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Photographie/Surfaces sensibles/Généralités sur les papiers photographiques

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Généralités

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Les papiers photographiques destinés à l'agrandissement sont constitués fondamentalement d'un support recouvert d'une ou plusieurs couches d'émulsions sensibles à la lumière. Après insolation et traitement, ils deviennent les « épreuves finales » destinées à l'observation directe des images.

La composition des papiers de tirage a subi de nombreuses évolutions depuis les débuts de la photographie, en fonction des procédés, des goûts du public, de l'usage prévu, etc.

Bien que l'éventail des types de papiers aujourd'hui disponibles ait une fâcheuse tendance à se restreindre, compte tenu de la progression des procédés numériques, il en reste une variété suffisante pour faire hésiter l'amateur qui veut se lancer dans l'agrandissement argentique de haute qualité, tant en couleurs qu'en noir et blanc.

Les « papiers » photographiques ne sont en fait pas tous des papiers, puisque le support de la future image peut être aussi bien une feuille de matière plastique, une toile, une tôle d'aluminium, etc.

Les papiers « barytés »

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Les papiers dits barytés sont constitués d'un support classique à base de fibres de cellulose, qui peut exister en différentes épaisseurs. Les supports plus courants sont de type mince pour les tirages de petit format, épais pour des agrandissements de plus grand format, et l'on a beaucoup utilisé les supports de type cartoline à l'époque où les cartes postales en noir et blanc étaient de véritables photographies.

Avant l'étendage de l'émulsion sensible, les supports fibreux sont généralement recouverts d'un enduit qui les rend plus lisses et qui donne plus d'éclat aux blancs des images. Cet enduit est constitué le plus souvent d'un composé chimique extrêmement peu soluble dans l'eau, le sulfate de baryum ; ce produit se présente sous une forme très divisée, avec des grains dont les dimensions sont inférieures au micromètre, on l'introduit dans un liant à base de gélatine ou parfois de caséine, voire de latex. La couche barytée a aussi pour fonction d'isoler la future image du papier proprement dit, qui peut contenir des impuretés potentiellement nuisibles à la bonne conservation des tirages.

Après étendage de la couche barytée, les papiers sont brossés ou calandrés de façon à présenter une surface aussi lisse que possible. Toutefois, on a fabriqué des papiers photographiques en cherchant à conserver la texture des fibres, ce qui nécessitait une couche barytée aussi mince que possible.

Les papiers barytés ont pratiquement disparu pour la réalisation des tirages couleur, en revanche on les trouve encore facilement pour la photographie en noir et blanc, ils sont même à la base de tous les tirages d'art utilisant les procédés argentiques.

Les papiers plastifiés

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Ils sont généralement désignés par la référence RC, pour resin coated.

À la différence des papiers barytés classiques, l'émulsion est ici étendue sur une pellicule de matière plastique. Ces papiers ont pour avantage de permettre un traitement très rapide, dans la mesure où seule l'émulsion est imprégnée par les produits chimiques. Le lavage et le séchage deviennent extrêmement rapides ; une fois sèches, les épreuves restent parfaitement planes, ce qui évite une des difficultés qui rebutent souvent les amateurs qui se lancent dans les travaux de laboratoire.

Les toiles photographiques

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Elles n'ont guère d'usage en dehors du noir et blanc.

Les supports métalliques

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Les émulsions photographiques peuvent être étendues sur les supports les plus variés mais l'usage des supports métalliques se limite à la photographie noir et blanc.

Les émulsions

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Les papiers photographiques noir et blanc de « base » ne comportent généralement qu'une seule couche d'émulsion mais on en trouve davantage dans certaines fabrications et en particulier dans le cas des papiers multigrades.

Les émulsions en couleurs comportent au moins trois couches sensibles aux trois couleurs fondamentales rouge, vert et bleu. Certains papiers photographiques ont une structure plus complexe pour améliorer la reproduction des couleurs.

Les émulsions sont généralement recouvertes d'une couche protectrice de gélatine vierge. En effet, les grains de bromure d'argent peuvent être rendus développables non seulement par l'action de la lumière, mais aussi par de nombreuses autres actions physico-chimiques, à commencer par le frottement. Il suffit de plier une feuille de papier photographique, puis de la développer, pour constater qu'un noircissement se produit à la pliure, en l'absence de toute exposition.

L'aspect des surfaces

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État de surface et contraste

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Entre les papiers brillants et les papiers mats, on peut trouver toute une gamme de textures semi-mates, toilées, etc.

Outre leur aspect superficiel, le rendu des valeurs n'est pas du tout le même pour les divers états de surface, en ce qui concerne la finesse des détails reproductibles et l'étendue de la gamme des valeurs offerte.

Les blancs d'un papier brillant renvoient environ 80 % de la lumière qu'ils reçoivent, tandis que les noirs n'en renvoient que 2 % dans les directions autres que celle de la réflexion spéculaire. Les blancs renvoient donc 40 fois plus de lumière que les noirs, ce qui donne un contraste d'image :

Comme pour les papiers brillants, les blancs d'un papier mat renvoient aussi pratiquement 80 % de la lumière qu'ils reçoivent, mais les noirs en renvoient beaucoup plus, 10 % ou parfois davantage. Le rapport des luminances des zones claires et des zones sombres chute donc considérablement, n'atteignant guère que 8, le contraste d'image est beaucoup plus faible :

La comparaison de ces deux valeurs du contraste maximal montre qu'un papier brillant pourra restituer une gamme de valeurs presque deux fois plus étendue que celle d'un papier mat.

Brillant, semi-mat ou mat ?

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C'est en noir et blanc que l'on trouve actuellement la plus grande diversité d'états de surface. Dans le cas de la couleur le choix se résume généralement entre brillant ou semi-mat.

Il faut préférer systématiquement les surfaces brillantes pour les photographies documentaires et d'une manière général pour toutes celles dont on attend une reproduction précise des détails les plus fins. Les papiers semi-mats et surtout les papiers mats « tassent » au contraire les valeurs, ce qui peut être intéressant pour cacher les petits défauts de la peau d'un modèle ou pour accentuer l'effet d'une scène de brume.

Lorsque les tirages doivent être fréquemment manipulés, les surfaces brillantes sont mises en péril par les empreintes digitales des « examinateurs » peu délicats et précautionneux, y compris lorsqu'elles sont placées dans un album. À priori, il vaut donc mieux effectuer les tirages sur du papier semi-mat, celui que nous avons récemment entendu, pour cette raison, qualifier de « papier pour cochons ».

Du point de vue du rendu des fins détails, les papiers texturés, toilés, etc. sont les plus mauvais. S'ils font plus ou moins oublier que les clichés ont pu être obtenus à partir du « cul de bouteille » d'un appareil jetable, Disc ou autre 110, ce n'est qu'un moindre mal. En revanche, il est parfaitement inutile de se procurer les objectifs les plus chers du marché s'il s'agit de tirer les épreuves finales en petit format sur de pareilles surfaces.