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Photographie/Personnalités/M/Tina Modotti

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Assunta Adelaide Luigia Modotti Mondini, dite Tina Modotti, était est un mannequin, une actrice, une photographe et une militante révolutionnaire, née le 17 août 18961 à Udine, dans la région du Frioul-Vénétie julienne, en Italie, et décédée le 6 janvier 19424 à Mexico.


Tina était le troisième enfant et la deuxième fille d'Assunta Mondini et de Giuseppe Saltarini Modotti ; elle fut très vite appelée "Assuntina", pour la distinguer de sa mère, un diminutif qui ne tarda pas à se contracter en "Tina", le prénom qu'elle a porté toute sa vie.

Le père de Tina était mécanicien à Udine et elle avait un oncle, Pietro Modotti, qui était un photographe réputé dans cette même ville. En 1897 ou 98, la famille s’installa dans les environs de Klagenfurt (Autriche) où son père avait trouvé un emploi dans une usine de bicyclettes. C’est probablement lui qui a inventé le cadre de vélo en bambou qui était la spécialité de cette usine, la bicyclette de l’époque étant très lourde et peu commode dans cette région au relief accidenté. La famille est revenue à Udine en 1905, et Tina dut recommencer ses études primaires depuis le début, en italien, après avoir les avoir faites en allemand à Klagenfurt.

La réadaptation fut difficile, notamment à cause de la différence d’âge avec ses condisciples. Son père émigra aux États-Unis vers 1908 avec sa fille aînée, où il rejoignit un de ses frères établi à Turtle Creek (Pennsylvanie) depuis 1904. La situation économique sur la côte Est n’était pas très bonne, le secteur de la mécanique dans lequel il espèrait trouver un emploi était frappé par une grève qui dura un an et demi, et il partit pour San Francisco où il tenta d’installer son propre studio de photographie dans le quartier de la Petite Italie. San Francisco offrait beaucoup d’occasions car la ville était encore en pleine reconstruction après le tremblement de terre, suivi d’incendie, qui la détruisit à plus de 80 % en 1906. Après un an, il dut abandonner ce projet qui était un échec et, revenant à son métier d’origine, il ouvrit un atelier de mécanique où il faisait surtout des réparations en tous genres. Il inventa une machine à faire les ravioli qui rencontra un grand succès dans l’importante communauté italienne et sa situation économique s’améliora progressivement.

Pendant ce temps, la famille restée à Udine se trouvait plongée dans une très grande pauvreté que Tina n’a jamais oubliée. Elle avait à peine 14 ans, travaillait dans une usine textile et était la seule à apporter un salaire à la maison pour nourrir sa mère et ses quatre frères et sœurs.

Les États-Unis

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Le palais des Beaux-Arts de San Francisco

En 1913, le père eut les moyens de faire venir Tina à San Francisco. Elle débarqua à Ellis Island le 8 juillet 1913 et répondit au fonctionnaire de l’Immigration qui l’interroge qu’elle n’est « ni anarchiste, ni polygame, et qu'elle n’a jamais été en prison » ; cette année-là fut celle qui vit le plus d’Italiens quitter le pays : 3 % des 25 000 000 d’Italiens s’embarquèrent en effet pour le « Nouveau Monde ». Tina avait 17 ans et trouva rapidement un emploi de couturière auprès de sa sœur dans le prestigieux magasin de mode I. Magnin qui proposait notamment les dernières créations de Paris et avait ouvert ses portes un an plus tôt. Sa grande beauté fut vite remarquée et elle fut alors employée comme mannequin pour présenter les collections. En 1914-1915, la région d’Udine fut le théâtre de violents combats et le reste de la famille dut de fuir vers le sud pour trouver finalement un refuge dans les Abruzzes où elle connut une très grande misère.

