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Photographie/Techniques particulières/Reproduction des documents

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Techniques particulières


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Généralités et données techniques

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Banc de reproduction Agfa RPS 2226, format 594x840 (A1)

Presque tous les photographes se trouvent confrontés assez régulièrement à la nécessité de reproduire des documents, sous une forme ou sous une autre. Cette activité comporte divers aspects, les uns très proches des techniques photographiques habituelles et les autres, désignés sous le terme général de « reprographie » relèvent davantage des travaux de bureau. Les techniques de reprographie sont toutefois apparentées à la photographie en ce sens que beaucoup d'entre elles font appel à la formation d'images sous l'effet d'un rayonnement lumineux.

Si les principes théoriques et pratiques sont les mêmes pour ceux qui procèdent de temps à autres à des reproductions et pour ceux dont c'est le métier, les moyens techniques diffèrent très largement selon que l'on est amateur ou professionnel.

Particularités des sujets

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Les sujets ont deux particularités essentielles : d'abord ils ont des dimensions relativement modestes, quelques dm ou quelques cm, parfois moins, et par ailleurs ils sont plans, ce qui facilite leur éclairage. Ce dernier doit toutefois être uniforme, et beaucoup d'échecs viennent de ce que ce dernier impératif n'a pas été respecté.

Les appareils et leur montage

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Dans tous les cas, il faut pouvoir faire une mise au point relativement rapprochée et toujours très précise. L'utilisation d'un pied ou d'un statif s'impose, car pour éviter toute déformation due à la perspective, l'axe optique de l'objectif doit se trouver parfaitement perpendiculaire au plan du document à reproduire. L'usage d'appareils de grand format nécessite une forte augmentation du tirage et donc l'emploi de soufflets ou de tubes allonges. Les lentilles additionnelles peuvent également convenir mais elles introduisent souvent une distorsion sensible et si ce défaut est rédhibitoire, il faut renoncer à les utiliser. Les appareils reflex de petit format, argentiques ou numériques, seront avantageusement munis d'un objectif de focale normale (fixe) exempt de distorsion ou mieux d'un objectif de type « macro ». Les appareils numériques de type compact ou bridge posent un problème car leur zoom est généralement entaché d'une forte distorsion aux focales extrêmes, passant généralement d'un fort barillet à la plus courte focale à un coussinet à la plus longue. Entre les deux, il existe une focale pour laquelle la distorsion est minimale, c'est évidemment sur cette valeur qu'il faut se caler pour obtenir les meilleurs résultats.

Les modes d'éclairage des documents

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La lumière solaire

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Il est évidemment tentant de s'en servir car le Soleil est très éloigné, il fournit donc des rayons pratiquement parallèles en un éclairement rigoureusement uniforme à condition qu'aucune surface capable de renvoyer une part notable de la lumière ne se trouve au voisinage des documents. En réalité, cette lumière ne convient guère car elle varie beaucoup à la fois en couleur et en intensité selon la saison, l'heure, les conditions météorologiques, etc.

Les sources continues

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Ce sont essentiellement des lampes électriques, qui n'ont pas spécialement besoin d'être très puissantes, mais qui doivent être fiables et fournir une lumière exempte de « points chauds » (par exemple, une ampoule électrique dont le verre n'est pas opalisé donne un éclairage dont l'intensité varie beaucoup avec la direction). Les micro-lampes de bureau munies d'ampoules de type quartz-iode à basse tension suffisent amplement pour les très petits documents.

Pour des documents de plus grande taille, comme par exemple des plans, des lampes plus puissantes sont nécessaires. Il faut en utiliser plusieurs, au moins deux et si possible quatre, disposées en regard des quatre coins de la surface utile, sans quoi certaines zones se retrouveraient beaucoup plus éclairées que d'autres. D'une manière générale, plus on éloigne la source lumineuse du document à éclairer, plus l'éclairement qu'elle fournit est uniforme, mais aussi, plus il est faible, et plus il est « dur » ou si l'on préfère, plus les ombres qu'il fournit sont contrastées. Ce qui vaut dans le domaine du portrait vaut également ici. Il faut donc trouver un compromis et l'aide d'un bon luxmètre, que l'on promène sur la surface, est bienvenue. On peut estimer que tout va bien lorsque les variations de l'éclairement ne dépassent pas 10 % ; le réglage final se fait en changeant légèrement l'orientation et la distance des lampes.

