Préparation au certificat d'opérateur du service amateur/Présentation du certificat et de l'examen

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Qu'est-ce que le radioamateurisme ?[modifier | modifier le wikicode]

L'Union Internationale des Télécommunications donne la définition suivante : « Service d'instruction individuelle, d'intercommunication et d'études techniques effectué par des amateurs, c'est-à-dire par des personnes dûment autorisées, s'intéressant à la technique de la radioélectricité à titre uniquement personnel et sans intérêt pécuniaire ». Le radioamateurisme permet d'entrer en contact avec d'autres passionnés du monde entier et d'établir des liens d'amitié entre amateurs de tous les pays !

L'adjectif « amateur » n'est pas à prendre dans son sens péjoratif, mais dans son sens premier : « celui qui a de l’attachement, du goût pour quelque chose »[1] ; il sous-entend que les communications se font à titre privé et ne peuvent en aucun cas faire l'objet d'une quelconque rémunération.

Pourquoi un examen ?[modifier | modifier le wikicode]

La radio n'est pas utilisée seulement par les radioamateurs : elle est utilisée également par les services de l'État (gendarmerie, police, services de secours...), par les téléphones portables, les chaînes de télévision, les radios... Ainsi, il est crucial d'empêcher tout brouillage de ces ondes par des sources diverses. C'est pourquoi l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) recommande que :

  • les administrations prennent les mesures qu'elles estiment nécessaires pour vérifier les qualifications techniques et opérationnelles des personnes qui souhaitent exploiter une station d’amateur,
  • toute personne souhaitant obtenir une licence d’exploitation d’une station émettrice fasse la démonstration de ses connaissances théoriques.

En France, ces recommandations sont appliquées par la présence d'un examen, donnant droit s'il est réussi au Certificat d'opérateur du service amateur. Ce certificat, valable à vie, permet de demander un indicatif individuel[2] et une licence d'exploitation d'une station d'émission. L'Agence nationale des fréquences (ANFR) s'occupe de délivrer le certificat, les indicatifs et les licences. La détention, l'utilisation d'un émetteur sans licence vous expose à des poursuites.

L'examen[modifier | modifier le wikicode]

Certificat d’opérateur depuis 2012.

L'examen est composé de deux parties : la partie technique (30 minutes) et la partie réglementation (15 minutes) ; elles comportent toutes deux 20 questions sous forme de questionnaire à choix multiples et s'effectuent sur un ordinateur à partir d'un navigateur internet. Il est donné trois points pour une bonne réponse, retiré un point pour une mauvaise réponse ; aucun point n'est donné ou retiré en cas d'absence de réponse. La moyenne (30/60) est exigée aux deux parties pour obtenir le certificat. Présentez-vous, avec votre convocation et une pièce d'identité, à l'heure précisée dans la convocation[3].

L'inscription se fait auprès de l'ANFR, qui organise régulièrement des sessions dans chacun de ses locaux régionaux et dans ses antennes locales. Contactez par téléphone, au moins 3 semaines avant la date souhaitée, le centre d'examen choisi[4]. Une fois la convocation reçue, vous serez invité à payer (par chèque ou mandat cash) les droits d'examen de 30 €. Si ces droits n'ont pas été encaissés le jour de votre examen, l'accès à la session vous sera refusé.

Vous n'aurez besoin que d'un crayon et d'une calculatrice ; le papier brouillon est fourni et récupéré à la fin de l'épreuve. Attention, l'utilisation de calculatrices programmables ou capables d'enregistrer des informations est interdit. Nous reviendrons sur le choix et l'utilisation de la calculatrice dans un prochain chapitre.

Le programme de l'examen est fixé par l'arrêté du 21 septembre 2000[5]. Vous saurez, dès la fin des deux épreuves, le résultat. Le candidat qui n'aurait pas réussi à obtenir la moyenne à l'une des deux épreuves, garde le bénéfice pendant un an de la note qu'il a eue à l'autre épreuve. Si le candidat échoue à l'examen, il doit attendre deux mois avant de se représenter. En cas de réussite, le candidat reçoit son certificat par lettre dans un délai de trois semaines.

Soyez détendu : votre cher manuel s'efforcera de vous préparer au mieux ; le personnel de l'ANFR est sympathique et bienveillant. Ce n'est pas grave d'échouer — beaucoup de radioamateurs ont obtenu leur certificat au deuxième voire au troisième essai. Ne répondez qu'aux questions dont vous êtes sûr : ne prenez pas de risques ! Ne perdez pas de temps sur une question que vous ne maîtrisez pas ou mal. Passez et répondez aux questions qui vous semblent faciles. Vous pourrez revenir aux questions que vous avez sautées dans la mesure où il vous reste du temps.

