Photographie/Filtres optiques/Filtres correcteurs divers
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Bibliographie
■ préface - SOMMAIRE COMPLET ■ notions fondamentales et conseils pour les débutants ■ aspects esthétiques, thèmes photographiques ■ références scientifiques ■ photométrie, colorimétrie, optique ■ appareils, objectifs, éclairage, accessoires, entretien ■ procédés chimiques ■ procédés numériques ■ caractéristiques physiques des images, densité, netteté ■ compléments techniques et pratiques ■ photographie et vie sociale, histoire, enseignement,institutions, droit... |
Ces filtres ont été conçus avant tout pour améliorer la qualité des images fournies par les films inversibles en présence de lumières particulièrement difficiles. Bien que leur usage soit nettement moins intéressant avec les capteurs numériques, il n'es pas forcément déraisonnable de continuer à les utiliser dans les mêmes circonstances.
Filtres « néon »
[modifier | modifier le wikicode]Ce nom est impropre car il fait allusion non pas aux véritables lampes au néon mais aux tubes fluorescents et autres lampes à basse consommation que l'on utilise largement pour l'éclairage des bureaux, des magasins ou des habitations.
Les lampes au néon émettent une lumière jaune-orangée dont le bleu et le vert sont pratiquement absents, ce qui les rend inutilisables aussi bien pour l'éclairage que pour la photographie ; en revanche elles conviennent bien pour la réalisation de lampes-témoins permettant de savoir si tel ou tel appareil électrique est sous tension, ou encore de tubes destinés aux enseignes lumineuses. Les tubes fluorescents émettent au contraire une lumière contenant à peu près toutes les couleurs du spectre solaire, mais avec une répartition présentant de fortes discontinuités.
En pratique on constate très souvent que les radiations vertes émises par les éclairages fluorescents provoquent l'apparition d'une dominante verdâtre sur les photographies, dominante que l'on ne peut pas faire disparaître par une simple correction de température de couleur. En effet, une telle correction revient à faire varier en sens inverse les proportions relatives du rouge et du bleu, ce qui ne permet pas de réduire l'excès de vert. Les filtres « néon » destinés à limiter le passage du vert ont donc un aspect plus ou moins rose ou mauve. Ils peuvent être réalisés en verre teinté dans la masse ou à base de gélatines CC 30M ou CC 30R montées en sandwich entre deux feuilles de verre clair. On en trouve de deux sortes, selon que l'on souhaite effectuer les prises de vues avec un film de type lumière naturelle ou de type lumière artificielle (lampes tungstène) ; seuls les premiers peuvent encore présenter un intérêt avec les capteurs numériques, en particulier pour obtenir des fichiers RAW de meilleure qualité.
Filtres « sous-marins »
[modifier | modifier le wikicode]Ces filtres ont été spécialement fabriqués pour la photographie subaquatique. En effet, l'eau en général et plus spécialement l'eau de mer absorbe préférentiellement les radiations de grande longueur d'onde. Ainsi, le rouge disparaît vers 5 m de profondeur, le jaune et l'orangé vers 10 m et à partir de 15-20 m il ne reste plus guère que le bleu.
Cette disparition ne pose guère de problème pour la photographie à courte distance, disons à moins de 3 m, car on utilise alors des flashes étanches qui permettent de restituer les couleurs. Cependant, pour les distances plus grandes, la lumière du flash subit la même absorption que la lumière solaire, le bleu est transmis préférentiellement lorsque la lumière va du flash au sujet, puis revient du sujet vers l'appareil.
Pour des profondeurs ou des distances moyennes, l'usage de filtres absorbant l'excès de bleu est donc fortement conseillé, non seulement pour la photographie argentique, mais aussi pour la photographie numérique. On utilise alors des gélatines de type CC30M montées en sandwich entre deux lames de verre, ou même l'association de gélatines CC30M et CC20Y. Il existe également des filtres en verre teinté dans la masse, pour le même usage.
Filtres pour usages scientifiques
[modifier | modifier le wikicode]Outre les classiques filtres pour la photographie dans l'infrarouge et dans l'ultraviolet (voir filtres IR et filtres UV, il existe un très grand nombre de gélatines teintées ou de verres spéciaux destinés à des applications souvent très particulières. Certains par exemple ne transmettent que la raie verte ou la raie violette des lampes à vapeur de mercure, d'autres sont destinés aux travaux de sélection trichrome, etc. Bien qu'ils ne soient pas destinés à la photographie générale, chacun peut les utiliser au gré de son imagination pour obtenir les effets les plus variés, qui sont souvent inattendus.
Par exemple, les filtres de sélection trichrome Wratten 25 rouge, 61 vert et 47B bleu, qui sont faciles à trouver, permettent d'obtenir des effets curieux. L'appareil étant sur pied, on peut exposer la même vue, successivement, à travers chacun de ces trois filtres. Avec un sujet fixe, cela donne par superposition une image quasi normale. En revanche, un sujet mobile fournira des images décalées dont les couleurs correspondront aux filtres utilisés lors des prises de vues successives. Bien entendu, le résultat final d'une telle opération est souvent imprévisible et il est vraisemblable qu'une bonne partie des images ainsi obtenues ira droit dans la poubelle.
Filtres pour la « nuit américaine »
[modifier | modifier le wikicode]Ces filtres produisent un effet de nuit en plein jour, dont le cinéma use souvent et abuse parfois. Avec une pellicule pour négatifs couleurs, on associe deux gélatines rouge et verte Wratten 26 et 55. La même combinaison utilisée avec une pellicule panchromatique pour le noir et blanc donne à peu près le même résultat qu'un filtre rouge assez dense.
Filtres optiques
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