son essence) n'est pas intégralement transparent à lui-même ;
  • obscurité quant au monde : le sujet, en tant que sujet de perception et de connaissance, est au sein d'un univers qui est pour lui en grande partie lacunaire, opaque et inexpliqué ;
  • obscurité du sujet quant aux motifs de son action (désir, liberté, inconscient) ;
  • quant à son origine et sa nature : problème de l'inconscient.

Il apparaît ainsi que la conscience, loin d'être immédiatement le sujet lui-même, entretient avec lui un rapport problématique ; l'aspect le plus significatif est le désir, cette tendance qui peut sembler irrationnelle (le sujet de l'action n'est plus la raison) et échapper au contrôle de la conscience, notamment lorsque cette conscience est morale.

Rejet de la notion de sujet

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L'obscurité de la notion de sujet est étonnante : c'est nous le sujet - croyons-nous - et nous ne sommes pourtant pas capables d'en produire une description claire et évidente. Ce peut-il que cette déficience soit l'expression d'une illusion ? Nous ne parvenons pas à élucider complètement la notion de sujet parce que le sujet n'existe pas véritablement et que sa notion n'est qu'un mot, un mot qui ne se réfère à rien de réel. Examinons cette dernière hypothèse.

Le point de départ est que le sujet n'existe pas, et que nous n'avons fait jusqu'ici que tenter de construire une notion. Nous commencerons par examiner ce que peut vouloir dire la phrase le sujet n'existe pas dans tous les domaines qui intéressent la philosophie et nous l'illustrerons ensuite pour bien faire comprendre de quoi il retourne dans ce problème.

En premier lieu, si le sujet n'existe pas, il serait alors absurde de conserver les notions morales qui s'y rattachent : en tant que l'individu est un sujet, nous avons supposé qu'il est libre, capable de répondre de ses actes et doté d'une dignité inhérente et inaliénable. Mais s' il n'y a pas de sujet alors l'individu n'est pas un sujet.

L'individu, l'être humain en général, n'est donc ni libre, ni responsable de ses actes et il ne possède aucune dignité au sens où la notion de sujet permettait de lui en attribuer de manière essentielle toutes ces qualités. Considérons les conséquences de cette réfutation anti-humaniste du sujet.

  • Si le sujet n'existe pas, l'homme n'est pas libre : cela signifie qu'il n'est pas la cause de ses actes et de ses pensées :
    • la volonté, en tant que faculté de se déterminer soi-même d'après des principes rationnelles, est donc également une notion dénuée de sens. L'homme n'a pas de volonté même s'il peut avoir des volitions (cf Spinoza).
    • la pensée n'appartient pas à un sujet. L'homme ne pense pas en vertu d'une faculté et il n'est pas forcément libre de penser ce qu'il pense mais il subit ses pensées.
  • Si le sujet n'existe pas, il n'est pas responsable de ses actes : l'individu ne peut donc avoir aucun mérite ni ne peut être blâmé. L'homme n'est pas alors essentiellement un être moral.
  • Si le sujet n'existe pas, il n'y a pas de dignité humaine : l'existence humaine n'a donc pas de "valeur en soi". Elle n'a pas de valeur morale ou juridique qui lui soit naturellement et surtout inconditionnellement attachée.

Pour faciliter la compréhension des conséquences d'un rejet de la notion de sujet, nous donnerons maintenant quelques exemples :

L'individu n'est pas libre. Il faut donc qu'il soit déterminé par quelques autres causes que ce que l'on nomme sa volonté. Mais nous ne voyons pas alors d'autre causalité que celle des lois de la nature. Ainsi, tout homme est-il un être essentiellement déterminé par la nature. Il n'y a pas de transcendance humaine. Il faut donc que l'être humain ne soit qu'un être biologique vivant en société, être que l'on peut intégralement étudier par les sciences (physiologie, neurophysiologie, théorie de l'évolution, sociologie, etc.). Il n'y a pas d'autre explication disponible du phénomène humain qu'une explication "naturaliste" ou "déterministe".

L'individu n'est pas responsable. Ses crimes ne peuvent lui être justement imputés comme s'il en était le véritable auteur. Tout homme est innocent de ses crimes. Mais aussi, en un sens contraire, personne n'est vraiment responsable de ses talents, de sa réussite, etc.