Comment préparer l'examen ?[modifier | modifier le wikicode]

Le programme de l'examen est vaste et peut impressionner : beaucoup de notions sont à assimiler et à savoir utiliser. Cependant, ce n'est pas insurmontable : avec une bonne organisation, vous y parviendrez comme tous les autres radioamateurs y sont parvenus ! L'important est de se donner une méthode, d'avoir un planning de travail (et de s'y tenir). L'organisation des chapitres suit une logique : pour tout comprendre, il faut commencer par le premier et terminer par le dernier, dans le bon ordre ! Chaque chapitre est conçu pour être préparé en une semaine. Partir sur ce rythme est une bonne stratégie : cela laisse suffisamment de temps pour apprendre, sans trop éterniser la durée de la préparation[6].

Pour chaque chapitre, plusieurs aides à l'apprentissage sont proposées : les encarts « Savoirs fondamentaux » ou « Avez-vous bien compris ? » qui vous proposent de revoir, respectivement au début et à la fin des chapitres, les informations essentielles et de tester vos connaissances. Il est essentiel d'être capable de réussir ces QCMs et de savoir restituer les savoirs fondamentaux ! Des exemples sont insérés : sachez les refaire. Entraînez-vous sur les exercices et ne soyez pas tentés, si vous bloquez, d'aller consulter immédiatement les corrigés[7] : persévérez ! et s'il le faut, revenez au cours.

Sachez, enfin, que l'activité de radioamateur ne consiste pas qu'en formules obscures à propos d'une vague impédance d'un anonyme condensateur[8]. Il y a beaucoup plus que cela...

Rencontrer d'autres radioamateurs[modifier | modifier le wikicode]

Pendant votre formation, vous pouvez assister aux réunions d'un radioclub où des radioamateurs peuvent répondre à vos questions ; vous en trouverez une liste à l'adresse http://f4bqn.free.fr/clubs.htm. Une fois la licence obtenue, vous pouvez rencontrer d'autres radioamateurs sur les ondes grâce aux relais (voir http://cnrb.ref-union.org/ pour une liste détaillée) et en particulier lors des « QSO de section », rendez-vous hebdomadaire par zone géographique ; leur liste se trouve sur le site du REF-Union[9].

Avant d'être opérateur, être écouteur[modifier | modifier le wikicode]

Une façon de vous motiver à préparer l'examen est d'écouter les bandes radioamateur (en France, l'écoute est libre : il n'est pas nécessaire de passer un examen). Vous êtes alors radioécouteur (en anglais Short Waves Listener, SWL). Il vous est possible d'obtenir, auprès de certaines associations, un indicatif SWL non-officiel moyennant adhésion ; cet indicatif est totalement facultatif et ne vous confère aucun droit particulier. La description complète de cette activité sort du cadre de l'ouvrage ; l'idéal est de se tourner vers un radioclub qui saura vous conseiller efficacement[10].

Et une fois l'examen passé ?[modifier | modifier le wikicode]

Le résultat est connu immédiatement à la fin de la session. Quel que soit le résultat, il vous sera remis un document comportant vos notes ; en cas de réussite, votre certificat sera imprimé le lundi suivant au ministère en charge des télécommunications[11], à Paris, pour être signé « pour le Ministre et par délégation », puis expédié au pôle régional de l'ANFR de Saint-Dié-des-Vosges, avant de vous être envoyé. Comptez donc entre deux et trois semaines pour le recevoir. Joint à lui, vous trouverez un formulaire de demande d'indicatif[12] à compléter et à retourner avec un chèque de 46 € et une photocopie d'une pièce d'identité. Comptez par la suite une semaine pour recevoir votre indicatif personnel. Tant que vous ne l'avez pas reçu, vous n'avez pas le droit d'émettre.

Notes[modifier | modifier le wikicode]

  1. Définition donnée par le Wiktionnaire.
  2. Code identifiant un radioamateur.
  3. Notez qu'un candidat justifiant d'au moins 70 % d'incapacité peut se voir accorder un tiers-temps ; le préciser lors de l'inscription.
  4. Voir les numéros de téléphone à cette adresse : [pdf] http://www.anfr.fr/fileadmin/mediatheque/documents/radioamateurs/centres_amat.pdf
  5. « Arrêté du 21 septembre 2000 fixant les conditions d'obtention des certificats d'opérateur des services d'amateur »
  6. Une préparation qui s'éternise vous découragera rapidement d'être radioamateur.
  7. Il n'y en aura pas le jour de l'examen...
  8. Tant de mots savants dans une seule phrase ! Vous serez en mesure de tout comprendre dès les premiers chapitres « techniques » !
  9. http://www.ref-union.org/index.php?option=com_content&view=article&id=196&Itemid=358
  10. L'humble auteur souligne qu'il n'est pas nécessaire de passer par la case « radioécouteur » avant celle de radioamateur, et qu'il ne s'agit pas du chemin que lui-même a emprunté.
  11. Sous le deuxième gouvernement Jean-Marc Ayrault, il s'agit du ministère du redressement productif.
  12. L'indicatif est un code permettant d'identifier chaque radioamateur.