En 1915, San Francisco accueillit l’Exposition Internationale Panama-Pacific officiellement organisée pour célébrer l’ouverture du canal de Panama, mais surtout pour célébrer la reconstruction de la ville après le séisme de 1906. C’est là que Tina rencontra celui qui deviendra son mari en 1917, le peintre et poète Roubaix de l’Abrie Richey (dit « Robo ») ; elle fut confrontée pour la première fois aux manifestations de l’art moderne. Au Palais des Beaux-Arts elle put voir notamment des œuvres d’Edvard Munch et des futuristes italiens ainsi que des photographies d’Edward Weston qui est déjà un artiste reconnu. Un an plus tard, elle abandonna le métier de mannequin et se tourna vers une carrière théâtrale ; elle joua dans des opérettes médiocres données dans un théâtre italien local. Son talent et l’adoration du public furent peut-être à l’origine de sa découverte par un chercheur de talents de Hollywood. Le cinéma, encore muet, était alors en pleine évolution. Tina Modotti et Robo arrivèrent à Los Angeles à la fin de 1918 et après quelques petits emplois, elle obtint les rôles principaux dans deux films, I Can Explain et The Tiger’s Coat. Dans ce dernier, elle portait une robe dont le modèle et le tissu avaient été créés par Robo. Pour Tina et Robo, Los Angeles ne se limitait pas à Hollywood et au cinéma. Ils faisaient partie de tout un cercle d’avant-garde composé d’artistes, d’anarchistes et d’intellectuels, tous fascinés par l’art, le mysticisme oriental, l’amour libre et la révolution mexicaine.

Pendant ce temps, le père Modotti avait acquis une certaine aisance et, en 1920, il put enfin faire venir son épouse et les enfants restés en Italie.

Premiers voyages au Mexique

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À Los Angeles, en 1921, Tina rencontra Edward Weston, photographe célèbre de dix ans son aîné, marié, père de quatre garçons et personnage important d’un autre cercle d’intellectuels bohèmes. Les deux groupes fusionnèrent quelque peu, se retrouvaient régulièrement chez l’un ou chez l’autre ; Modotti et Weston ressentent rapidement une attirance réciproque. Le mariage de Tina et Robo battait déjà un peu de l’aile et Tina expliqua plus tard que leur union s’était progressivement dégradée bien qu’ils restaient en bons termes ; la personnalité de Robo, trop dépendant, ne pouvait la satisfaire ni sur le plan sentimental ni sur le plan sexuel. Elle devint d’abord le modèle de Weston, puis son amante ; Robo et Weston furent invités à exposer à Mexico par le directeur de l’Académie des Beaux-Arts, le poète Ricardo Gómez Robelo, dont Robo avait illustré un recueil. Il était prévu que Tina accompagne son mari, mais elle devait auparavant terminer le tournage de I Can Explain. Robo partit donc seul pour le Mexique. Weston avait envisagé de partager un atelier avec lui, mais il hésitait encore.

En 1922, Tina partit pour Mexico où Robo avait contracté la variole ; elle y arriva deux jours après son décès. Elle resta sur place et supervisa une exposition des œuvres de Robo, de Weston et d’autres artistes californiens dont il avait emporté des travaux. Robelo l’introduisit auprès des « muralistes » mexicains lors de ce premier séjour qui se termina brutalement lorsqu’elle apprit la maladie et le décès de son père quelques semaines plus tard.

Sa relation avec Weston s’intensifiait et cette double perte provoqua une nouvelle prise de conscience chez Tina Modotti. Elle ne pouvait plus se satisfaire des rôles stéréotypés que lui offrait Hollywood, ni de son rôle de simple modèle devant l’objectif de Weston, de Johan Hagemeyer et des autres membres du cercle de Weston. Elle commença à travailler au studio de Weston, à les accompagner, Hagemeyer et lui, lors de prises de vue en extérieur, et à les assister pour les travaux de laboratoire. Ce sont probablement ces expériences, plus les souvenirs de ses visites chez son oncle à Udine, qui l’incitèrent à installer son propre studio.

En 1923, elle retourna au Mexique, accompagnée cette fois de Weston et de Chandler, le fils de ce dernier. Weston s’était engagé à lui enseigner la photographie en échange de son aide au studio, elle devint donc officiellement son assistante. Le Mexico post-révolutionnaire des années 20 était en pleine effervescence sociale et culturelle, un peu comme Berlin et Paris à la même époque, et la maison des Weston-Modotti devint un lieu de réunion célèbre où se rencontraient radicaux, écrivains et artistes tels que Diego Rivera ou Jean Charlot.