Il est naturellement déconseillé d'utiliser des lampes survoltées car d'une part leur durée de vie est bien trop courte, d'autre part elles ont la fâcheuse propriété de s'opacifier progressivement au fil des minutes, de sorte que l'on passe davantage de temps en réglages qu'en prises de vues. De bons projecteurs halogène sont bien préférables, mais on peut aussi utiliser un projecteur de diapositives, à condition de ne pas l'incliner, mais de renvoyer son faisceau lumineux sur le document à l'aide d'un réflecteur incliné.

Les lampes à basse consommation, les tubes fluorescents, les diodes électroluminescentes peuvent être utilisées pour les reproductions en noir et blanc mais leur spectre d'émission est généralement trop discontinu pour que l'on puisse s'en servir lorsque la restitution des couleurs doit être aussi fidèle que possible.

Les lampes-éclair électroniques conviennent bien pour les travaux de reproduction, les éclairs très brefs ne provoquent pas d'échauffement notable et les risques de vibrations se trouvent ainsi éliminés. De plus, la lumière qu'ils émettent est constante et généralement très appropriée aux travaux en couleurs.

Les sources fluorescentes et luminescentes

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D'une manière générale les tubes fluorescents, les lampes à décharge, les ampoules à basse consommation, les diodes électroluminescentes, etc., fournissent un spectre lumineux plus ou moins discontinu et susceptible de rendre impossible la reproduction fidèle des couleurs de l'original. Ces sources sont donc à proscrire si l'on veut réaliser un travail de haute qualité.

Surfaces sensibles

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  • les capteurs des appareils numériques conviennent parfaitement pour les travaux de reproduction, pourvu toutefois qu'ils aient une définition suffisante. Il faut penser, si l'on veut une bonne restitution des couleurs, à régler la balance des blancs en fonction de la source lumineuse utilisée. Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque la sensibilité est minimale.
  • les films noir et blanc les mieux appropriés sont les moins sensibles. Malheureusement beaucoup des films qui pouvaient être facilement utilisés voici quelques années, comme le Kodak Technical Pan ou l'Agfapan 25, par exemple, ne sont plus fabriqués. Ces films sont désormais refabriqués sous la marque Rollei : ROLLEI ORTHO 25 & ROLLEI PAN 25.
  • les films négatifs couleur et les films inversibles de faible sensibilité sont également ceux qui donnent les meilleurs résultats. Si l'on souhaite réaliser des diapositives, il faut veiller à utiliser le bon type de film avec la bonne lumière ; le plus simple est d'utiliser des films type lumière du jour avec des flashes électroniques.

Choisir la bonne focale

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Une trop grande distance focale oblige à placer l'appareil très haut par rapport au document, ce qui rend difficile les manipulations et les réglages. Une trop courte distance focale oblige à éloigner les lampes de l'axe optique pour éviter les réflexions, par ailleurs l'appareil se trouve plus facilement éclairé par les lampes et son image risque alors d'apparaître sur les photographies si les documents à reproduire sont brillants. Avec un appareil 24 x 36, une focale « normale » de 50 mm, ou un peu plus grande, convient parfaitement.

Si l'on utilise un objectif à focale variable, ce qui est le cas avec un appareil de type « bridge » par exemple, il faut aussi faire attention à la distorsion. En passant de la position grand-angulaire à la position téléobjectif, les lignes droites situées à la périphérie de l'image se trouvent généralement déformées ; la photographie d'un rectangle passe d'une figure en « barillet », montrant un rectangle « gonflé », à une figure en « coussinet », qui fait apparaître ses angles « pointus ». Entre les deux, généralement au voisinage d'une focale normale, ces déformations sont bien plus faibles et parfois on trouve une position pour laquelle elles sont quasi nulles. Il faut donc rechercher la valeur de la focale pour laquelle la photographie d'un rectangle donne une image aussi peu déformée que possible.

Déterminer les paramètres de l'exposition

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L'erreur la plus communément commise par les débutants est de laisser faire les automatismes de l'appareil de prise de vue. Il est clair que si l'on photographie, par exemple, les pages d'un magazine ou d'un livre illustré, toutes les prises de vue doivent être faites avec le même réglage. Utilisé en mode automatique, un appareil argentique éclaircira ou assombrira les pages qui lui seront proposées en fonction de la plus ou moins grande luminosité de leurs illustrations. Un appareil numérique fera de même et donnera des résultats encore moins bons car il fera varier non seulement l'exposition, mais aussi la balance des couleurs. Les pages presque blanches et les pages presque noires verront les unes comme les autres leur tonalité ramenée vers un gris moyen, au détriment bien sûr de la reproduction de leurs détails les plus contrastés.