L'individu n'a pas de dignité. Sa valeur morale est alors imaginaire et il n'a pas de droit naturel. Par exemple, les droits de l'homme sont des droits qui ne portent sur rien d'autre qu'une fiction de l'homme. L'esclavage n'est condamnable ni moralement ni juridiquement (pour ce qui concerne le droit naturel), et la torture ne l'est pas plus. La soumission des femmes, par une société ou une religion, n'est pas davantage répréhensible. Pas plus que l'homme, la femme n'a de valeur spécifique, et l'usage de la force pour asservir les femmes à un ordre contraignant, quel qu'il soit, n'est qu'un simple fait naturel.

Mais les conséquences de cette pensée ne s'arrêtent pas là. Si la notion de sujet est vide ou inintelligible, elle n'en existe pas moins en tant que pensée. Mais c'est une pensée qui ne réfère à rien d'extérieur. D'où vient alors cette idée ?

Parvenus à ce point de la réflexion, nous sommes dans la plus grande difficulté. La pensée du sujet et sa négation ne nous conduisent à rien de satisfaisant :

  • la notion de sujet a des lacunes telles que nous ne savons sur quoi faire reposer notre pensée ;
  • la négation du sujet a des conséquences extrêmes qui ne sont généralement pas acceptées.

En ce qui concerne le premier point, nous pourrions nous demander si l'argument selon lequel le sujet est une notion peu intelligible ou creuse n'est pas d'une fausse évidence ; et, en ce qui concerne le second,on peut se demander si les conséquences que l'on déduit de la négation du sujet sont véritablement nécessaires ?

Commençons par le second point. En admettant que l'être humain n'est pas un sujet et qu'il n'a pas, en conséquence, de valeur morale en soi, nous avons alors fait comme si toute dignité et toute valeur devaient se comprendre d'après la notion de sujet. Mais c'est à l'évidence un sophisme, car le sujet étant supprimé, il n'en reste pas moins que l'homme, en tant qu'être naturel, fuit la douleur, et recherche le plaisir, et qu'il attribue aussi des valeurs à ses semblables et aux choses qui l'entourent. Ainsi, dans une communauté, des hommes peuvent-ils faire preuve d'un respect mutuel sans avoir la moindre idée de ce que peut-être un sujet au sens "métaphysique" que nous avons tenté de développer jusqu'à présent. Nier le sujet ne revient donc pas nécessairement à affirmer que "tout est permis", ou que "tout être humain est sans valeur". On peut à partir de là se demander s'il est possible, quel que soit la forme d'anti-humanisme que l'on soutient (avec le relativisme moral qui lui est souvent attaché), de sacrifier intégralement les valeurs qui s'attachent à notre idée de l'homme. Il pourrait donc y avoir un abus à lier de manière essentielle la notion de sujet et ces notions morales que sont la liberté, la dignité, etc.

Cependant, il ne suit pas de là que la négation du sujet implique par principe les violences que nous avons citées plus haut. Bien au contraire, et l'histoire en fournit de nombreux exemples : il peut bien régner dans une communauté donnée des valeurs d'une grande humanité, cela ne veut absolument pas dire que cette communauté là s'interdira de réduire en esclavage des classes entières ou de tenir les femmes pour des biens dont on dispose pour le plaisir et la reproduction ainsi que de faire souffrir pour le seul plaisir du spectacle.

Mais, malgré tout, nous avons là une possibilité de concevoir le sujet qui peut nous aider pour résoudre le problème soulevé par le premier point. En effet, nous parlions de communauté, ce qui implique la relation à l'autre. Et nous pouvons nous rendre compte maintenant que nous avons surtout traité le sujet comme une abstraction métaphysique, comme une essence sans existence. Or, l'existence sociale et historique nous fait voir qu'il n'y a pas de sujet réel sans la reconnaissance d'un autre que soi. C'est cet entrelacement des individus que nous allons maintenant tenter d'éclaircir, entrelacement dont l'intérêt pourrait être de supprimer les faux problèmes de l'humanisme et de l'anti-humanisme.

Le sujet et autrui

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Voyez l'article sur Autrui pour une analyse d'ensemble de cette notion

Ce qui est ainsi mis en valeur, ce n'est plus le sujet en tant que tel, ni même l'autre en tant que sujet, mais la relation de plusieurs sujets, relation qui pourrait bien être constitutive de ce que nous pensons lorsque nous nous pensons comme des sujets.

Sujet, existence et temps

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Conclusion de la vérité

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