La photographie

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Instruite par Weston, Modotti maîtrisa rapidement la technique photographique, et plus son séjour se prolongeait au Mexique, plus elle s’éloignait de son influence pour s’investir dans le reportage photographique et rendre compte de l’agitation politique et de l’injustice sociale dont elle était témoin, ainsi que de la révolution culturelle en cours au centre de laquelle se trouvaient les muralistes. Le 1er novembre 1924, une exposition où l’on pouvait voir des photos de Tina et de Weston fut inaugurée en présence du président Álvaro Obregón. Ils firent la connaissance de l’écrivain D. H. Lawrence qui était alors au Mexique en train d’écrire son roman fameux Le Serpent à Plumes. Elle a lu Oscar Wilde, Edgar Allan Poe, Freud et Nietzsche et ses idées radicales, alimentées par les souvenirs de la misère connue en Italie ont été renforcées par l’influence de son mari.

Son amitié avec les muralistes et Rivera en particulier, tous proches ou membres du Parti communiste mexicain, la fortifia dans son engagement politique et l’amena à devenir la photographe officielle de ses fresques en 1925. Elle fit la connaissance du poète russe Vladimir Maïakovski, un des chefs de file des futuristes russes. Ce fut pour elle une période de grande activité artistique et politique, elle s’engagea surtout dans des campagnes pour la libération des prisonniers politiques ou la promotion des mouvements de libération internationaux, laissant de côté les débats idéologiques qui ne l’intéressaient que très peu. Fin 1925, début 1926 elle retourna à San Francisco auprès de sa mère gravement malade. Elle fréquenta tous les amis de Weston et le studio de Dorothea Lange.

En 1926 elle sillonna le Mexique avec Edward Weston et son fils aîné, Brett, prenant des photos pour illustrer le livre d’Anita Brenner Idols Behind Altars (Des idoles derrière les retables), une réflexion sur l’art moderne mexicain et ses sources traditionnelles et précolombiennes. En novembre de cette année 1926, la rupture entre Weston et Tina Modotti fut consommée : l’écart entre leurs conceptions esthétiques et l’engagement politique et social de Modotti, qui se tournait vers l’extérieur alors que Weston était dépourvu de tout réalisme social, la nostalgie de Weston qui voulait revoir sa famille, et la volonté de Modotti de rester au Mexique où elle pressentait qu’elle avait un rôle à jouer dans la révolution culturelle et sociale en cours, toutes ces différences qui s’accentuaient provoquèrent leur séparation. Ils ne se revirent jamais, mais restèrent en contact permanent jusqu’en 1931, date à laquelle Modotti s’installa en Russie.

Tina mena de front son œuvre personnelle, les photographies de travaux d’artistes mexicains destinées à la publication de livres d’art ainsi que ses travaux de photojournalisme pour El Machete, le journal du parti communiste mexicain, et une activité de photographe plus conventionnelle, alimentaire, réalisant de nombreux portraits en studio pour la riche bourgeoisie de Mexico. Sa maison devint un lieu de rencontre pour les exilés dont elle soutenait les luttes de libération nationale et pour nombre d’artistes mexicains, comme le jeune photographe Manuel Alvarez Bravo, Rufino Tamayo ou Frida Kahlo, qu’elle présenta à Diego Rivera.

Scandales, drames et procès

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Julio Antonio Mella.

En 1928, elle vit avec Julio Antonio Mella, un jeune révolutionnaire cubain en exil qui fut abattu en pleine rue à ses côtés alors qu’ils rentraient un soir après être allés au cinéma. C'était un crime politique dont le gouvernement se servit contre les communistes, le faisant passer pour un crime passionnel malgré les témoins qui ont décrit le déroulement des faits. L’ enquête fut orientée, sa maison perquisitionnée, et une véritable inquisition sur sa vie privée commença. Les photos de nus que Weston a réalisées d’elle furent saisies comme preuve de son « immoralité », ce qui causa un tort irréparable à sa réputation et à sa carrière, aussi bien auprès de la base du parti communiste, paysans et ouvriers peu familiarisés avec l’art photographique, qu’auprès de sa clientèle de la haute société qui la vit dépeinte dans la presse comme une « communiste dépravée ».

Malgré son acquittement lors du procès, la mort de Mella et le harcèlement policier et médiatique la laissèrent profondément meurtrie, lui donnant une perception du monde irrévocablement changée et renforçant son engagement dans la lutte pour le changement social. Il n’y avait plus pour elle de moyen terme ; sa vie était désormais affaire d’absolus. Elle avait été une photographe engagée, elle était désormais une révolutionnaire pourvue d’une mission ; un zèle nouveau la poussait à suivre les traces de Mella.