Il va donc de soi que la reproduction correcte d'une série de documents ne peut se faire qu'au moyen d'un appareil pouvant fonctionner en mode manuel.

Il ne faut jamais déterminer l'exposition à partir d'une surface presque blanche, sous peine d'obtenir une image trop sombre. L'appareil, voyant arriver un flux lumineux bien plus important que celui pour lequel il a été étalonné, va en effet fermer le diaphragme bien au-delà de la valeur souhaitable. La meilleurs méthode consiste à déterminer l'exposition à partir d'une carte grise à nbsp;% qui renvoie la lumière comme un sujet « moyen », paysage, groupe de personnes, etc. Sauf cas particuliers, le diaphragme de l'objectif sera réglé à mi-course, généralement vers f/5,6 ou f/8, ce qui permettra de profiter d'une netteté optimale. Il faudra alors trouver le bon temps de pose, en faisant une mesure de lumière sur la surface grise de référence. Autant que possible, il faut éviter les temps de pose de l'ordre de 1/16 à 1/4 s lorsque l'on utilise un appareil réflex, car c'est dans cette zone que les effets des vibrations dues au relevage du miroir et au fonctionnement de l'obturateur sont les plus importants. Un temps de pose de l'ordre de 1/2 s ou 1 s est parfaitement convenable.

Avec les appareils numériques, il faut en outre régler convenablement la balance des couleurs de façon qu'elle ne varie pas en fonction, par exemple, des photographies présentes sur les pages. L'idéal est de faire une mesure du blanc sur une surface de même tonalité que les blancs du document à reproduire, ou encore sur la charte gris neutre utilisée pour déterminer l'exposition. Si l'appareil ne permet pas de faire une telle mesure, alors il faudra fixer la balance des couleurs sur le préréglage le plus proche qui pourra être « lumière à incandescence », « flash », etc.

Copie des diapositives sur film inversible couleur

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Pour copier une diapositive par les moyens argentiques traditionnels, il faut d'abord l'éclairer par transparence, de manière uniforme, et la rephotographier sur une émulsion inversible. L'apparition des techniques numériques a passablement changé la donne dans ce secteur d'activité, à la fois pour entraîner la quasi disparition des diapositives, mais aussi pour moderniser les procédés de reproduction. C'est pourquoi nous conjuguerons souvent ici les verbes au passé.

pour en savoir plus : Duplication des diapositives

Réalisation de négatifs noir et blanc d'après des diapositives en couleurs

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Cette opération a longtemps été un passage obligé pour tous les photographes qui ne souhaitaient pas s'encombrer de deux boîtiers, l'un chargé en couleurs et l'autre en noir et blanc. Elle n'était pratiquement possible qu'avec des diapositives à grain très fin, relativement peu contrastées et surtout correctement exposées, de façon à ne pas trop multiplier les défauts. Les films Kodachrome ont longtemps été les plus appréciés.

Il fallait impérativement utiliser un film panchromatique de façon que toutes les couleurs puissent être reproduites par des valeurs correctes. Éventuellement, un filtrage coloré pouvait améliorer le rendu, selon les mêmes modalités que pour la prise de vue normale : si par exemple un jaune orange et un vert étaient traduits par une même valeur de gris, l'utilisation d'un filtre vert pouvait éclaircir le vert et assombrir le jaune. On choisissait pour le travail un film noir et blanc à grain fin, peu sensible donc, et on le traitait dans un révélateur compensateur pendant un temps correspondant au contraste final à obtenir. L'éclairage était le même que pour la reproduction des diapositives, à ceci près que l'on n'avait pas besoin de se préoccuper des problèmes de température de couleur.

Avec la photographie numérique, sauf exception toujours envisageable, on n'a plus besoin de passer par un négatif noir et blanc pour obtenir une image monochrome à partir d'une diapositive, et ce passage peut se faire avec beaucoup plus de souplesse qu'en argentique.

Comment bien éclairer les documents opaques

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Contrairement aux précédentes, l'opération qui consiste à photographier des documents opaques n'a rien perdu de son actualité, les problèmes de prise de vue et d'éclairage restant les mêmes, que l'on travaille en numérique ou en argentique.

