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Photographie/Personnalités/J/Jean-François Jonvelle

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Jean-François Jonvelle était un photographe français, né le 3 octobre 1943 à Cavaillon et décédé le 16 janvier 2002 à Paris. Il est connu comme photographe de mode et plus particulièrement pour ses photographies de modèles féminins, marqués à la fois par une grande sensualité, voire une grande impudeur, mais aussi par un regard très respectueux.

Il nous a quittés à l'âge de 58 ans des suites d'un cancer foudroyant détecté seulement 15 jours auparavant.

C'est l'argent rapporté par la vente des célèbres melons de Cavaillon qui lui a permis, dans un premier temps, de s'acheter un boîtier Hasselblad, on peut démarrer plus mal dans la photographie...

En 1959, le photographe Georges Glasberg lui fit faire le tour de France des cathédrales et l'initia véritablement à la photographie.

À l'âge de 20 ans il devint l'assistant du célèbre photographe états-unien Richard Avedon, c'est à partir de cette expérience particulièrement enrichissante que son sujet de prédilection deviendra la femme. Ses premiers modèles furent sa mère et sa petite sœur, puis sa première « muse » Tina Sportolaro, qu'il rencontra en 1982.

Jonvelle futt également l'auteur, dans les années 1981, d'une célèbre campagne de publicité réalisée pour l'afficheur Avenir. Trois photographies d'un de ses modèles favoris, Myriam, créèrent à la fois le scandale et le succès grâce au procédé du teasing utilisé pour la première fois en France. Le nom du photographe demeure attaché aux deux slogans qui accompagnaient ses photographies : « Demain j'enlève le haut » et « Demain j'enlève le bas ».

Influences et méthodes de travail

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Jean-François Jonvelle fut largement influencé par les toiles des peintres Balthus, Francis Bacon, Egon Schiele, ainsi que par les films des cinéastes Joseph Mankiewicz, Ernst Lubitsch, Fritz Lang, Orson Welles, Arthur Penn, Vincente Minnelli et Terry Gillian, dont il a avoué avoir vu 11 fois le film Brazil. Son film préféré était Jules et Jim, de François Truffaut.

Pour conserver à la fois une grande mobilité, Jonvelle n'utilisait jamais de flash ni de trépied, travaillant uniquement avec la lumière disponible. Son matériel de prédilection était un appareil reflex muni d'un objectif ultra-lumineux, 50 mm f/1 ou 85 mm f/1,2, par exemple.

Ses modèles étaient pratiquement toujours montrés dans un décor que l'on pourrait qualifier d'« ordinaire », une chambre, une cuisine, une salle de bain. Certaines photographies ont été prises à l'extérieur dans divers décors, naturels ou urbains. Les éléments environnant les modèles jouent un grand rôle dans la composition des photographies, mais restent généralement discrets et souvent flous en raison de la faible profondeur de champ résultant de l'usage de grandes ouvertures de diaphragme.

  • Celles que j’aime .- Paris, Éditions Filipacchi, 1983.
  • Jonvelle à Venise .- Paris, Éditions du Chêne, 1986.
  • Jonvelle à Saint Barthélemy .- Paris, Éditions du Chêne, 1986.
  • Jonvelle à Marrakech .- Paris, Éditions du Chêne, 1986.
  • Jonvelle Bis .- Paris, Éditions de La Martinière, 1989.
  • À la Parisienne .- pour Nice Claup (Japon), 1992.
  • Avril Mai Juin .- Paris, Éditions de La Martinière, 1994.
  • Fou d'Elles .- Paris, Éditions de La Martinière, collection Petit Format, 1996.
  • Seiko Matsuda in Paris .- Suntex publications, 1997 (édité exclusivement au Japon) - 30 x 22 cm, approx. 80 p, photos couleur et n/b, couverture cartonnée.
  • Jonvelle(s) .- New-York, Ipso Facto Publisher NYC, bilingue anglais-français, 1998.
  • Balcons [en collaboration avec Nathalie Garçon] .- New-York, Ipso Facto Publisher NYC, 1999, bilingue anglais-français, 112 p., 40 photos N&B.
  • Photographies .- 138 p., 208 photos N&B, édition posthume.
  • 2008 : Paris, Galerie Dina Vierny, du 7 mai au 20 septembre.
  • POUPARD, Didier .- Jean-François Jonvelle [préface de Frédéric Beigbeder] .- Montreuil, Gourcuff-Gradenigo, 2011. (ISBN 978-2-35340-112-3)
  • L'érotisme tient dans ce sein qu'on ne saurait voir.
  • Quand je photographie une femme, je veux qu'elle sache qu'elle est la plus belle de la terre, parce qu'une femme qui se sent belle devient vraiment la plus belle femme du monde. Mon bonheur, c'est aussi de n'avoir jamais entravé ma liberté, ni perdu ma fraîcheur, mon instant.