Mella était le rédacteur en chef de El Machete, elle y avait déjà publié une série de photos sous le titre '« Les contrastes du régime »', montrant des images de dégradation et de pauvreté confrontées à celles de la richesse des possédants. Elle poursuivit son engagement dans le photojournalisme en couvrant une manifestation le 1er mai, 18 images prises avec son Graflex qui montrent le début jovial de la marche dans les rues de Mexico, puis l’arrivée de la police venue disperser la foule et les violences qui mirent fin à la manifestation. C’était un changement d’attitude dans sa pratique photographique : la composition lente et précise de l’image esthétique n’en était plus l’objectif principal, il s’agissait maintenant de montrer le mouvement de la vie saisi sur le vif. Elle se déplaça rapidement pour enregistrer les moments importants de la manifestation. Dans une interview parue la même année, elle définit sa nouvelle manière comme traduisant sa volonté de ne produire que des « instantanés parfaits. »

Après un voyage dans l'isthme de Tehuantepec où elle s’est consacrée à un reportage sur la vie quotidienne et les coutumes des femmes de cette région, elle revint à Mexico et fut de nouveau poursuivie par le scandale et la police secrète qui la mit sous surveillance continue. Des vigiles étaient en permanence devant sa porte. Lors de sa première exposition personnelle, le peintre muraliste David Alfaro Siqueiros prononça le discours inaugural et fut arrêté quelques jours plus tard pour conspiration contre le gouvernement. La presse se déchaîna à nouveau contre Tina Modotti alors que, dans le même temps, son travail était de plus en plus reconnu sur le plan international à un point tel qu’elle devint une caution publicitaire pour Agfa et que ses photos ou des articles sur elle étaient publiés dans différentes revues de gauche ou d’avant-garde aux États-Unis et en Europe.

Au début de 1930 les membres du Parti communiste mexicain furent l’objet d’une répression sévère car on leur attribua la responsabilité d’un attentat contre le président. Tina fut arrêtée et extradée. Sur le bateau qui l’emmenait vers l’Europe, elle retrouva Vittorio Vidali, un ami italien dont elle avait fait la connaissance à Mexico en 1927. Il était agent soviétique et essaya sans succès de la convaincre de l’accompagner à Moscou. Elle préféra s’installer à Berlin où elle entra en contact avec le Bauhaus dont elle connaissait les travaux par des publications. Lotte Jacobi lui organisa une exposition qui fut très bien reçue par les critiques. Mais Tina ne parvint pas à s’adapter à cet environnement et au bout de six mois, elle rejoignit Vidali à Moscou où une autre déception l’attendait. Elle se rendit assez vite compte que son travail de photographe ne correspondait pas aux exigences du réalisme socialiste stalinien. En 1930, la création soviétique était loin des expérimentations et de l’originalité enthousiasmantes des années 1920.

La guerre d'Espagne

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Comme elle l’envisageait déjà depuis quelque temps, elle abandonna complètement la photographie pour se consacrer essentiellement à la lutte contre le fascisme en travaillant pour le Secours rouge international. Déjà au Mexique, après l’assassinat de Mella, le traumatisme du meurtre et de son intimité violée, de sa vie privée exposée au grand public par des journalistes malveillants, plus l’incompréhension et le rigorisme des dirigeants du Parti communiste, tout cela avait dû faire naître en elle un sentiment de malaise vis-à-vis de sa propre beauté, sentiment qu’elle ne pouvait sans doute apaiser qu’en s’immergeant avec humilité dans le travail en faveur de la « cause ». Sous différents pseudonymes elle se rendit ainsi dans les pays à régime fasciste pour apporter de l’aide aux familles des prisonniers politiques.

En 1936, dès le début de la guerre civile espagnole, elle était à Madrid avec Vidali. Sous le nom de Carlos, ce dernier participait à la défense de la capitale contre les fascistes franquistes tandis qu’elle travaillait activement à l’organisation de l’aide internationale à la République, faisant des traductions et écrivant pour Ayuda, le journal du Secours rouge espagnol ; Elle s’occupait notamment de l’évacuation des enfants de Madrid et Valence vers Barcelone. Elle fit également partie de la garde chargée de la protection de Dolores Ibárurri, La Pasionaria, la présidente du Parti communiste espagnol. En 1937 elle représenta le SRI au Congrès international des Intellectuels pour la Défense de la Culture à Valence. Jusqu’à la fin de la guerre d’Espagne elle s’occupa de l’organisation du SRI et de l’évacuation vers l’étranger des orphelins de guerre.