La solution la plus simple pour obtenir un fichier numérique à partir d'un document opaque est encore de passer celui-ci dans un scanner à plat. Toutefois, cette méthode n'est pas toujours possible et elle peut se révéler très fastidieuse lorsqu'il faut scanner des milliers de documents, c'est pourquoi on lui préfère souvent une simple prise de vue photographique ; deux problèmes doivent alors être résolus :

  • obtenir un éclairement suffisamment uniforme pour éviter les « points chauds » et les zones sombres,
  • éviter les reflets si l'original n'est pas parfaitement mat. Il faut distinguer ici deux sortes de reflets, ceux qui renvoient directement la lumière des sources lumineuses dans l'objectif, et ceux, que l'on oublie souvent, des objets plus ou moins lumineux qui se situent dans l'environnement. Il n'est pas rare en effet que la reproduction d'une œuvre soit ratée parce que l'on y voit l'autoportrait de l'appareil de prise de vue et parfois même celui du photographe en pleine action.
pour en savoir plus : Éclairage des documents opaques


Reproduction de textes ou de dessins

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Reproduction en noir et blanc de documents « au trait »

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Les documents dits « au trait » ne comportent que des motifs noirs ou blancs à bords nets.

Si l'on opère avec du film, il faut obtenir un contraste maximum à la prise de vue, et non au tirage ultérieur, ce qui aurait pour effet d'accentuer les défauts du négatif. Les films que l'on pouvait conseiller il y a quelques années étaient du type Microfile Kodak ou Agepe Agfa, dont la sensibilité de base pouvait être estimée entre 10 et 15 ISO. Un développement relativement énergique permettait d'obtenir des négatifs vigoureux dont on pouvait tirer facilement des copies positives par contact, ou que l'on pouvait aussi utiliser directement pour la projection ; l'inversion des noirs et des blancs n'est pas forcément gênante et parfois même on peut la rechercher pour éviter l'éblouissement produit par un écran presque entièrement blanc.

Les révélateurs le plus souvent conseillés pour le développement des films sont du type Rodinal Agfa ou D 11 Kodak.

Reproduction en noir et blanc de documents en couleurs

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En argentique, un travail de bonne qualité passe nécessairement ici par l'utilisation d'un film panchromatique permettant de restituer les luminosités relatives des diverses zones de l'original à l'aide d'une gamme de gris suffisamment riche. Les films Microfile panchromatiques Kodak ou Agepan Agfa ont été largement utilisés pour ces travaux.

Les difficultés rencontrées sont a priori les mêmes que dans le cas de la photographie noir et blanc habituelle, à savoir que deux couleurs différentes, par exemple un jaune orangé et un vert, peuvent être traduites sur la copie par deux gris quasi identiques. Il faut alors utiliser à la prise de vue des filtres colorés qui auront pour effet d'assombrir certaines couleurs ou d'en éclaircir d'autres. Pour assombrir une couleur, il faut utiliser un filtre de la couleur complémentaire. Les jaunes seront assombris par des filtres bleus, les rouges par des filtres verts, les verts par des filtres pourpres, etc.

On peut par exemple être amené à rephotographier une courbe expérimentale tracée en noir sur un papier millimétré dont les quadrillages sont bleu clair ou jaune. Les films panchromatiques étant tous très sensibles au bleu, le quadrillage bleu aura tendance sinon à disparaître, du moins à être sérieusement affaibli ; on pourra le renforcer en utilisant un filtre jaune. De même, un quadrillage jaune sera renforcé si l'on utilise un filtre bleu.

Les appareils numériques offrent souvent la possibilité de réaliser des prises de vues en noir et blanc mais la gamme des gris obtenue n'est pas très riche et par ailleurs toute modification ultérieure des images pour discriminer les couleurs est absolument impossible. C'est pourquoi il vaut bien mieux travailler en couleurs et modifier ensuite individuellement l'équilibre des trois couches colorées avant la conversion en noir et blanc ou la désaturation totale qui, dans un cas comme dans l'autre, fourniront une image monochrome présentant la gamme de gris souhaitée.

L'usage de filtres permet également de « nettoyer » certains documents en supprimant les éléments indésirables. Si l'on souhaite par exemple faire disparaître le quadrillage bleu léger d'une feuille de copie pour ne garder que l'écriture manuscrite, on utilisera un filtre bleu. Les photographies anciennes présentant des fonds plus ou moins tachés de jaune seront « nettoyées » par l'usage d'un filtre jaune.