Retour en Amérique

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En 1939 Barcelone était occupée par les franquistes mais elle parvint à fuir avec Vidali pour Paris. Elle arriva avec un faux passeport espagnol à New-York, en avril. Vidali y était déjà mais on ne la laissa pas débarquer et elle fut transférée sur un bateau en partance pour le Mexique où Vidali la rejoignit quelque temps après. Elle vivait sous la fausse identité de Carmen Ruiz et évitait ses anciens amis. Elle travaillait au soutien des réfugiés de la guerre d’Espagne. Lorsqu’elle rencontra Manuel Alvarez Bravo, elle lui confia qu’elle avait abandonné la photographie. Elle ne se réinscrivit pas au Parti communiste car elle était en désaccord avec lui sur le Pacte germano-soviétique.

En 1940 le président Lázaro Cárdenas annula l’ordre d’expulsion qui la frappait. Elle reprit progressivement contact avec ses anciens amis et, vers 1941, on put penser qu’elle envisageait d’acheter un appareil pour recommencer à photographier. Vidali fut arrêté, soupçonné d’avoir trempé dans le meurtre de Trotsky survenu en mai 1940 à Mexico. Terrorisée, elle n’osait presque plus quitter sa maison, passant quand même le réveillon de la Saint-Sylvestre chez le poète chilien Pablo Neruda.

Tina Modotti mourut d’une crise cardiaque dans le taxi qui la ramènait chez elle, dans la nuit du 6 janvier 1942, après un dîner chez son ami l’architecte du Bauhaus Hannes Meyer. Elle n'avait que 45 ans.


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  • The Tiger's Coat (Lubin Manufacturing Company, 1920)
  • Riding With Death (Fox Film Corporation, 1921) en tant que "Tina Medotti"
  • I Can Explain (Pathé Exchange, 1922)

Pendant cette période, les actrices étaient censées apporter leurs propre costumes, c'est ainsi que pour ces films, Tina, couturière douée, conçut ses vêtements : « garish plaid travel ensemble, satin cloak, bejeweled brassiere, feathered beret, harem pants, tie-dyed shawl and batiked gown. »

  • Getty Center
  • Museum of Modern Art (MoMA), New York
  • Art Institute of Chicago
  • Lettres à Edward Weston 1922–1931, titre original Vita, arte e rivoluzione. Lettere a Edward Weston 1922–1931, édition de Valentina Agostinis, traduit de l'anglais par Béatrice Vierne, Anatolia éditions, Paris, 1995 Modèle:Isbn
  • Frida Kahlo, les ailes froissées, éditions du Jasmin de Pierre Clavilier.
  • Margaret Hooks, Tina Modotti. Amour, art et révolution, titre original Tina Modotti, Photographer and Revolutionary, traduit de l'anglais par Béatrice Vierne, Anatolia éditions, Paris, 1995 Modèle:Isbn
  • Margaret Hooks, Tina Modotti (photographies), éditeur Phaidon, 2002, EAN 978-0714893297
  • Pino Cacucci. "Tina". Feltrinelli, Milano, 2005

Bandes dessinées

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  • L'Impertinence d'un été, deux albums parus en 2009 et 2010. Scénario de Denis Lapière, dessins de Ruben Pellejero, éditions Dupuis, label Aire libre. Les albums couvrent principalement la période de 1923 à 1930 (Mexique et relation amoureuse avec Edward Weston)
  • Tina Modotti, roman graphique paru en juin 2011. Une biographie de Tina par Angel de la Calle, publiée en coédition par Vertige Graphic et la librairie Envie de Lire (Ivry-sur-Seine)
  • Trois chansons ont été écrites sur Tina Modotti. Une dans sa langue natale, le frioulan, intitulée Tine[1] et écrite par Jean-Marie Sommarti ; une autre, en italien, écrite par Maxime Bubola ; la troisième, Recap Modotti, par le groupe américain Fugazi sur l'album End Hits sorti en 1998.
  • Une plaque commémorative, via Pracchiuso à Udine, rappelle au passant que Tina Modotti naquit dans cette maison. Sur cette plaque est gravée une citation du poète chilien Pablo Neruda célébrant la mémoire et l'engagement de son amie.
  • Le guitariste américain Nels Cline lui rend hommage dans son morceau Exiled (for Tina Modotti) présent sur l'album Silencer sorti en 1992.

Elena Poniatowska, "Tinisima", Ed Era, 1992, México

Galerie de photographies

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