Reproduction de petits objets en couleurs ou d'œuvres d'art

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La photographie des œuvres d'art en général, et particulièrement de celles qui présentent des reliefs importants, comme les poteries, les sculptures, etc. fait l'objet d'une étude spéciale. En plus des problèmes techniques qu'il faut résoudre pour obtenir un résultat convenable, il faut aussi faire attention, le cas échéant, au respect des droits d'auteur.

pour en savoir plus : Photographie des œuvres d'art

Reproduction des photographies de petit format

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Il s'agit là d'une opération relativement fréquente, particulièrement pour les photographies dont on ne possède pas le négatif (tirages anciens, Polaroids, etc.). Les photographies anciennes sont souvent altérées, elles ont perdu leur contraste, surtout en cas d'une exposition de longue durée à la lumière solaire ou lorsque leur traitement chimique a été plus ou moins négligé.

Quel que soit le procédé de reproduction envisagé, il faut se méfier des papiers brillants qui reflètent facilement les objets situés dans l'environnement, à commencer par l'appareil photographique lui-même. Les papiers brillants structurés (semi-mats, « toilés », etc.) sont particulièrement difficiles à rephotographier car la présence de reliefs augmente notablement le risque de réflexion des sources lumineuses. Ces dernières devront être beaucoup plus écartées de l'axe optique que dans le cas de documents plans, brillants ou non, pour que la lumière renvoyée par les reliefs de la structure ne puisse pas atteindre directement l'objectif. Il faut en outre utiliser une lumière aussi diffuse que possible pour que la structure du papier ne soit pas reproduite de façon trop apparente. La lumière du jour donne de bons résultats à condition d'opérer par temps couvert.

En photographie argentique il faudra utiliser un film à grain aussi fin que possible et un développement modérément énergique afin d'obtenir une gamme de gris suffisamment étendue et nuancée. Lorsque les images sont trop affaiblies par le temps et les attaques chimiques, il y a lieu d'augmenter les temps de développement de façon à faire monter le contraste du négatif.

En photographie numérique on ne peut guère intervenir lors de la prise de vues, sauf si l'on utilise des filtres colorés ; dans ce cas il ne faut évidemment pas laisser l'appareil se débrouiller tout seul avec la balance des couleurs, sous peine d'obtenir des résultats catastrophiques. Le mieux est de se caler sur la position lumière du jour et de procéder par essais successifs jusqu'à ce que le résultat souhaité soit atteint. La récupération d'images très affaiblies se fait au post-traitement, comme les corrections sont généralement très importantes, il vaut mieux partir d'un fichier original au format TIF ou mieux au format RAW, plutôt que d'un fichier compressé en JPEG, même de la plus haute qualité possible.

Reproduction de timbres et autres documents analogues

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Pour un travail en noir et blanc, il faut utiliser des films lents dont le grain sera suffisamment fin pour que l'on puisse obtenir une image de haute qualité. Les couleurs ne sont rendues par des gammes de gris correctes que si ce film est panchromatique.

Si les reproductions doivent être en couleurs, l'usage de films pour diapositives permettra d'obtenir une fidélité maximale, en évitant les interprétations inévitables lors du tirage de négatifs couleurs. Naturellement il faut respecter l'adaptation des températures de couleur entre les sources lumineuses et les films utilisés. Les lampes à incandescence classiques seront donc associées à des films de type lumière artificielle, avec éventuellement une correction plus fine par des filtres correcteurs de couleurs.

Il est aujourd'hui extrêmement facile d'obtenir des images numériques à partir de divers types de documents en utilisant un scanner à plat ou un scanner de diapositives. Certains scanners à plat sont même capables de photographier des sujets présentant un certain relief, mais ce n'est pas le cas général.

Les applications sont quasi infinies. Les botanistes, par exemple, peuvent obtenir d'excellentes images en pressant des éléments végétaux, planches d'herbiers ou plantes à l'état frais, sur la vitre de leur scanner. Les fichiers qui en résultent peuvent être gigantesques si le scanner est utilisé avec une définition élevée, et les fins détails sont traduits de manière excellente.

Les trois images ci-dessous (Euphorbia maculata) ont été obtenues de cette manière et, bien entendu, réduites en vue de leur mise en ligne.

La reprographie

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La reprographie est définie comme « toute méthode permettant de reproduire directement un document, à une échelle visible, sans recopie manuelle ».

Les procédés anciens ou actuels sont nombreux et l'importance de ce sujet nécessite une page spécialisée.

pour en savoir plus : Reprographie
  • PILORGÉ, Jean .- Reproduction des diapositives, photographies, documents. In : Photo-Ciné-Revue, octobre 1968, pp. 420-428.


Techniques particulières